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Les Smartphones ont envahi les salles de réunion

Envoyer des SMS, jouer à Candy Crush, vérifier ses e-mails... Un certain nombre de dirigeants s'agacent de l'usage intempestif du Smartphone en réunion. A l'image de François Hollande qui a décidé de bannir les téléphones du conseil des ministres.

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Publié le 25 avril 2014 à 11h46, modifié le 26 avril 2014 à 16h54

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La France est-elle peuplée de millions de chirurgiens cardiaques ? Il y a encore peu, quand dans un séminaire, pardon un « workshop », de stratégie ou de créativité on demandait aux cadres de laisser leur portable dans un panier à l'entrée de la salle, ils gloussaient à l'idée de cette incongruité mais s'exécutaient. Depuis, c'est non, ils sont tous de garde, attendent un appel urgent, devront s'absenter cinq minutes pour téléphoner, « pas de souci je vous rejoins, ne vous dérangez pas pour moi, commencez... »

Aujourd'hui, le code a changé. Le téléphone posé sur la table, autrefois le geste du VRP qui dîne seul, est maintenant la menace qui pèse sur la réunion. Au premier sentiment d'ennui ou de désaccord, un participant dégainera son arme. Et il ne sera pas le seul, puisque consulter ses messages s'avère aussi contagieux qu'un bâillement.

De fait, les Smartphones ont envahi les salles de réunion et grignotent sans vergogne le temps de cerveau disponible des participants. Jusqu'aux ministres réunis en conseil tous les mercredis à l'Elysée et auxquels François Hollande, grand adepte des textos, a demandé de changer leurs habitudes. Pour que tous restent concentrés « sur ce que nous avons à faire », a précisé Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement.

FAUX E-MAILS

Elodie Schocron, consultante en management, a remarqué que sociologiquement les plus indisciplinés sont les plus jeunes et les plus chefs, deux catégories au jugement facilement alteré, les uns par l'inexpérience, les autres par le pouvoir. Comme dans une banque, où des cadres s'échangent des SMS de soutien pendant qu'ils se font avoiner par le patron à tour de rôle.

« T'inquiète pas, ça va lui passer... » D'autres s'informent (« c'est qui le type à lunettes au bout de la table ? »), se moquent, façon François Hollande et Cécile Duflot ricanant en conseil des ministres après avoir entendu Arnaud Montebourg (« Heureusement que l'eau de Corrèze est anesthésiante »). Voire se trompent, tel François Fillon qui, voulant envoyer un SMS à sa secrétaire pour lui demander d'aller chercher ses lunettes, l'adressa à Nicolas Sarkozy, ainsi que l'a raconté Bérengère Bonte dans Dans le secret du conseil des ministres (Editions du Moment, 2013). Sans compter ceux qui s'ennuient. Un publicitaire admet jouer à Ruzzle en réunion. Et si quelqu'un s'adresse à lui, il répond « deux minutes, s'il vous plaît », suggérant un courriel urgent. Deux minutes, le temps de finir une partie.

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