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La marine brésilienne va couler l'ancien porte-avions «Foch» dans l'Atlantique

Ce fleuron de la marine française était passé en 2000 sous pavillon brésilien. Des ONG dénoncent un « crime environnemental ».

Vue aérienne du Foch, alors propriété de la marine française, le 10 février 1994.
Vue aérienne du Foch, alors propriété de la marine française, le 10 février 1994. © AFP
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Qualifiée de « colis toxique de 30 000 tonnes » par l'association Robin des Bois, la vieille coque du Foch – 266 mètres de long – est remplie d'amiante, de peintures et autres déchets toxiques, selon plusieurs organisations de défense de l'environnement. Mais la marine brésilienne a estimé qu'il n'y avait pas d'autre choix vu son état très dégradé et qu'« un naufrage spontané » de la coque était inéluctable à terme.

« Face aux risques qu'implique le remorquage et en raison de la détérioration de la coque [...], la seule solution est d'abandonner la coque en la coulant de façon contrôlée », a expliqué la marine tard mercredi dans un communiqué conjoint avec le ministère brésilien de la Défense. Une zone située à quelque 350 kilomètres au large des côtes brésiliennes, avec 5 000 mètres de profondeur, a été considérée comme étant « la plus sûre » pour ce sabordage, selon le communiqué.

Il y a deux semaines, la marine avait annoncé avoir pris en remorque l'ancien porte-avions dans l'Atlantique. Il était jusque-là tracté par un remorqueur néerlandais pour le compte du chantier turc Sok Denizcilik. La marine avait précisé qu'au vu de son état de dégradation et « du risque élevé » qu'il représentait pour l'environnement, elle n'autoriserait pas son retour dans un port ou dans les eaux territoriales brésiliennes.

Plusieurs ONG avaient alors fait part de leur crainte de voir le Brésil commettre un « crime environnemental ». « La marine brésilienne devrait être condamnée pour négligence. S'ils coulent cette embarcation hautement toxique au milieu de l'Atlantique, ils vont violer sans aucune bonne raison trois traités environnementaux internationaux », a accusé Jim Puckett, directeur du Basel Action Network (BAN).

Construit à la fin des années 1950 dans le chantier naval de Saint-Nazaire, dans l'ouest de la France, le Foch a été pendant 37 ans au service de la marine française. Il avait été acheté en 2000 par le Brésil, qui l'avait rebaptisé São Paulo.

► À lire aussi : Le Brésil dit adieu au porte-avions São Paulo, une vieille gloire française

(Avec AFP)

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