Contestation en Iran : la France accueille Erfan Mortezaï, cousin de Mahsa Amini

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Contestation en Iran : la France accueille Erfan Mortezaï, cousin de Mahsa Amini

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Erfan Mortezai, le cousin de Mahsa Amini, morte il y a quatre mois en Iran, photographié en Irak avant son départ pour la France.
Erfan Mortezai, le cousin de Mahsa Amini, morte il y a quatre mois en Iran, photographié en Irak avant son départ pour la France.
- RFI / Théo Renaudon

Erfan Mortezai, le cousin de Mahsa Amini, morte il y a quatre mois en Iran, est arrivé samedi matin à Paris, après avoir obtenu un laissez-passer pour venir en France.

Il est arrivé samedi matin à Paris. Erfan Mortezai, le cousin de Mahsa Amini, morte il y a quatre mois en Iran, est arrivé dans la capitale française, après avoir obtenu directement du Quai d'Orsay un laissez-passer pour venir en France, selon les informations de la rédaction internationale de Radio France. "Je suis profondément touché de voir qu'il y a des personnes qui sont sensibles à mon sort. Je suis rassuré de pouvoir aller dans un endroit où je me sens en sécurité. Je me sens vraiment soulagé", a-t-il réagi juste avant de décoller pour la France, auprès de nos confrères de RFI.

Le décès de Mahsa Amini, jeune Kurde iranienne de 22 ans, tuée en septembre 2022 pour avoir mal porté son voile, avait déclenché un important mouvement de contestation. Son cousin, un activiste kurde de 34 ans qui était retranché en Irak depuis un an, affirme être menacé de mort par le régime et a demandé aux pays européens de l’accueillir.

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Demande d'asile

"Ici, je ne me sens pas en sécurité. Je ne peux pas sortir du camp. Il n’y a que mes amis pour me protéger", affirmait-il alors qu'il se trouvait dans un camp du Komala, un camp communiste iranien retranché en Irak. "Comme j’ai parlé à des médias étrangers, j’ai reçu des messages selon lesquels si je sortais de ce camp, je serais au moins kidnappé et ramené en Iran", racontait-il. "Ou alors, directement assassiné. C’est ce qui est arrivé à l’un de mes amis. Ces trois derniers jours, surtout, j’ai reçu des messages Instagram me disant qu’on me cherchait et qu’on me ramènerait en Iran." Il a donc demandé à l’Europe de l'accueillir "pour être en sécurité" et pour "poursuivre [son] combat pour [son] peuple".

Le zoom de la rédaction
4 min

"Après cinq mois de lutte, d'interview avec des médias du monde entier, j'ai maintenant l'espoir d'être en sécurité pour continuer mon combat militant en France. Ce voyage sauve ma vie, mais en plus, je vais pouvoir me battre contre le régime islamique de Téhéran. C'est maintenant que commence réellement mon combat. J'espère que très bientôt, nous pourrons fêter la libération de l'Iran", a-t-il indiqué avant de s'envoler pour Paris. Il va réaliser une demande d'asile auprès de la France.

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