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Santé

Covid long : un an après l'infection, la majorité des symptômes a disparu

Le Covid long a peut être bien une fin. La majorité des symptômes se résolvent dans la première année après l'infection, d'après une étude israélienne, et jusqu'à 90% dans une étude française. Reste que certains symptômes persistent, pour des raisons encore inconnues.

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Covid Long : un an après l'infection, la majorité des symptômes ont disparu

On estime le nombre de Français atteints de Covid long à deux millions, d'après Santé Publique France.

FANATIC STUDIO / SCIENCE PHOTO L / FST / Science Photo Library via AFP

Aura-t-on bientôt les moyens de rassurer - partiellement - les deux millions de personnes qui, d’après des estimations françaises, souffrent de la forme longue du Covid-19 ? Après de nombreuses incertitudes quant à la durée des symptômes parfois très invalidants, allant de la toux à la confusion mentale, de nouvelles données suggèrent le début de la fin après un an. C’est le délai après lequel la plupart des symptômes du Covid long suite à une infection modérée ont disparu, conclut une étude israélienne sur des centaines de milliers de patients. Une étude qui confirme des observations françaises précédemment publiées dans le Lancet Regional Health.

Le Covid long, potentiellement très handicapant

Fatigue extrême, perte de l’odorat ou du goût, confusion mentale, essoufflement anormal : ces symptômes du Covid long sont les plus courants, mais il en existe en réalité une soixantaine de répertoriés, incluant la perte de cheveux ou les difficultés d’éjaculation. Environ 30% des personnes infectées par le Covid-19 avant Omicron souffrent de Covid long, d’après Santé Publique France, tandis qu’au Royaume-Uni, une étude estimait les malades en mars 2022 à 2,4% de la population (1,5 million de personnes). Défini comme un syndrome post-Covid-19 dont les symptômes dureraient au moins quatre semaines et ne pourraient pas être expliqués autrement, le Covid long peut être très handicapant. Infectée en mars 2020, Céline, infirmière libérale, témoignait en 2022. "Fin mai 2020, je ne pouvais plus marcher."

90% des symptômes se résolvent dans la première année 

Pour nombre de ces patients apparemment sans recours, la nouvelle étude israélienne parue dans le British Medical Journal pourrait annoncer ou expliquer la fin du tunnel. Le Covid-19 modéré "n'entraîne pas de morbidité grave ou chronique à long terme", concluent les chercheurs d’après leur analyse des données de santé de près de 300.000 Israéliens testés positifs. Mieux, la plupart des symptômes dont souffrent les patients atteints de Covid long "sont restés pendant plusieurs mois et sont revenus à la normale au cours de la première année" après l’infection. Des conclusions qui confirment des résultats français publiés à l’été 2022. "Dans notre article, 90 % des symptômes persistants étaient résolus à un an", confirme à Sciences et Avenir le Dr Olivier Robineau, infectiologue au centre hospitalier de Tourcoing et coordinateur de l'action Covid long de l'ANRS Maladies infectieuses émergentes.  

Dans les deux études, les symptômes les plus persistants même un an après l’infection étaient la faiblesse, la dyspnée (essoufflement), les vertiges, suivis par des douleurs aux articulations, la perte de mémoire et de concentration, ou encore la perte de goût et d’odorat (dysgueusie et anosmie). L'étude israélienne ajoute également à la liste les troubles de la concentration et de la mémoire, les amygdalites streptococciques (infections des amygdales par une bactérie de type streptocoque) et les vertiges, moins fréquents mais tout de même significativement persistants.

Les effets positifs de la vaccination sur le Covid long 

La vaccination faisait la différence : chez les Israéliens vaccinés, le risque de dyspnée, symptôme parmi les plus courants, était plus faible. En revanche, les chercheurs n’ont pas noté de différence sur les autres symptômes. La nature du variant du Covid-19 (sauf Omicron, trop récent pour être analysé) ne changeait rien aux résultats, de même que le sexe des patients. "Les enfants présentaient moins d'effets, qui disparaissaient pour la plupart à la fin de la période de diagnostic", précisent également les chercheurs.  

Reste à comprendre les causes de la persistance de certains symptômes. "Les symptômes persistants sont principalement dus à la phase aiguë de la maladie”, remarque l’étude française. Leur origine reste cependant inconnue, pouvant aller "d'une réponse inflammatoire inappropriée à un trouble fonctionnel (de source psychologique, ndlr) persistant"

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