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Liberté de la presse2022, année noire pour la presse en Équateur

Déjà en 2015, les militants de l’ONG Fundamedios protestaient pour la liberté de la presse en Équateur. 

Quatre journalistes ont été tués en 2022 en Équateur, et un autre est porté disparu, tandis que 356 attaques contre des journalistes et des médias ont été recensées cette même année, un record depuis 2017, a indiqué jeudi l’organisation de défense de la liberté de la presse Fundamedios.

L’année dernière a été «meurtrière pour le journalisme équatorien, avec 356 agressions», a déclaré l’organisation lors de la publication de son rapport annuel sur la liberté d’expression en 2022 intitulé «Le journalisme équatorien, cible du crime organisé». «Par rapport à l’année précédente (289 attaques), il y a eu une augmentation de 67 attaques contre la presse», ajoute ce rapport.

«Ces agressions se produisent dans un environnement hostile pour la presse», a expliqué Fundamedios, en référence à la hausse des violences criminelles dans le pays, liées au narcotrafic.

Des meurtres toujours pas élucidés

Fundamedios a enregistré en 2022 l’assassinat de trois journalistes dans des circonstances qui n’ont pas encore été éclaircies, le féminicide d’une femme reporter et la disparition d’un cinquième journaliste. Il y a également eu des attaques, des menaces de mort contre des journalistes, ainsi que des attaques contre des installations de médias. L’Équateur est devenu une étape majeure sur la route de la cocaïne, fabriquée en Colombie et au Pérou voisin, puis envoyée vers les États-Unis ou l’Europe.

Les gangs s’affrontent dans les rues pour le contrôle de ce juteux trafic. Des corps sont régulièrement retrouvés décapités ou pendus à des ponts. Ces mêmes gangs se livrent également une guerre sans merci dans les prisons du pays, où plus de 400 détenus ont été tués depuis 2021. «Outre le crime organisé, la vague de criminalité ordinaire en Équateur fait également des ravages dans le journalisme», selon Fundamedios.

«Des journalistes ont été agressés pendant des émissions en direct» et il existe désormais des «+zones de silence+ où les équipes de presse ne peuvent pas entrer par crainte d’être attaquées».

AFP