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Éducation nationale: plus de 1 100 postes supprimés à la rentrée 2023, l’académie de Lille concernée

Le ministère de l’Éducation a présenté ce mardi la répartition par académie des postes dans l’enseignement public pour la rentrée. Elle sera marquée par plus de 1 100 suppressions d’emplois, notamment dans les académies de Paris et Lille.

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Le ministère de l’Éducation nationale a présenté ce mardi la répartition par académie des postes dans l’enseignement public pour septembre 2023, marquée par plus de 1 100 suppressions d’emplois, notamment dans les académies de Paris et Lille. « Une baisse de près de 64 000 élèves dans le premier degré public et environ 800 élèves dans le second degré public est ainsi prévue à la prochaine rentrée. » indique le ministère de l’Éducation nationale.

L’enseignement public devrait connaître pour la rentrée 2023 une baisse de 667 postes (calculés en « moyens d’enseignement », en tenant compte du fait que certains enseignants stagiaires sont à mi-temps et d’autres à plein-temps), a indiqué le ministère dans un communiqué à l’issue d’un comité technique ministériel (CTMEN). Cette baisse correspond à la suppression de 1 000 postes d’enseignants et membres du personnel administratif en équivalents temps plein (ETP) prévue par le projet de budget 2023.

Au total, 19 académies seront concernées par ces baisses, quatre resteront stables et sept auront des créations de postes. Les académies de Lille et Paris sont particulièrement touchées (-155 pour Paris et -150 pour Lille, -99 pour la Normandie, -85 pour Nancy-Metz).

Baisse dans le second degré

Le second degré devrait connaître aussi une baisse démographique, mais très légère (-840 élèves), entraînant une diminution de 498 postes.

Là encore, ça varie d’une académie à l’autre : des baisses sont prévues dans 19 académies, particulièrement marquées dans celles de Paris (-182) et Lille (-160), de Guadeloupe (-106) ou de Normandie (-105). À l’inverse, neuf académies connaîtront des créations (dont Montpellier, Créteil, Versailles et Lyon), et une sera stable (Orléans-Tours).

Des annonces loin de contenter les syndicats. Pour Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, «  l’État passe à côté des enjeux posés à l’école  » dans le premier degré, qui aurait besoin d’enseignants spécialisés ou de remplaçants, tandis que le second degré « continue de payer un lourd tribut  ».

« C’est encore une rentrée avec des suppressions de postes dans le second degré », regrette également Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire. « En six ans, ça fait 8 381 les suppressions d’emplois dans les collèges et les lycées », ajoute-t-elle, au « mépris des conditions de travail et des conditions d’apprentissage des élèves ».

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