Bien-être

Sans un meilleur accès à la santé, 59 millions de bébés et jeunes enfants décéderont avant 2030

Soins d’une femme enceinte en Inde

© UNICEF/UN0694353/Khan

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Par Alain Lechien

En 2021, un bébé ou un enfant est décédé toutes les 4,4 secondes, révèle un rapport de l’ONU. De plus, 1,9 million d’autres bébés sont tragiquement mort-nés cette année-là. Selon l’UN IGME (United Nations Inter-agency Group for Child Mortality Estimation), le groupe interagences des Nations-Unies qui est chargé d’estimer la mortalité infantile, cinq millions d’enfants sont morts cette année-là avant leur cinquième anniversaire. Un grand nombre de ces décès auraient pu être évités si les populations avaient eu accès à des soins maternels et pédiatriques de qualité.

L’UNICEF constate certes des progrès depuis 2000 : le risque de décès dans ces circonstances diminue. Le taux mondial de mortalité des moins de cinq ans a chuté de plus de 50%, et le taux de mortinaissances (décès d’un bébé avant ou au cours de l’accouchement) a diminué de 35%. Malheureusement, si des mesures rapides ne sont pas prises pour améliorer les services de santé, près de 59 millions de bébés et de jeunes enfants décéderont avant 2030, et près de 16 millions de bébés seront mort-nés, avertissent les agences des Nations-Unies.

Le rapport constate une grande disparité en matière de soins, les enfants ont des chances de survie extrêmement différentes en fonction de leur lieu de naissance. Ceux nés en Afrique subsaharienne sont exposés à un risque de décès infantile 15 fois plus élevé que ceux nés en Europe et en Amérique du Nord. Le risque qu’une femme ait un bébé mort-né en Afrique subsaharienne est sept fois plus élevé qu’en Europe et en Amérique du Nord.

Soins de qualité

L’accès à des soins de santé de qualité et leur disponibilité continuent d’être une question de vie ou de mort pour les enfants dans le monde, souligne le rapport. La plupart des décès d’enfants surviennent au cours des cinq premières années, dont la moitié au cours du tout premier mois de la vie. Pour ces plus jeunes bébés, les naissances prématurées et les complications pendant le travail sont les principales causes de décès. Plus de 40% des mortinaissances surviennent pendant le travail et ces décès pourraient être évités si les femmes avaient accès à des soins de qualité tout au long de la grossesse et de l’accouchement. Quant aux enfants qui survivent au-delà des 28 premiers jours, les maladies infectieuses comme la pneumonie, la diarrhée et le paludisme sont les plus grandes menaces.

"Ce n’est qu’en améliorant l’accès à des soins de santé de qualité, en particulier au moment de l’accouchement, que nous pourrons réduire ces inégalités et mettre fin aux décès évitables de nouveau-nés et d’enfants dans le monde", conclut dans le rapport John Wilmoth, directeur de la Division Population du Département des affaires économiques et sociales des Nations-Unies.

Sur la même thématique : JT du 05/01/23

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