"Il m’a filmée pendant le viol" : la première conjointe du streameur Mr Waynz l'accuse de viols et violences

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"Il m’a filmée pendant le viol" : la première conjointe du streameur Mr Waynz l'accuse de viols et violences

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Le streameur de jeux vidéo "Mr WaynZ" est accusé de tentative d’homicide, viols et violences sur d'anciennes compagnes. - YouTube
Le streameur de jeux vidéo "Mr WaynZ" est accusé de tentative d’homicide, viols et violences sur d'anciennes compagnes. - YouTube

Le streameur Mr Waynz, alias de Yannick N., est jugé pour tentative de meurtre et des viols sur d’anciennes compagnes. La première d’entre elles, mère de leur fils de 9 ans, a témoigné devant la cour d’assises de Paris. 

Isabelle, 32 ans, s’est avancée à la barre. Silhouette frêle dans son sweat à capuche rose. Son récit est difficile. Avant elle, le psychologue en charge de son expertise avait indiqué : “il s’agit d’une personnalité frustre avec de faibles capacités d’élaboration psychologique, cognitive, faiblesse d’efficience intellectuelle”. “En gros", résume grossièrement l’expert Bertrand Phesans, "elle n’a pas inventé le fil à couper le beurre”. Devant la cour, Isabelle livre un récit certes parfois décousu, souvent difficile, mais néanmoins circonstancié. La jeune femme raconte sa rencontre avec l’accusé, tout d’abord. Elle est en première année de CAP cuisine. “J’avais 16 ans et demi et lui 17”.

Plusieurs viols et des fellations imposées

Il est son premier partenaire sexuel. “Je lui avais dit que la sodomie et la fellation, je voulais pas”. Mais il y a ce pari, “que j’étais capable de boire une bouteille de whisky entière. Après, il m’a violée par le vagin et sodomisée”. En réalité, Isabelle ne réagit pas, ne s’en rend même pas compte. “J’étais saoûle”. Mais, “il m’a filmée pendant le viol, il a dit qu’il allait montrer la vidéo à mes camarades de classe. Alors le lendemain, je l’ai supprimée”.

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Autre scène, des années plus tard. “J’étais enceinte de sept mois et demi. J’étais d’accord pour un rapport sexuel, je lui avais juste dit de faire doucement. Mais c’était violent, je l’ai repoussé, il m’a sodomisée. J’avais mal”, poursuit péniblement Isabelle. Entre les deux, des coups, des claques, des fellations imposées. La jeune femme mime, à la barre, la main à l’arrière de la tête qu’elle fait aller d’avant en arrière. Elle se souvient même de cette phrase : “prends le biberon et avale”. “Est-ce que vous pensez qu’il vous a considérée comme un objet de plaisir ?” s’enquiert l’avocat général. La jeune femme acquiesce. “Vous vous êtes sentie salie?” Hochement de tête. “Humiliée?” Hochement de tête.

Une plainte d'abord refusée par les forces de l'ordre

Isabelle finit par le quitter définitivement sept ans plus tard. Incitée par son nouveau compagnon, elle tente de porter plainte. “Mais ils ont pas voulu”, souffle la jeune femme. “Ils vous ont dit pourquoi ils ne prenaient pas votre plainte ?”, interroge doucement la présidente. “Non, juste que s’ils prenaient ma plainte, ça allait être mis de côté.” C’est finalement dans le cadre d’une enquête pour tentative de meurtre et viols sur une autre compagne, que la police reviendra vers Isabelle. Elle fait aujourd’hui partie des quatre jeunes femmes qui se pressent les unes contre les autres sur les bancs des parties civiles.

Références

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