Corruption : l’eurodéputé italien Andrea Cozzolino assigné à résidence

L'eurodéputé italien Andrea Cozzolino (au centre), visé par la justice belge dans le scandale de corruption présumée au profit du Qatar et du Maroc, a été assigné à résidence samedi et l'audience sur son extradition se tiendra mardi 14 février. [OLIVIER HOSLET/EPA]

L’eurodéputé italien Andrea Cozzolino, visé par la justice belge dans le scandale de corruption présumée au profit du Qatar et du Maroc, a été assigné à résidence samedi et l’audience sur son extradition se tiendra mardi, selon les médias italiens.

La cour d’appel de Naples a estimé que le risque de fuite de l’eurodéputé, arrêté vendredi (10 février) à sa sortie de clinique en vertu d’un mandat d’arrêt européen dans la métropole du sud de la péninsule, était faible, selon l’agence AGI.

Il sera en outre autorisé à sortir de son domicile deux heures par jour, notamment pour subir des traitements liés à son état de santé, selon le quotidien Il Corriere della Sera.

La cour d’appel a également fixé à mardi (14 février) l’audience sur la demande d’extradition présentée par le parquet belge.

Les avocats de M. Cozzolino ont annoncé leur intention de s’opposer à cette demande au motif que les délits imputés à leur client sont sans fondement, toujours selon AGI.

Son immunité, ainsi que celle de l’eurodéputé belge Marc Tarabella, avait été levée le 2 février par un vote du Parlement européen.

Selon un rapport parlementaire, M. Cozzolino, qui était jusqu’en janvier président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec le Maghreb, « est soupçonné d’avoir participé à un accord avec d’autres personnes qui prévoyait une collaboration afin de protéger les intérêts d’États étrangers au Parlement européen ».

Et ce « notamment en empêchant l’adoption de résolutions parlementaires qui pourraient nuire aux intérêts de ces États, en échange de sommes d’argent ».

Dans cette vaste affaire de corruption, les enquêteurs belges ont mis la main sur 1,5 million d’euros en liquide, saisis aux domiciles de Pier Antonio Panzeri, ancien eurodéputé socialiste devenu dirigeant d’ONG et qui fait figure de personnage central dans cette histoire, et de l’eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili, ainsi que dans une valise transportée par le père de celle-ci.

Comme M. Panzeri, Mme Kaili est écrouée, de même que son compagnon, l’Italien Francesco Giorgi, assistant parlementaire. Ils sont inculpés d’« appartenance à une organisation criminelle », « blanchiment d’argent » et « corruption ».

L’eurodéputé Marc Tarabella, première personnalité belge mise en cause dans ce scandale, a été inculpé et placé en détention provisoire samedi

Un autre Italien mis en cause, Niccolo Figa-Talamanca, un responsable d’ONG qui s’était mis en retrait de ses fonctions de secrétaire général de l’ONG « No Peace Without Justice » le 12 décembre après son incarcération, a été remis en liberté il y a une semaine.

« Qatargate » : la transparence sur l'origine des fonds des ONG est cruciale

La pression exercée en faveur de règles de transparence plus strictes dans le secteur du lobbying de l’UE constitue une avancée dans la bonne direction suite au scandale du Qatargate, a confié à EURACTIV Paul Varakas, responsable de l’association des lobbyistes de l’UE.

Inscrivez-vous à notre newsletter

S'inscrire