La conférence, à laquelle participaient plus de 70 États et organisations internationales à l’initiative de la France, avait pour objectif de “soulager les souffrances de la population civile ukrainienne, dans un pays dévasté par les incessants bombardements russes”, explique la Deutsche Welle.

Elle visait aussi à “mettre en place un système de coordination de l’aide civile, semblable à celui que les Occidentaux utilisent pour coordonner leur soutien militaire”, ajoute la radio allemande. “Une plateforme Internet permettra désormais à Kiev de lister ses besoins en aide civile, et aux donateurs d’indiquer en réponse ce qu’ils seront prêts à fournir.”

El País observe que la Russie “a changé de stratégie militaire en octobre”, face à la contre-offensive ukrainienne : après avoir été forcée de se retirer de territoires conquis pendant les mois précédents, “elle s’est concentrée sur le bombardement des infrastructures civiles, pour faire souffrir la population et affaiblir sa résistance pendant les mois d’hiver”.

Ampoules LED

À l’approche des grands froids, les besoins de l’Ukraine sont nombreux mais priorité a été donnée à l’énergie. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a ouvert la conférence par visioconférence, “a estimé le coût de l’aide à l’approvisionnement en électricité à quelque 800 millions d’euros”, selon The Kyiv Independent.

“C’est beaucoup, mais c’est nettement inférieur à ce qu’une coupure totale d’électricité en Ukraine nous coûterait à tous”, a déclaré M. Zelensky, avant de détailler ses besoins : “transformateurs, turbines à gaz, groupes électrogènes et équipements pour réparer les lignes à haute tension”. Le pays cherche en outre à acquérir “2 milliards de mètres cubes de gaz”, précise le site ukrainien.

La Commission européenne a annoncé pour sa part “l’achat de 30 millions d’ampoules LED, réclamées par l’Ukraine pour réduire la pression sur son réseau électrique”, rapporte The Guardian.

Reconstruction

Sur le milliard d’euros récolté mardi, 415 millions seront immédiatement affectés au secteur de l’énergie, tandis qu’une centaine de millions seront répartis entre d’autres postes critiques : eau (25 millions), alimentation (38 millions), santé (17 millions) et transports (22 millions). Le demi-milliard restant n’a pas encore été alloué mais ira très vraisemblablement à l’énergie.

The Wall Street Journal souligne qu’il n’a pas seulement été question d’aide et de dons, lors de la conférence parisienne : “Plus de 700 entreprises françaises ont rencontré séparément les dirigeants français et ukrainien pour discuter des investissements à court et moyen terme pour reconstruire” le pays.

Mais, pour El País, la conférence était surtout “l’occasion pour Macron d’afficher son unité avec Zelensky, après plusieurs jours de malaise entre Paris et Kiev”. Le quotidien madrilène rappelle que les récentes déclarations du président français, estimant “qu’en cas de négociations de paix il faudrait donner des ‘garanties de sécurité’ à la Russie”, avaient ulcéré les autorités ukrainiennes.