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Insee Focus · Janvier 2023 · n° 288
Insee FocusEn 2021, l’emploi augmente de façon inédite

Thomas Cohadon (Insee)

Entre fin 2020 et fin 2021, l’emploi en France accélère fortement : + 1,1 million, après avoir stagné en 2020 selon l’estimation révisée intégrant notamment l’emploi en alternance. L’emploi salarié augmente de 890 000 emplois, tiré par le rebond économique et la fin des restrictions d’activité liées à la crise sanitaire, et par l’essor de l’apprentissage. L’emploi non salarié, à peine freiné par la crise en 2020, continue d’augmenter nettement en 2021 (+ 225 000).

L’emploi augmente dans toutes les régions. Dans chacune d’elles, le niveau d’emploi dépasse fin 2021 celui de fin 2019, avant la crise sanitaire.

Insee Focus
No 288
Paru le :Paru le26/01/2023

En 2021, l’emploi augmente de 3,9 %

Fin 2021, 29,9 millions de personnes occupent un emploi en France hors Mayotte (sources), soit 1 115 000 de plus que fin 2020 (+ 3,9 % ; figure 1). Il s’agit de la plus forte hausse annuelle de l’emploi depuis que l’Insee le mesure (1954).

Figure 1 – Variations annuelles de l’emploi depuis 2007

Figure 1 – Variations annuelles de l’emploi depuis 2007 - Lecture : en 2021, l'emploi salarié a progressé de 889 650 personnes et l'emploi non salarié de 225 004. Au total, l'emploi a progressé de 1 114 654 personnes en France.
Année Emploi salarié Emploi non salarié Ensemble
2007 350 396 23 954 374 350
2008 – 164 884 14 623 – 150 261
2009 – 242 810 10 633 – 232 177
2010 41 362 119 899 161 261
2011 58 673 74 183 132 856
2012 – 71 285 100 924 29 639
2013 80 094 110 966 191 060
2014 10 182 – 6 894 3 288
2015 100 081 8 180 108 261
2016 187 408 7 182 194 590
2017 323 888 17 758 341 646
2018 147 257 64 521 211 778
2019 384 645 98 502 483 147
2020 – 53 959 60 250 6 291
2021p 889 650 225 004 1 114 654
  • p : données provisoires.
  • Lecture : en 2021, l'emploi salarié a progressé de 889 650 personnes et l'emploi non salarié de 225 004. Au total, l'emploi a progressé de 1 114 654 personnes en France.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Figure 1 – Variations annuelles de l’emploi depuis 2007

  • p : données provisoires.
  • Lecture : en 2021, l'emploi salarié a progressé de 889 650 personnes et l'emploi non salarié de 225 004. Au total, l'emploi a progressé de 1 114 654 personnes en France.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Après une stagnation en 2020, cette très forte hausse de l’emploi résulte en premier lieu de la reprise de l’activité économique, avec la fin des restrictions d’activité liées à la crise sanitaire. Ainsi, en 2021, le produit intérieur brut (PIB) augmente de 6,8 %, après avoir chuté en 2020 (- 7,8 %). Depuis le début de la crise sanitaire, le dispositif d’activité partielle [Renne, 2021] a permis de limiter les conséquences sur l’emploi.

L’emploi salarié, qui regroupe près de neuf emplois sur dix, augmente nettement (+ 890 000 emplois, soit + 3,5 %), faisant bien plus que rattraper la baisse de 2020 (- 54 000 emplois, soit - 0,2 % selon l’estimation révisée pour 2002, cf. encadré). En particulier, l’emploi en , déjà en forte hausse en 2020, continue d’augmenter vivement [Ouvrir dans un nouvel ongletFauchon, 2022]. Ce type d’emploi regroupe près d’un tiers des créations nettes d’emploi salarié depuis fin 2019 .

