Les régressions en matière de droits des femmes se multiplient dans le monde, alertent des associations dans un rapport publié lundi, qui recommande de mettre le sujet sur le devant de la scène diplomatique.
Droit à l'avortement révoqué par la Cour suprême aux États-Unis, interdiction d'étudier ou d'occuper certains emplois pour les femmes en Afghanistan ou encore restrictions d'accès à la contraception en Pologne...
Les régressions en matière de droits des femmes "se multiplient partout dans le monde", dénoncent dans un rapport la Fondation Jean-Jaurès et l'association féministe Equipop.
"Aucune région n'est épargnée" par ce phénomène de retour en arrière qui se produit lorsque des "groupes très divers vont s'allier contre les droits des femmes", commente auprès de l'AFP Lucie Daniel, chargée de plaidoyer pour Equipop.
États situés aux antipodes de l'échiquier diplomatique, groupes politiques d'extrême droite, mouvements religieux fondamentalistes : les mouvements anti-droits "sont souvent le fruit d'alliances hétéroclites", décrit ainsi le rapport.
Ces mouvements particulièrement bien organisés", sont "connectés les uns aux autres" et "généreusement financés". Ce qui leur permet d'empêcher des avancées, de maintenir le statu quo ou de provoquer des reculs en matière de droits. La France fait partie de la dizaine de pays à avoir déclaré son intention de mettre en œuvre une politique étrangère féministe. Pour cela, le rapport recommande d'augmenter "de façon substantielle" le soutien financier aux associations féministes et de faire des luttes féministes "un sujet de diplomatie prioritaire".