ProcèsDeux prévenus plus lourdement condamnés en appel au procès Mila

Affaire Mila : Deux ans et un an d’emprisonnement avec sursis pour deux prévenus, plus lourdement condamnés en appel

ProcèsEn première instance, ils avaient alors respectivement écopé de six et quatre mois d’emprisonnement avec sursis
Mila arrive au Tribunal Judiciaire de Paris, Porte de Clichy, mercredi 7 juillet 2021.
Mila arrive au Tribunal Judiciaire de Paris, Porte de Clichy, mercredi 7 juillet 2021.  - JEANNE ACCORSINI/SIPA / /SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Ils n’auraient peut-être pas dû faire appel. Deux prévenus dans le procès sur le cyberharcèlement de Mila après sa vidéo polémique sur l’islam, ont été condamnés à des peines plus lourdes par la cour d’appel de Paris ce mardi. Le plus jeune d’entre eux, âgé de 20 ans, a écopé de deux ans d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire de deux ans, comportant notamment l’obligation d’indemniser les parties civiles et d’accomplir un stage de citoyenneté.

La cour l’a reconnu coupable de harcèlement aggravé et de menaces de mort, un cumul de qualifications qui n’avait pas été retenu en première instance. Il était poursuivi pour avoir écrit à Mila à l’automne 2020 « Dit moi t’habite où j’vfais te faire une Samuel Paty (sic) », du nom du professeur décapité pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet. L’autre internaute, 31 ans, a été condamné à un an d’emprisonnement assorti d’un sursis probatoire pendant deux ans, comportant les mêmes obligations que son coprévenu.


Des peines plus lourdes qu’en première instance : ils avaient alors respectivement écopé de six et quatre mois d’emprisonnement avec sursis. La cour d’appel les a par ailleurs condamnés à verser solidairement 10.000 euros à Mila en réparation de son préjudice moral.

« Aucun regret »

Il y a trois ans, la jeune fille, alors mineure, avait été la cible d’une première série de centaines de messages haineux sur les réseaux sociaux, la contraignant à quitter son établissement scolaire et à vivre sous protection policière.

« Ce que j’ai ressenti à l’audience, c’est que ces deux prévenus n’avaient rien compris de la gravité de ce qui leur était reproché et n’avaient aucun regret. Manifestement la cour a eu le même ressenti puisqu’elle a quadruplé et triplé leurs peines », a déclaré à l’AFP l’avocat de Mila, Me Richard Malka. « C’est un arrêt qui contribuera, je l’espère, à faire prendre conscience que menacer de mort est un délit grave », a-t-il ajouté.

Sujets liés