Alençon. Un an ferme pour un homme reconnu coupable d'avoir poignardé sa compagne

Pour avoir commis des violences à l'encontre de sa compagne, un homme de 31 ans a été condamné à un an de prison par le tribunal d'Alençon (Orne), jeudi 2 février 2023.

L'homme a agressé sa compagne avec un couteau, à Alençon.
L'homme a agressé sa compagne avec un couteau, à Alençon. ©Photo d'illustration
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« Elle aurait pu mourir » a assené Romuald Dano, président de l’audience correctionnelle qui s’est déroulée jeudi 2 février 2023 au tribunal judiciaire d’Alençon (Orne).

Deux plaies béantes

Le 7 octobre 2022, à Alençon, les secours sont intervenus auprès d’une femme blessée à la cuisse et à la main. L’origine de ses blessures ? Elle a cherché à se défendre face à son conjoint. L’homme, alcoolisé, l’a menacée avec un couteau car « un membre de sa famille lui devait de l’argent », livre-t-il à la barre. 

En voulant sa défendre, sa compagne se blesse avec la lame du couteau. Il la pousse ensuite sur le canapé et la poignarde à la cuisse, laissant une plaie de dix centimètres. L’artère fémorale aurait pu être touchée et le prévenu se retrouver « devant la cour d’Assises ». Ses blessures ont valu à sa compagne 15 jours d’arrêt de travail.

Un véritable traumatisme pour la femme, dont l’avocate, Maître Catteau-Lefrançois, ne cache pas l’état psychologique « instable ».

Cela relève « du mécanisme des violences conjugales », assure la substitut du procureur qui rappelle que l’homme n’en est pas à ses premières violences.

Substitut du procureur

L’homme se trouvait sous l’emprise de stupéfiants et d’alcool avec un taux d’alcoolémie de 1,70 grammes par litre de sang. Sous traitement antipsychotique, avec un trouble de la personnalité antisociale, et un trouble déficit de l’attention, le prévenu a reconnu les violences. « On peut craindre de nouveaux faits », assure la substitut du procureur, Marguerite Gamber. « C’est une personne dangereuse à bien des égards. »

Placé sous contrôle judiciaire depuis les faits, l’homme avait pour interdiction d’entrer en contact avec sa compagne. Une interdiction respectée malgré « les nombreuses tentatives de prises de contact » de la part de sa victime, « via les réseaux sociaux et à travers des proches », dénonce Maître Stéphanie Lelong, avocate du prévenu. « De son côté, il affirme souhaiter ne plus entendre parler d’elle. Il est dans une démarche de soins pour pas retomber dans ses addictions. »

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Il subissait des violences au sein du cocon familial jusqu’à ses huit ans, sa construction n’a été que sur de la violence.

Maître Stéphanie Lelong, avocate du prévenu

Un an ferme

Une peine de quatre ans de prison ferme assortie d’un sursis probatoire d’un an a été requis par le Ministère public.

Compte tenu de « la gravité des faits », l’homme a été reconnu coupable et condamné à un an de prison ferme aménageable après quatre mois en détention par le port d’un bracelet électronique.

Il a l’interdiction d’entrer en contact avec sa victime, de paraître à son domicile, de fréquenter les débits de boissons, de porter une arme et devra payer 1 500 € de dommages et intérêts à sa victime. 

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