Sarthe: une meute de chasse à courre tue une chienne après avoir pénétré dans un jardin privé

Un véritable traumatisme pour le couple. Il est environ 16h mercredi lorsque Danielle Truchet, habitante de la commune de Villeneuve-en-Perseigne, dans la Sarthe, entend des aboiements à côté de chez elle. Elle sort alors de son domicile et constate qu'il s'agit d'une meute de chasse à courre ciblant un sanglier. "J’ai vu ces chiens qui franchissaient ma clôture, à l’arrière de la propriété, se retrouver aux abords de ma maison", rapporte la retraitée au journal Ouest-France.

"Ma petite épagneule bretonne, âgée de 6 mois, a pris la fuite et regagné la maison. Mais ma chienne Leeloo, de race spitz allemand nain [ou loulou de Poméranie, NDLR], n’a pas eu le temps de réagir", explique Danielle Truchet.

"Il s’est échappé en la tenant dans sa gueule"

L'un des membres de la meute attaque alors Leeloo "en la prenant à la gorge. Il s’est échappé en la tenant dans sa gueule, avant de la plaquer au sol devant mon portail", se rappelle l'habitante, encore choquée par la scène.

Leeloo est bien plus petite que son assaillant déchaîné et la chienne est bientôt bardée de blessures graves: "Je suis allée à la rencontre de ma chienne en appelant un membre d’équipage de la chasse qui se trouvait sur la voie publique, devant mon portail, en lui demandant de récupérer le chien agresseur. Mais ma petite chienne gisait au sol avec de grosses difficultés respiratoires", rapporte-t-elle encore.

La Villeneuvoise, qui a reconnu l'un des chasseurs, accepte d'être conduite par lui en urgence au cabinet d'un vétérinaire pour que Leeloo puisse être prise en charge.

Le médecin "a immédiatement mis ma chienne sous perfusion. Alors que j’étais sur le chemin du retour, il m’a informé par téléphone que quelques minutes après mon départ, Leeloo n’avait pas survécu à ses blessures", partage la retraitée.

Les veneurs locaux pour "un arrangement à l’amiable"

Le Maine Libre a contacté la Société de vénerie Maine Perche pour obtenir une réaction suite à l'événement.

"Je connais bien cet équipage du Vautrait du Perche, installé dans l’Orne. Il s’agit d’un équipage de vénerie de chiens de race Grand anglo-français, pour la chasse au sanglier", a partagé le responsable de la communication Christian Barluet.

Il explique être "très affecté par cet événement" mais "plaide pour un arrangement à l’amiable entre les deux parties plutôt que judiciaire".

Il explique également qu'il compte rencontrer prochainement les propriétaires endeuillés.