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En Corée du Sud, les droits d’un couple homosexuel reconnus pour la première fois

C’est la première fois qu’un tribunal sud-coréen reconnaît légalement un couple de même sexe.

Le Monde avec AFP

Publié le 21 février 2023 à 09h57, modifié le 22 février 2023 à 04h15

Temps de Lecture 2 min.

La Gay Pride à Séoul, le 15 juillet 2017.

C’est une première historique. En Corée du Sud, les droits d’un couple de même sexe ont été reconnus par un tribunal, mardi 21 février. Une décision saluée par les militants comme une victoire importante pour les droits des personnes LGBT+.

L’affaire, qui va maintenant être portée devant la Cour suprême, a été amorcée par So Seong-wook et Kim Yong-min, deux hommes qui s’étaient mariés en 2019 lors d’une cérémonie n’ayant cependant aucune validité juridique au regard de la loi sud-coréenne qui ne reconnaît pas les mariages de personnes de même sexe.

En 2021, M. So avait attaqué en justice le service public d’assurance santé du pays, National Health Insurance Service (NHIS), après l’arrêt des prestations dont bénéficiait son partenaire, enregistré comme personne à charge, le NHIS ayant découvert que M. So et M. Kim formaient un couple de même sexe. Un tribunal d’une juridiction inférieure avait donné raison au NHIS en 2022.

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Une décision qui « permet d’espérer »

Mais, dans un revirement majeur, la Haute Cour de Séoul a annulé cette décision mardi, ordonnant au service d’assurance santé de rétablir les prestations de M. Kim. « Aujourd’hui, nos droits sont reconnus au sein du système juridique », a déclaré M. Kim, selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap. « Nous sommes heureux. Ce n’est pas seulement notre victoire, [c’est] aussi une victoire pour de nombreux couples de même sexe et de familles LGBTQ en Corée », a déclaré le couple à l’issue du jugement, d’après leur avocate Park Han-hee.

Le tribunal a considéré que le NHIS n’avait pas fourni « de raisons rationnelles substantielles » pour traiter les unions de personnes de même sexe différemment des unions de fait entre personnes de sexe opposé. Le NHIS permet en effet aux concubins unis de fait au regard de la « common law » de bénéficier de ses prestations.

« Tout le monde peut [faire partie] d’une minorité et [faire partie] d’une minorité signifie juste être différent de la majorité, et non être fautif ou incorrect », argumente la décision du tribunal. « Il est reconnu que la pratique discriminatoire constatée dans cette affaire viole le principe d’égalité », a conclu la Haute Cour de Séoul. Le NHIS a confié à l’Agence France-Presse qu’il allait faire appel.

« Ce jugement est important car il s’agit de la première décision, prise par un tribunal de quelque niveau que ce soit en Corée du Sud, qui reconnaît légalement les couples de même sexe », a observé Jang Boram d’Amnesty International dans un communiqué. Si la Corée du Sud a encore un « long chemin [à parcourir] pour mettre un terme aux discriminations (…) cette décision permet d’espérer que les préjugés peuvent être surmontés », a déclaré Jang Boram.

Séoul ne pénalise pas les relations entre personnes de même sexe, mais les mariages ne sont pas reconnus et un grand nombre de personnes LGBT+ ont tendance à vivre sous les radars. Les militants insistent depuis longtemps sur la nécessité d’une loi contre les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle, mais aucun texte n’a encore abouti à un consensus des parlementaires sud-coréens.

Le Monde avec AFP

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