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Brésil: les partisans de Jair Bolsonaro tentent d’envahir le siège de la police à Brasilia

Des partisans du président sortant brésilien Jair Bolsonaro ont tenté lundi soir d’envahir le quartier général de la police fédérale, à Brasilia, exigeant la libération d’un dirigeant autochtone accusé d’incitations à des violences « antidémocratiques ». Après la victoire de Luiz Inacio Lula da Silva, il s’agit du premier fait majeur de violence post-électorale, les partisans de Jair Bolsonaro s’étant contentés jusqu’ici de camper devant des casernes de l’armée, en demandant son intervention.

Des policiers retiennent des manifestants partisans de Jair Bolsonaro, à Brasilia, le 12 décembre 2022.
Des policiers retiennent des manifestants partisans de Jair Bolsonaro, à Brasilia, le 12 décembre 2022. © Adriano Machado / Reuters
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Des affrontements ont éclaté entre policiers et partisans du président sortant Jair Bolsonaro devant le siège de la police fédérale, lors que des bolsonaristes ont tenté d’entrer dans le siège de la police pour libérer le cacique José Acacio Serere Xavante, selon l’agence Reuters et de nombreux médias brésiliens. Celui-ci avait été arrêté sur ordre du juge de la Cour suprême fédérale Alexandre de Moraes pour des menaces et actes d'intimidation contre « l'État de droit démocratique ».

José Acacio Serere Xavante est accusé par le parquet d'avoir organisé plusieurs manifestations « à caractère antidémocratique » dans la capitale, y compris devant l'hôtel où loge le président-élu de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.

À Brasilia, les policiers ont tenté de disperser les manifestants à l'aide de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Les protestataires, certains armés de bâtons, ont répliqué en lançant des pierres, selon le photographe de l'AFP sur les lieux. Plusieurs autobus et voitures ont été attaqués et incendiés.

Selon une journaliste sur place de la radio CBN, « le chaos a régné » pendant plusieurs heures à Brasilia, alors que le président-élu Luiz Inacio Lula da Silva avait reçu quelques heures auparavant la certification de son élection pour son nouveau mandat de président du Brésil.

Un policier tentent de disperser des manifestants pro-Jair Bolsonaro aux côtés d'un bus en feu, à Brasilia, le 12 décembre 2022.
Un policier tentent de disperser des manifestants pro-Jair Bolsonaro aux côtés d'un bus en feu, à Brasilia, le 12 décembre 2022. © Ueslei Marcelino / Reuters

Premières violences post-électorales avant l’investiture de Lula

Depuis la défaite du président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro, ses partisans ont manifesté par milliers, en campant des jours durant devant des casernes de l’armée pour réclamer une intervention des militaires et empêcher le retour de Lula au pouvoir. Ils sont nombreux à refuser d’admettre la défaite de leur ex-candidat.

Jusqu’ici, ces manifestations avaient été pacifiques et sans troubles majeurs, mais ces premiers cas de violence post-électorale illustre la tension montante dans le pays.

Ces incidents alimentent les craintes face à l’investiture de Lula, qui doit avoir lieu le 1er janvier prochain, et rappellent l'assaut meurtrier contre le Capitole américain à Washington, le 6 janvier 2021. Des partisans de l’ancien président américain Donald Trump, idole politique de Jair Bolsonaro, avaient voulu empêcher la déclaration officielle de la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle américaine.

Un haut conseiller de Lula a déclaré que la sécurité physique de Lula et de son futur vice-président était source d'inquiétude, alors que des contestataires ont encerclé l'hôtel dans lequel Lula est logé à Brasilia.

 À lire aussi : Au Brésil, les bolsonaristes déçus des élections boycottent la Coupe du monde de football

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