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Ukraine : La Chine pourrait fournir des armes à la Russie, selon les États-Unis

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est dit profondément préoccupé par les renseignements qu'il détient sur le soutien potentiel de la Chine envers l'armée russe.

Photo : AP / Petr David Josek

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, dit détenir des renseignements selon lesquels la Chine envisagerait de fournir des armes et des munitions à la Russie.

À ce jour, nous avons vu des entreprises chinoises [...] fournir un soutien non létal à la Russie pour une utilisation en Ukraine. L'inquiétude que nous avons maintenant est basée sur des informations dont nous disposons selon lesquelles elles envisagent de fournir un soutien létal, a-t-il déclaré, samedi, lors d'un entretien avec le réseau américain CBS.

Plus tôt dans la journée, Blinken rencontrait Wang Yi, directeur de la Commission centrale des affaires étrangères de la Chine, dans le cadre de la Conférence de Munich sur la sécurité.

Le secrétaire d'État américain n'a pas fourni de précisions sur la nature des informations qu'il détenait au sujet des intentions de la Chine. Il s'est toutefois dit profondément préoccupé, alertant qu'un tel soutien envers l'armée russe aurait des conséquences sérieuses.

La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a également fait part de son inquiétude lors de son allocution samedi.

À l'avenir, toute mesure prise par la Chine pour fournir un soutien meurtrier à la Russie ne ferait que récompenser l'agression, perpétuer les tueries et porter atteinte à un ordre fondé sur des règles.

Une citation de Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis

Guerre en Ukraine

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Un véhicule blindé est en feu, un corps gît dans la rue.

Des relations russo-chinoises déjà sous la loupe

Nous sommes également troublés que Pékin ait approfondi ses relations avec Moscou depuis le début de la guerre, a affirmé Kamala Harris.

Le président chinois, Xi Jinping, refuse toujours de condamner l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Pékin aurait toutefois aidé Moscou à redresser son économie durement touchée par les sanctions de l'Occident, a dit Blinken. Selon lui, la Chine représente l'un des plus grands marchés pour le pétrole, le gaz et le charbon russes, et les échanges commerciaux entre les deux pays n'ont cessé de croître depuis le début de la pandémie.

En janvier, les États-Unis avaient d'ailleurs sanctionné une entreprise chinoise, accusée d'avoir fourni des renseignements au groupe Wagner, une organisation de mercenaires soutenue par la Russie.

La rencontre entre Antony Blinken et Wang Yi se déroulait sur fond de tension avec la controverse récente entourant le ballon chinois soupçonné d'espionnage. Le secrétaire d'État américain avait d'ailleurs annulé son voyage prévu à Pékin plus tôt ce mois-ci dans la foulée des événements.

Notre         dossier Guerre en Ukraine

Un plan chinois pour la paix

Durant son discours à la Conférence de Munich sur la sécurité, samedi, Wang Yi a soutenu vouloir mettre fin au conflit russo-ukrainien. Cette guerre ne peut continuer à faire rage, a-t-il lancé.

Le diplomate chinois a d'ailleurs annoncé l'intention de son pays de dévoiler, le 24 février prochain, soit un an après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, un plan pour la paix.

Wang Yi n'a pas détaillé le contenu de ce plan, mais a assuré que ce dernier réaffirmerait la nécessité de respecter les principes de souveraineté et d'intégrité territoriale. Il a toutefois mentionné que les intérêts de sécurité légitimes de la Russie devaient être respectés.

Ces déclarations ont reçu un accueil mitigé. Annalena Baerbock, cheffe de la diplomatie allemande, a affirmé que les intentions de la Chine d'utiliser son influence auprès de la Russie pour assurer la paix mondiale étaient les bienvenues. Elle a cependant dit avoir dû s'entretenir longuement avec son homologue chinois sur la définition de la paix.

Une paix juste présuppose que celui qui a violé l'intégrité territoriale, c'est-à-dire la Russie, retire ses troupes du pays occupé.

Une citation de Annalena Baerbock, cheffe de la diplomatie allemande

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est pour sa part montrée sceptique quant aux intentions chinoises. Nous avons vu que la Chine et la Russie ont signé un partenariat illimité, et je pense que nous avons besoin de plus de preuves et de plus d'actions pour voir que la Chine ne soutient pas la Russie, a-t-elle déclaré, en entrevue avec CNN. Jusqu'à présent, nous constatons le contraire.

Avec les informations de BBC, CNN et The Guardian

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