Procès d’Alain Soral à Lausanne: «La Suisse n’est pas la Soralie», tonne le procureur général Eric Cottier
Le polémiste d’extrême droite, installé à Lausanne depuis 2019, était jugé ce mercredi pour une vidéo dans laquelle il a tenu des propos considérés comme homophobes à l’encontre d’une journaliste. Le procureur a requis 3 mois de prison ferme
«Grosse lesbienne militante pour les migrants.» Voilà comment Alain Soral, de son vrai nom Alain Bonnet, a décrit une journaliste de la Tribune de Genève dans une vidéo publiée sur la Toile en août 2021. Le polémiste franco-suisse, réfugié en Suisse après avoir reçu des condamnations à des peines de prison en France – il y a été condamné 22 fois, principalement pour diffamation et injure publique –, répondait ainsi à un article du quotidien genevois qui décrivait comment l’essayiste diffuse ses idées depuis la Suisse, à travers des formations offertes par son association Egalité et Réconciliation.
A la suite d’une enquête pour diffamation, discrimination et incitation à la haine, le Ministère public vaudois a déjà prononcé dans cette affaire une peine privative de liberté de 3 mois à l’encontre de l’essayiste de 64 ans. Celui-ci fait appel de cette décision, appuyé par son avocat Pascal Junod, ancien membre de l’UDC genevoise qui a notamment conseillé le polémiste Dieudonné et l’ex-enseignante Chloé Frammery, qui développait des thèses complotistes. Il fait face au procureur général Eric Cottier, dont il s’agit du dernier réquisitoire public avant la retraite.