Pour effectuer cette mesure surprenante, les scientifiques ont “extrait plusieurs carottes de glace de 30 mètres (ou plus) du sommet de la deuxième plus grande calotte glaciaire du monde”, qui se trouve au Groenland, nous apprend The Washington Post.

“Les bulles d’oxygène stockées à l’intérieur permettent de connaître les températures au moment où la glace s’est formée”, explique la chercheuse Maria Hörhold au média américain.

“Nous avons pu déterminer que la décennie allant de 2001 à 2011 a été la plus chaude pendant une période de mille ans.”

Cette mesure dévoilée par la chercheuse du Alfred Wegener Institute (qui a mené cette étude publiée dans Nature) concerne seulement une partie de la calotte glaciaire du Groenland, la plus haute et la plus froide. Toutefois, les échantillons prélevés ont permis également de mettre en lumière une autre donnée comparative inquiétante, détaille le média d’outre-Atlantique.

“Par rapport à l’ensemble du XXe siècle, l’énorme région du centre nord du Groenland est plus chaude de 1,5 degré, et le taux de fonte et de perte d’eau de la calotte glaciaire a augmenté en conséquence.”

Une fonte qui a une conséquence importante et inquiétante : la montée du niveau des océans.

“Mauvaise nouvelle pour les côtes de la planète”

Les résultats de cette étude sont donc “une mauvaise nouvelle pour les côtes de la planète, car cela laisse penser qu’un processus de fonte de long terme est en train de s’enclencher et qu’il pourrait, à terme, envoyer une fraction importante, quoique difficile à quantifier, de la masse totale du Groenland dans les océans”, souligne le Washington Post.

Voilà qui ne peut laisser personne indifférent lorsque l’on sait que “le Groenland dans son ensemble contient suffisamment de glace pour faire monter le niveau des océans de plus de 6 mètres”, conclut le média américain.

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