Alors qu’il a continué de croître en 2020 (+ 60 000 emplois, soit + 2,0 %), l’emploi non salarié accélère quant à lui nettement en 2021 (+ 225 000 emplois, soit + 7,4 %). Il reste porté par la hausse du nombre de , qui s’explique depuis 2018 par le doublement du plafond du chiffre d’affaires autorisé pour ce régime, mais aussi par l’essor des livraisons à domicile, notamment pendant la crise sanitaire [Hofstetter, 2022].

Le tertiaire marchand porte la hausse de l’emploi

En 2021, la hausse de l’emploi est particulièrement marquée dans le tertiaire marchand qui représente un emploi sur deux (figure 2) et près de huit créations nettes d’emploi sur dix (+ 883 000 emplois, + 6,3 %). Ce  regroupe les activités les plus touchées par la crise sanitaire en 2020, notamment l’hébergement-restauration qui rebondit le plus fortement : + 159 000 emplois en 2021, soit + 15,4 %, après - 11,2 % en 2020.

Figure 2a – Niveaux d’emploi salarié et non salarié par secteur d’activité depuis 2000

Figure 2a – Niveaux d’emploi salarié et non salarié par secteur d’activité depuis 2000 - Lecture : fin 2021, 14 891 169 personnes occupent un emploi dans le tertiaire marchand.
Année Agriculture, sylviculture, pêche Industrie Construction Tertiaire marchand Tertiaire non marchand Ensemble
2000 787 315 4 193 996 1 516 930 11 231 653 7 380 513 25 110 407
2001 773 364 4 186 301 1 551 520 11 454 670 7 474 741 25 440 596
2002 756 532 4 104 468 1 555 397 11 582 237 7 623 589 25 622 223
2003 744 124 4 005 372 1 567 117 11 615 547 7 692 284 25 624 444
2004 739 587 3 914 608 1 598 325 11 737 259 7 770 141 25 759 920
2005 717 979 3 832 460 1 662 502 11 894 476 7 870 089 25 977 506
2006 697 886 3 773 794 1 742 015 12 100 723 8 006 701 26 321 119
2007 669 652 3 727 127 1 816 339 12 384 067 8 086 116 26 683 301
2008 654 526 3 651 579 1 827 833 12 269 364 8 130 619 26 533 921
2009 640 930 3 484 458 1 788 074 12 196 507 8 197 939 26 307 908
2010 630 477 3 402 583 1 786 615 12 423 076 8 212 819 26 455 570
20111 629 187 3 392 241 1 786 089 12 563 862 8 216 582 26 587 961
20112 648 796 3 433 558 1 825 041 12 814 448 8 458 702 27 181 244
2012 648 796 3 415 039 1 821 922 12 806 139 8 518 989 27 210 885
2013 652 309 3 383 270 1 808 718 12 904 057 8 653 590 27 401 944
2014 642 146 3 349 320 1 755 156 12 936 813 8 721 795 27 405 230
2015 637 404 3 313 963 1 712 621 13 084 102 8 765 401 27 513 491
2016 634 204 3 285 084 1 695 745 13 276 314 8 816 736 27 708 083
2017 631 745 3 285 783 1 712 383 13 598 868 8 820 952 28 049 731
2018 631 555 3 298 702 1 751 338 13 776 174 8 803 738 28 261 507
2019 626 772 3 331 954 1 820 509 14 104 817 8 860 602 28 744 654
2020 621 009 3 308 058 1 885 206 14 008 154 8 928 518 28 750 945
2021p 622 865 3 361 412 1 957 057 14 891 169 9 033 097 29 865 600
  • p : données provisoires.
  • 1. Données calculées sur la France métropolitaine en 2011.
  • 2. Données calculées sur la France hors Mayotte en 2011.
  • Note : avant 2011, les données d'emploi salarié et non salarié par secteur d'activité ne sont disponibles qu'au niveau France métropolitaine.
  • Lecture : fin 2021, 14 891 169 personnes occupent un emploi dans le tertiaire marchand.
  • Champ : France métropolitaine jusqu'en 2011, France hors Mayotte à partir de 2011, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Figure 2a – Niveaux d’emploi salarié et non salarié par secteur d’activité depuis 2000

