Ecologie : prenez conscience et évoluez

Quand les humains s’éteindront-ils ? Un super-calculateur a fait de sombres prévisions

Par Cyril Renault , le jeudi, 19 janvier 2023, 10h54 , mis à jour le jeudi, 19 janvier 2023, 11h02 — Changement climatique

Un super-calculateur dit que 27 % de la vie sur Terre sera morte d’ici la fin de ce siècle

  • Une étude de la Commission européenne utilisant un supercalculateur a modélisé scientifiquement notre Terre, montrant l’extinction massive d’animaux et de plantes.
  • La modélisation montre que 27 % des plantes et des animaux disparaîtront d’ici à 2100.
  • Le supercalculateur européen a simulé des réseaux trophiques, des co-extinctions et une foule de possibilités complexes.


Ces prévisions sont basées sur des études scientifiques et des modèles qui prévoient une perte importante de la biodiversité dans les prochaines décennies en raison de l’activité humaine. Les principales causes de cette perte sont la déforestation, la fragmentation des habitats naturels, la surexploitation des ressources et les changements climatiques. Il est important de prendre des mesures pour réduire ces impacts et protéger les espèces et les écosystèmes en danger.

Mais quelle que soit la façon dont les scientifiques ont fait les calculs avec l’un des superordinateurs les plus puissants d’Europe, les résultats sont restés les mêmes : l’extinction massive de plantes et d’animaux ne ralentit pas. Il ne fait que grandir.

Une nouvelle étude d’un scientifique de la Commission européenne et d’un professeur australien a modélisé les changements climatiques et d’utilisation des terres et leur impact sur les espèces végétales et animales. 

changement climatique

Les résultats sont sombres : le super-calculateur indique que 10 % de toutes les espèces végétales et animales disparaîtront d’ici à 2050, et 27 % de la diversité des vertébrés disparaîtront d’ici à 2100. Et oui, c’est plus d’un quart de nos animaux qui ont disparu en 75 ans environ.


Les scientifiques ont chargé des modélisations avec 33 000 espèces virtuelles capables de se disperser et de s’adapter, 15 000 réseaux trophiques adaptables et même le potentiel des espèces envahissantes. 

Les simulations, dont les résultats ont été publiés dans Science Advances, ont mesuré la contribution des interactions écologiques sur le bilan des extinctions, modélisant comment les extinctions « primaires » déclenchées directement par le changement climatique et d’utilisation des terres ont conduit à des extinctions supplémentaires.


Les simulations ont donné une réponse des espèces à des intervalles mensuels entre 2020 et 2100, trouvant un déclin rapide de la diversité entre 2020 et 2050 par la suite, suggérant que les prochaines décennies revêtent une importance particulière pour l’avenir de la biodiversité.

Les principaux avantages de l’utilisation du supercalculateur :

changement climatique

Cela a permis aux scientifiques de créer des «Terres virtuelles», avec la vie des plantes et des animaux directement liée au climat, à l’utilisation des terres et à d’autres plantes et animaux. 



À cause de cet effet de réaction en chaîne, la perte de biodiversité s’amplifie jusqu’à 184%, selon l’étude, montrant comment le fait de ne pas tenir compte des interactions écologiques conduit à une grave sous-estimation de la crise actuelle de la biodiversité.

Mais la perte d’animaux n’est pas la seule chose à venir. 

lutte contre le changement climatique

« Les communautés perdront jusqu’à la moitié des interactions écologiques », ( cela désigne un processus impliquant des échanges ou relations réciproques entre plusieurs individus ou espèces dans un écosystème, ou entre deux ou plusieurs individus d’une même population ) indique l’étude. 

« Le modèle révèle que le coût extrême du changement global pour la diversité des vertébrés pourrait être d’une importance secondaire par rapport aux dommages à la structure du réseau écologique. »

Dans certaines des pires simulations, jusqu’à la moitié de la vie dans les réseaux trophiques entre les espèces ont disparu. Plus l’espèce est grande, plus elle monte dans la chaîne alimentaire et plus elle devient vulnérable aux effets des extinctions.


« À moins que les praticiens de la conservation ne commencent rapidement à intégrer la complexité des interactions écologiques et leur rôle dans les processus d’extinction dans leur planification », écrivent les auteurs de l’étude, « éviter la crise actuelle de la biodiversité deviendra un objectif irréalisable ».

Notez cet article

Cyril Renault

C’est très probablement mon père qui m’a transmis cette passion que j’essaierai moi-même de transmettre à mes enfants. Dès que j'ai un peu de temps, je profite de l’occasion pour passer du temps dans la nature. Par ailleurs, je m’intéresse également à tout ce qui touche au bien être et à l'écologie de près ou de loin, je suis fasciné par toutes les méthodes d’investigation, vérifiables et reproductibles ayant pour but de produire des connaissances. J’ai donc décidé de rédiger des articles qui touchent à ces domaines. J’espère pouvoir vous transmettre un peu de mon savoir et de mon amour pour la nature.

Voir les publications de l'auteur

Commentaires

Le samedi, 21 janvier 2023, 16h31 à 16h31, Alerame a dit :


Les simulations à long terme ne valent pas un clou.


Votre réponse sera révisée par les administrateurs si besoin.

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera révisé par les administrateurs si besoin.