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Ce n’est un secret pour personne, fumer est mauvais pour la santé. Si les maladies du système respiratoire sont les effets néfastes évidents du tabagisme, cette mauvaise habitude affecte également le cerveau. Une étude a notamment montré que le tabagisme est lié à un risque élevé de perte de mémoire à un âge précoce.

Fumer des cigarettes affecte la santé cognitive

Le tabagisme est un sujet de débat de longue date en raison de sa popularité, malgré ses effets néfastes sur la santé. En effet, fumer est très mauvais pour la santé et les différents produits chimiques contenus dans les cigarettes affectent presque tous les organes du corps. Ainsi, si le tabagisme est surtout associé à des maladies pulmonaires, fumer des cigarettes affecte également la santé cardiovasculaire, accroît les risques de diabète, cause le cancer et peut même altérer la santé cognitive.

Selon une étude réalisée par les chercheurs de l’université d’État de l’Ohio, les personnes qui fument sont plus susceptibles de souffrir de problèmes de mémoire et de confusion précoce. En effet, les résultats de l’étude publiée dans la revue Journal of Alzheimer’s Disease ont montré que la prévalence du déclin cognitif dans la quarantaine et la cinquantaine est 1,9 fois supérieure chez les personnes qui fument par rapport à celles qui ne fument pas. « L’association que nous avons vue était plus importante dans le groupe d’âge des 45 à 59 ans, ce qui suggère que cesser de fumer à ce stade de la vie peut avoir un effet bénéfique sur la santé cognitive », ont notamment déclaré les chercheurs dans un communiqué.

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Plus tôt on arrête de fumer, mieux c’est

Chez les personnes qui ont arrêté de fumer il y a moins de 10 ans, les risques sont 1,5 fois supérieurs chez les anciens fumeurs par rapport à ceux qui n’ont jamais fumé. Enfin, chez ceux qui ont arrêté de fumer il y a plus de 10 ans, la prévalence du déclin cognitif n’était que légèrement supérieure par rapport aux non-fumeurs. Selon les chercheurs, cela implique que le moment où un fumeur arrête le tabagisme a beaucoup d’importance, et plus tôt on arrête, mieux c’est.

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont soumis des questionnaires à plus de 135 000 personnes âgées de plus de 45 ans, notamment pour savoir si elles avaient rencontré des problèmes cognitifs comme la perte de mémoire croissante ou la confusion. Environ 11 % des personnes interrogées souffraient de symptômes du déclin cognitif. Les données recueillies ont ensuite permis de faire diverses comparaisons par tranche d’âge et par rapport aux habitudes relatives au tabagisme.

Les chercheurs ont notamment comparé la prévalence du déclin cognitif chez des personnes qui fument encore actuellement, des personnes qui ont arrêté de fumer récemment et des personnes qui ont arrêté de fumer il y a longtemps. Outre l’effet du tabagisme sur la santé cognitive, les chercheurs ont également voulu souligner l’importance de détecter au plus tôt les signes du déclin cognitif, surtout chez les personnes en milieu de vie. Ils ont notamment expliqué que leur questionnaire pouvait être utilisé comme moyen d’évaluation routinière. Ils ont cependant souligné que le questionnaire ne pouvait remplacer le diagnostic d’un médecin.   

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