A 118 ans, c’était la doyenne de l’humanité depuis avril. La Française sœur André est morte dans la nuit de lundi à mardi, à l’âge de 118 ans, a annoncé mardi 17 janvier à l’Agence France-Presse (AFP) la direction de la maison de retraite de Toulon où elle vivait.
« Elle est décédée à 2 heures du matin. Il y a une grande tristesse mais elle le voulait, c’était son désir de rejoindre son frère adoré. Pour elle, c’est une libération », a expliqué David Tavella, chargé de la communication de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes Sainte-Catherine-Labouré.
Aucun organisme officiel n’attribue le titre de doyen ou doyenne de l’humanité, mais les spécialistes s’accordaient pour dire que sœur André était la personne la plus âgée vivante dont l’état civil avait été vérifié. Le livre Guinness des records avait exprimé le même avis depuis le 25 avril, quelques jours après la mort, à 119 ans, de la Japonaise Kane Tanaka.
Depuis plusieurs années, sœur André, née Lucile Randon le 11 février 1904 à Alès (Gard), ne cachait pas une certaine lassitude. Clouée sur un fauteuil roulant, aveugle, elle souhaitait « se retirer de cette affaire ». Mais « le bon Dieu ne m’entend pas », confiait-elle à l’AFP, qui l’avait longuement rencontrée en janvier 2022.
Le record de Jeanne Calment inégalé
Elle est, selon Laurent Toussaint, spécialiste de la longévité extrême en France, la quatrième personne à avoir vécu le plus longtemps dans l’histoire de l’humanité, derrière Kane Tanaka et une Américaine et surtout derrière la Française Jeanne Calment, morte à 122 ans à Arles en 1997, qui reste la personne ayant vécu le plus longtemps dans l’histoire de l’humanité et dont l’état civil a été vérifié.
Selon Laurent Toussaint, qui participe à la base internationale sur la longévité IDL (International Database on Longevity) en lien avec l’Institut français des études démographiques (Ined), la nouvelle doyenne des Français serait une Vendéenne de 112 ans. Marie-Rose Tessier, née Bousseau le 21 mai 1910, vit dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes des Sables-d’Olonne, selon la presse locale.
Il faut néanmoins être « très prudent », a insisté Laurent Toussaint auprès de l’AFP car il est possible qu’une personne encore plus âgée ne soit pas connue ou ne se soit pas encore fait connaître.
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