  • p : données provisoires.
  • Note : avant 2011, les données d'emploi salarié et non salarié par secteur d'activité ne sont disponibles qu'au niveau France métropolitaine.
  • Lecture : fin 2021, 14 891 169 personnes occupent un emploi dans le tertiaire marchand.
  • Champ : France métropolitaine jusqu'en 2011, France hors Mayotte à partir de 2011, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Après un recul en 2020 (- 0,7 %), l’emploi industriel (hors intérim) rebondit également en 2021 : + 53 000 emplois, soit + 1,6 %. Ce rebond est principalement porté par le secteur agroalimentaire qui concentre près de sept créations nettes d’emploi salarié sur dix dans l’industrie. Ce rebond fait suite à une forte baisse de l’emploi salarié industriel entre 2000 et 2017, puis à une légère hausse entre 2017 et 2019 : au total en 2021, il se situe plus de 20 % au-dessous de son niveau de 2000, soit une perte de 907 000 emplois.

En 2021, l’emploi dans le secteur agricole reprend modérément (+ 1 900 emplois en 2021 après - 5 800 en 2020, soit + 0,3 % après - 0,9 %). Dans ce secteur, l’emploi non salarié, quoique majoritaire, recule tendanciellement. Ainsi, en 2021 les non-salariés représentent 56 % des emplois agricoles, contre 65 % en 2011.

Porté par les secteurs de la santé et de l’enseignement, l’emploi dans le tertiaire non marchand, majoritairement public, continue de nettement augmenter (+ 105 000 emplois en 2021, soit + 1,2 % en 2021 après + 0,8  % en 2020).

Enfin dans la construction, l’emploi reste dynamique et croît autant qu’en 2020 (+ 72 000 emplois soit + 3,8 %, après + 3,6 % en 2020). Depuis 2017, l’emploi y a augmenté de 52 000 en moyenne par an.

En 2021, l’emploi dépasse son niveau d’avant la crise sanitaire dans toutes les régions

En 2021, l’emploi augmente dans toutes les régions (figure 3), en particulier dans celles de la façade atlantique, de la moitié sud du territoire métropolitain et à La Réunion.

Figure 3a – Évolution de l'emploi par région entre fin 2020 et fin 2021

Figure 3a – Évolution de l'emploi par région entre fin 2020 et fin 2021 - Lecture : en 2021, l’emploi a augmenté de 3,1 % en Normandie.
Région Effectifs
(en milliers)
Évolution
entre fin 2020 et fin 2021
(en %)
2020 2021
Auvergne-Rhône-Alpes 3 487,4 3 649,3 4,6
Bourgogne-Franche-Comté 1 092,2 1 115,5 2,1
Bretagne 1 401,9 1 457,6 4,0
Centre-Val de Loire 1 013,8 1 042,5 2,8
Corse 136,6 142,0 4,0
Grand Est 2 146,6 2 215,0 3,2
Hauts-de-France 2 265,6 2 345,1 3,5
Île-de-France 6 517,8 6 752,8 3,6
Normandie 1 320,7 1 362,3 3,1
Nouvelle-Aquitaine 2 491,8 2 599,5 4,3
Occitanie 2 390,1 2 497,3 4,5
Pays de la Loire 1 657,6 1 725,3 4,1
Provence-Alpes-Côte d'Azur 2 169,1 2 275,0 4,9
Guadeloupe 139,5 142,8 2,4
Martinique 140,3 144,3 2,8
Guyane 71,5 74,0 3,5
La Réunion 308,4 325,2 5,5
France hors Mayotte 28 750,9 29 865,6 3,9
  • Note : données provisoires.
  • Lecture : en 2021, l’emploi a augmenté de 3,1 % en Normandie.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Figure 3a – Évolution de l'emploi par région entre fin 2020 et fin 2021

  • Note : données provisoires.
  • Lecture : en 2021, l’emploi a augmenté de 3,1 % en Normandie.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

La hausse de l’emploi est particulièrement marquée à La Réunion (+ 5,5 %), en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 4,9 %), en Auvergne-Rhône-Alpes (+ 4,6 %), en Occitanie (+ 4,5 %), en Nouvelle-Aquitaine (+ 4,3 %), dans les Pays de la Loire (+ 4,1 %), en Bretagne et en Corse (+ 4,0 %). À l’exception de la Corse, l’emploi du tertiaire marchand y a le plus augmenté (de + 6,5 % en Bretagne à + 8,2 % en Auvergne-Rhône-Alpes). La hausse de l’emploi salarié dans l’hébergement-restauration en Auvergne-Rhône-Alpes est de loin la plus forte, après un net recul en 2020 (+ 29,9 % après - 21,1 %).

