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Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales, de retour à l'Assemblée

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Condamné pour violences conjugales et suspendu par son groupe de La France insoumise, le député du Nord Adrien Quatennens a fait son retour à l'Assemblée ce mercredi, en commission des Affaires étrangères.

Adrien Quatennens à l'Assemblée en juin 2022 (illustration) Adrien Quatennens à l'Assemblée en juin 2022 (illustration)
Adrien Quatennens à l'Assemblée en juin 2022 (illustration) © Maxppp - Richard BRUNEL

Le député du Nord Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales et suspendu par son groupe de La France insoumise, a fait son retour à l'Assemblée ce mercredi, en commission des Affaires étrangères. La commission est retransmise en direct sur le site de l'Assemblée.

"Je salue l'arrivée dans notre commission d'un nouveau collègue, M. Quatennens, bienvenue dans nos travaux", a sobrement commenté le président de cette commission, Jean-Louis Bourlanges (MoDem), avant d'entamer l'examen d'un rapport d'information sur la réforme du corps diplomatique.

Capture d'écran des images diffusées sur le portail de l’Assemblée montrant le député Adrien Quatennens à l'Assemblée en commission des Affaires étrangères
Capture d'écran des images diffusées sur le portail de l’Assemblée montrant le député Adrien Quatennens à l'Assemblée en commission des Affaires étrangères - Portail de l’Assemblée nationale
Les images diffusées sur le portail de l’Assemblée montrant le député du Nord Adrien Quatennens (en haut) à l'Assemblée en commission des Affaires étrangères
Les images diffusées sur le portail de l’Assemblée montrant le député du Nord Adrien Quatennens (en haut) à l'Assemblée en commission des Affaires étrangères - Portail de l’Assemblée nationale

Condamné en décembre à quatre mois de prison avec sursis pour des "violences" sur son épouse, le député du Nord avait exclu de démissionner, dénonçant un "lynchage médiatique".

Il a été suspendu pour une durée de quatre mois du groupe des députés LFI, jusqu'au 13 avril 2023, et siège à ce stade en tant que député non inscrit.

"Scandaleux" pour les uns, "droit à la réhabilitation" pour les autres

"Vraiment trop tôt", "décision personnelle", "scandaleux"… Ce retour dans l'hémicycle a suscité de nombreux commentaires, à droite comme à gauche. "Ce retour est absolument scandaleux, indigne", s'est notamment insurgée Raphaëlle Rémy-Leleu, conseillère de Paris Europe Écologie-Les Verts, sur franceinfo, exprimant sa "honte" de la "représentation nationale et de tout le système qui permet à un homme condamné pour violences conjugales de revenir, d'être député avec tous les privilèges que cela implique, avec la parole publique que cela signifie."

"C'est sa décision personnelle, il est parlementaire élu", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, répondant à la question d'un journaliste lors de son point-presse hebdomadaire à l'issue du Conseil des ministres. "Il a fait le choix de ne pas démissionner. Il aurait pu faire le choix de démissionner et de se représenter devant ses électeurs pour garder de la légitimité. Ce n'est pas le choix qu'il a fait, ça lui appartient" et "ça n'est pas au gouvernement de le commenter".

"Je pense que c'est vraiment trop tôt, et surtout on ne l'a pas assez entendu dire 'j'ai fait une énorme erreur, j'ai fait une faute et j'ai été condamné'", a estimé Erwan Balanant, député MoDem du Finistère, devant la presse, estimant qu'il "aurait semblé assez logique" qu'Adrien Quatennens "dise 'je ne siège pas et je remets en jeu mon mandat à la fin de cette période de quatre mois'".

"Il y a une exigence de tenir nos principes féministes mais il peut y avoir un droit à la réhabilitation", a réagi sur franceinfo la députée LFI du Val-de-Marne Clémence Guetté, soulignant qu'Adrien Quatennens "est de fait un député non-inscrit et qu'il n'est pas député de La France insoumise" durant sa suspension. "Il y avait des commissions ce matin, il y est allé en tant que député non-inscrit, ça ne regarde pas le groupe La France insoumise dans la mesure où il est suspendu du groupe", a tranché l'Insoumis Louis Boyard, en marge d'une conférence de presse sur la "marche pour nos retraites" du 21 janvier, à l'initiative de plusieurs organisations de jeunesse et soutenue par La France insoumise (LFI).

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