Amira Bouraoui : “La France n’est pas coupable d’exfiltration clandestine”
La militante des droits de l’homme et journaliste franco-algérienne est apparue pour la première fois, le jeudi 9 février, sur le plateau de TV5 Monde. Elle a relaté l'histoire rocambolesque qui a provoqué une crise ouverte entre Alger et Paris.
Amira Bouraoui : “La France n’est pas coupable d’exfiltration clandestine”
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
Rédaction Medias24
Le 10 février 2023 à 14h48
Modifié le 10 février 2023 à 16h09La militante des droits de l’homme et journaliste franco-algérienne est apparue pour la première fois, le jeudi 9 février, sur le plateau de TV5 Monde. Elle a relaté l'histoire rocambolesque qui a provoqué une crise ouverte entre Alger et Paris.
Répondant à une question du journaliste Mohamed Kaci de TV5 Monde sur sa décision de fuir l’Algérie, Amira Bouraoui a déclaré qu’elle "estimait que l’interdiction de quitter le territoire algérien était illégale, car la Constitution algérienne stipule que nous ne pouvons être sous ISTN (interdiction de sortie du territoire national) que pendant trois mois, renouvelable une seule fois, et que cette interdiction durait depuis des années".
"La première fois que j’ai essayé de voyager après le Hirak en 2019, c’était le 12 novembre 2021. Il n’y avait pas d’interdiction émise par la justice. En arrivant à l’aéroport, un agent de la police des frontières m’a demandé de rentrer chez moi en me disant que je ne pouvais pas voyager", témoigne Amira Bouraoui.
Elle a alors écrit au procureur de la République pour lui demander la levée de cette interdiction, mais n'a pas obtenu de réponse malgré les relances de ses avocats.
La militante décide alors de quitter illégalement l’Algérie pour rejoindre la Tunisie en traversant "normalement la frontière terrestre, sans se faire remarquer". Elle affirme l’avoir fait toute seule et précise que "le journaliste qui a été accusé de [l]’avoir aidée, Mustapha Bendjama, ne l’a pas fait". Et d’ajouter : "Personne n’était au courant, je n’ai corrompu personne."
"À ma sortie du tribunal, j’ai été kidnappée par deux agents qui m’ont pris mon passeport"
Elle tente ensuite d’embarquer à bord d’un vol Tunis-Paris, mais est arrêtée et mise en détention au motif qu’elle n’avait pas de preuves justifiant son entrée sur le territoire tunisien.
Après trois jours de détention, la juge la remet en liberté et lui annonce qu’elle statuera sur son cas le 23 février. "A ma sortie du tribunal, j’ai été kidnappée par deux agents qui m’ont pris mon passeport et j’ai été enfermée à la Direction générale de la police des frontières", poursuit-elle.
Craignant qu’elle soit expulsée en Algérie, son avocat alerte les médias. "C’est à ce moment-là que le consul de France à Tunis est intervenu pour me libérer", précise Amira Bouraoui. "La France n’est pas coupable d’une quelconque opération d’exfiltration clandestine", soutient-elle.
Après l’intervention du consul, elle a été libérée et les autorités tunisiennes lui ont accordé l’autorisation de voyager.
"La pression que je subissais en Algérie a duré des années. Cette pression a fait en sorte que je décide de partir pour plus de tranquillité", confie-t-elle avant de conclure : "J’espère pourvoir rentrer en Algérie un jour. C’est aussi mon pays."
LIRE ÉGALEMENT :
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!Affaire Amira Bouraoui : Tebboune rappelle pour consultation l’ambassadeur d’Algérie en France
Si vous voulez que l'information se rapproche de vous
Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsAppPartager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
Rédaction Medias24
Le 10 février 2023 à 14h48
Modifié 10 février 2023 à 16h09