En Île-de-France, dans les Hauts-de-France, en Guyane, dans le Grand Est et en Normandie, l’emploi a augmenté de 3,1 % à 3,6 %, soit un peu moins que la moyenne nationale (+ 3,9 %). Dans ces régions aussi, la hausse de l’emploi, bien que de moindre ampleur, tient à celle de l’emploi tertiaire marchand. Ainsi en Île-de-France, où la part du tertiaire marchand dans l’emploi est la plus importante (62 %, contre 49 % en moyenne), il augmente de 5,0 %.

En Martinique, en Centre-Val de Loire, en Guadeloupe et en Bourgogne-Franche-Comté, l’emploi augmente mais de façon moins soutenue que dans les autres régions (entre + 2,1 % et + 2,8 %). Dans ces régions la croissance du tertiaire marchand est nettement inférieure à la moyenne. En Guadeloupe, la hausse de l’emploi industriel est cependant la plus forte de France (+ 6,3 %).

Globalement, l’emploi tertiaire non marchand augmente moins vite que dans les autres secteurs non agricoles et de façon plus homogène entre régions : de + 0,5 % à + 1,8 % dans 14 des 17 régions. Il se replie un peu en Bourgogne-Franche-Comté (- 0,2 %) et croît nettement plus en Guyane (+ 2,1 %) et à La Réunion (+ 3,2 %) qu’en France métropolitaine.

Dans toutes les régions, le nombre total d’emplois dépasse fin 2021 son niveau d’avant la crise sanitaire (fin 2019). En 2020, l’emploi avait diminué dans quatre régions : l’Île-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté et le Grand Est. À La Réunion, en Guyane, en Corse, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Nouvelle-Aquitaine, les hausses de l’emploi entre fin 2019 et fin 2021 sont notablement les plus élevées (figure 4).

Figure 4 – Évolution de l'emploi par région entre fin 2019 et fin 2021

en %
Figure 4 – Évolution de l'emploi par région entre fin 2019 et fin 2021 (en %) - Lecture : entre fin 2019 et fin 2021, l’emploi a augmenté de 5,0 % en Nouvelle-Aquitaine.
Région Évolution
entre fin 2019 et fin 2021
Auvergne-Rhône-Alpes 4,0
Bourgogne-Franche-Comté 1,7
Bretagne 4,6
Centre-Val de Loire 2,7
Corse 5,3
Grand Est 2,9
Hauts-de-France 4,0
Île-de-France 3,0
Normandie 3,2
Nouvelle-Aquitaine 5,0
Occitanie 4,8
Pays de la Loire 4,6
Provence-Alpes-Côte d’Azur 5,3
Guadeloupe 4,3
Martinique 4,6
Guyane 5,4
La Réunion 8,7
France hors Mayotte 3,9
  • Note : données provisoires.
  • Lecture : entre fin 2019 et fin 2021, l’emploi a augmenté de 5,0 % en Nouvelle-Aquitaine.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Figure 4 – Évolution de l'emploi par région entre fin 2019 et fin 2021

  • Note : données provisoires.
  • Lecture : entre fin 2019 et fin 2021, l’emploi a augmenté de 5,0 % en Nouvelle-Aquitaine.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Encadré – Révisions de l’emploi en 2020

