POLITIQUE - Son grand déballage sur BFMTV n’y aura rien fait. Condamné à quatre mois de prison avec sursis pour « violences sans incapacité commises par conjoint », Adrien Quatennens n’est plus digne de siéger au Palais Bourbon. C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé par YouGov pour Le HuffPost réalisé du 3 au 5 janvier.
Dans cette étude, près de 7 Français sur 10 (67%) estiment que le député du Nord doit renoncer à son poste dans l’hémicycle. C’est dix points de plus que lors d’un précédent sondage, réalisé début octobre par ce même partenaire, quelques jours après que l’intéressé avait avoué avoir commis des violences conjugales contre son épouse.
Un camouflet pour celui qui avait déclaré, fin décembre, qu’il comptait revenir à l’Assemblée nationale début janvier et un désaveu pour le groupe LFI, qui a laissé la porte ouverte à un possible retour d’Adrien Quatennens après une mise en retrait de quatre mois.
Détail intéressant, les sympathisants de la NUPES pensent dorénavant à 55% que l’élu du Nord ne doit pas revenir. Soit une augmentation de sept points depuis le mois d’octobre, ce qui tend à montrer que sa condamnation a changé la donne pour les électeurs de gauche et que sa défense, consistant notamment à charger son épouse, n’a pas porté ses fruits.
Un retour reporté ?
Sans surprise, ce sont les soutiens de Renaissance qui sont les plus nombreux à souhaiter sa démission (83%), suivis des électeurs LR (72%) et RN (54%). Annoncé pour ce lundi 9 janvier, ce retour polémique pourrait cependant de ne pas se produire tout de suite. Selon Le Figaro qui cite son avocate, Adrien Quatennens n’est pas certain de participer à la reprise des travaux à l’Assemblée en raison de « quelques soucis de santé tout juste décelés, nécessitant des examens complémentaires ».
Retour ou non, reste que cette forme d’impopularité pourrait bien rejaillir, in fine, sur la formation politique qu’il menait avant le début de ses déboires. Notre sondage mené par YouGov montre effectivement que les Français ne sont pas en accord avec la sanction prise par la France insoumise, après la condamnation de leur élu. Ils sont 51% à estimer que la suspension du groupe, décidée par LFI pour les quatre prochains mois, n’était pas la bonne décision à prendre… quand, seuls 31% la soutiennent.
Sur le site de l’Assemblée nationale, en tout cas, Adrien Quatennens figure dorénavant parmi les non-inscrits, aux côtés notamment de Nicolas Dupont-Aignan et Emmanuelle Ménard. Mais il continuera de siéger sur les bancs de la gauche, non loin des insoumis et des socialistes.
Enquête réalisée en ligne du 3 au 5 janvier sur 1 023 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. En partenariat avec YouGov.
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