"Ça n'a aucun sens" : Gilles Carrez réagit au concept de mètres carrés "ressentis"

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"Ça n'a aucun sens" : Gilles Carrez réagit au concept de mètres carrés "ressentis"

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Particulièrement innovante, une agence immobilière parisienne a inventé le concept de mètres carrés "ressentis".
Particulièrement innovante, une agence immobilière parisienne a inventé le concept de mètres carrés "ressentis".
© AFP - Hans Lucas / Magali Cohen

Pour vendre un appartement, tous les moyens sont bons. Y compris inventer de nouvelles expressions, comme les mètres carrés "ressentis" mis en avant par une agence immobilière parisienne. Un concept qui n'a pas de fondement juridique, mais a beaucoup amusé les internautes.

L'annonce affiche clairement 11m² loi Carrez, et en cela elle respecte le cadre légal. Mais avec les combles, la surface au sol de ce studio du neuvième arrondissement s'élève à 23m². Une surface plus alléchante pour un prix de vente de 168.000 euros.

L'annonce de cet appartement parisien de 16m² "ressentis"
L'annonce de cet appartement parisien de 16m² "ressentis"
© Radio France - Faustine Calmel

Entre les deux, l'agence a donc choisi d'afficher une troisième donnée : ces 16m² "ressentis", résultat d'un savant calcul de "pondération", nous explique Donyphane Hadziv, le co-fondateur du groupe H&B Immobilier, qui commercialise cet appartement : "la pondération, c'est un système que l'on utilise régulièrement en immobilier et qui permet de comptabiliser les surfaces annexes, hors loi Carrez. Cela se fait très couramment. Dans le cas de cette annonce, mon négociateur a affiché le terme "ressentis" au lieu de "pondérés", mais le résultat est le même" assure l'agent immobilier.

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Mais ce mot de "ressenti" a donné lieu à de nombreuses blagues sur Internet. "Réponds que tu es prête à payer un loyer de 100 euros - 1000 euros ressentis", se moque l'un d'eux sur Twitter. "C'est un 12m² loi carrez mais on a mis des miroirs sur TOUS les murs donc en vrai niveau ressenti quand vous vous asseyez au milieu on est sur du 70-75m² vous inquiétez pas" lance un autre.

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"C'est de la littérature", réagit Gilles Carrez

Car ce concept n'a absolument aucune base légale ou juridique nous rappelle Gilles Carrez, à l'initiative de la loi qui porte son nom : "vous savez, quand on fait une loi, on la fait sur la base de critères objectivés" explique l'ancien député, "évidemment quand le marché est très tendu, tous les vendeurs et ceux qui font de l'argent avec leurs commissions comme les agents immobiliers ont tendance à enjoliver le bien. Mais ça n'a aucun sens, mètres carrés "ressentis", c'est de la littérature".

Après avoir aussi bien ri des blagues des internautes, l'agence H&B assure avoir bien pris note de cet abus de langage, et qu'on ne l'y reprendra plus.

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