Par rapport à l’estimation annuelle provisoire, l’évolution de l’emploi en 2020 est fortement révisée à la hausse, tant pour l’emploi salarié que pour l’emploi non salarié : publiée initialement à - 0,9 %, elle s’établit dans l’estimation définitive à 0,0 %, soit + 0,9 point. Cette révision résulte de plusieurs facteurs qui se cumulent : en premier lieu, une meilleure prise en compte de la croissance de l’emploi en alternance (qui n’était pas comptabilisé jusqu’à présent dans l’Estimation annuelle provisoire), contribuant pour + 0,6 point ; ensuite, une plus forte hausse qu’estimée initialement de l’emploi non salarié, contribuant pour + 0,1 point ; les autres facteurs, comprenant une révision de la pluriactivité qui baisse légèrement, contribuent pour + 0,2 point [Insee, 2022].

Le concept d’emploi ici mesuré est en fin d’année, et la stabilité de l’emploi entre fin 2019 et fin 2020 masque le fait que l’emploi – et notamment l’emploi intérimaire – a fortement baissé au début de la crise sanitaire, aux premier et deuxième trimestres 2020, avant de rebondir au second semestre.

Publication rédigée par :Thomas Cohadon (Insee)

Sources

Les Estimations d’emploi constituent la source de référence pour le suivi de l’emploi. Elles comptabilisent, annuellement et trimestriellement, le nombre de personnes en emploi en France (hors Mayotte).

Les Estimations annuelles mesurent l’emploi total (salarié et non salarié) sur la dernière semaine de l’année par secteur d’activité (jusqu’au niveau A88 de la NAF rév. 2) et par échelon géographique (jusqu’à la zone d’emploi).

Depuis le millésime 2007, les Estimations annuelles d’emploi se fondent sur des bases statistiques exhaustives construites à partir de sources administratives. Pour les salariés, il s’agit des bases Tous salariés, principalement fondées sur les déclarations sociales nominatives (DSN), les déclarations annuelles de données sociales (DADS), les données du fichier de paye des agents de l’État et de déclarations spécifiques pour les salariés des particuliers employeurs. Pour les non-salariés, il s’agit des bases Non-salariés, se fondant sur leurs déclarations sociales auprès de la Mutualité sociale agricole (MSA) et de l’Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales (Urssaf). Dans les Estimations d’emploi, les multi-actifs, c’est-à-dire les personnes qui occupent plusieurs emplois à une même date (soit parce qu’elles sont salariées et ont plusieurs employeurs, soit parce qu’elles sont à la fois non-salariées et salariées), ne sont comptés qu’une seule fois, au titre de leur emploi principal, qui correspond à celui qui leur procure la plus forte rémunération sur l’année. Les Estimations définitives (ici jusqu’en 2020) permettent de mesurer l’emploi répertorié dans l’ensemble de ces sources administratives avec prise en compte de la multiactivité sur la base des données individuelles. Les Estimations annuelles provisoires, ici pour l’année 2021, reposent sur les mêmes sources mais regroupées par employeur, et sur une hypothèse de stabilité de la multiactivité au niveau de chaque secteur.

Dans les Estimations annuelles d’emploi, les secteurs d’activité sont définis en fonction de l’activité principale des établissements en fin d’année.

Définitions

L’alternance regroupe les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation.

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusqu'en 2014), qui offre des formalités de création d’entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Un secteur regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même activité principale (au regard de la nomenclature d'activité économique considérée).

Pour en savoir plus

Fauchon A., « Ouvrir dans un nouvel ongletL’apprentissage en 2021 », Dares Résultats n° 42, septembre 2022.

Hofstetter E., « Essor des créations de sociétés et de micro-entrepreneurs en 2021 », Insee Première n° 1892, février 2022.

« Estimations d’emploi 2021 (estimation provisoire) et 2020 (données définitives) », Insee Résultats, janvier 2023.

Renne C., « Le dispositif d’activité partielle a amorti l’impact économique de la crise sanitaire », in Emploi, chômage, revenus du travail, coll. « Insee Références », édition 2021.

Emploi, chômage, revenus du travail , coll. « Insee Références », édition 2021.

Bilans économiques 2020 des régions françaises , Insee, juillet 2021.