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L'ONU adopte une résolution exigeant un "retrait immédiat" des troupes russes d'Ukraine

- L'Assemblée générale de l'ONU a adopté jeudi soir une résolution réclamant à nouveau un "retrait immédiat" des troupes russes.  La résolution a été adoptée avec 141 voix, tandis que six pays ont soutenu la Russie en votant non, et 32 pays, dont la Chine et l'Inde, se sont abstenus.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré ne pas avoir connaissance de l'existence d'un plan chinois visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, tout en se disant favorable à une rencontre entre représentants de son pays et de Pékin pour parler de ce plan de paix. Le chancelier allemand Olaf Scholz a de son côté appelé à ne pas se faire d'illusions sur la Chine et ce plan de paix encore très vague.

- L'Ukraine "n'a pas craqué" et "triomphera" des troupes et de la "terreur" russes, a aussi affirmé le président ukrainien à la veille du premier anniversaire de l'invasion du pays par la Russie.

- "Les Etats-Unis vont mettre en place des sanctions considérables contre des secteurs clés qui génèrent des revenus pour (Vladimir) Poutine", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche. Le président Joe Biden a lui critiqué à nouveau la suspension par la Russie de sa participation à un important traité de désarmement nucléaire. Cependant, rien ne montre, selon lui, que Moscou se rapproche d'une utilisation de l'arme nucléaire.

- Actuellement, il y a plus de 8 millions de réfugiés ukrainiens en Europe. Le pays qui en héberge le plus est la Pologne, avec plus de 1,5 million de personnes, vient ensuite l’Allemagne avec environ un million de réfugiés. La Suisse quant a elle en accueille un peu plus de 80’000.

- La Chaîne du Bonheur soutient près de 90 projets sur place. Elle y a consacré jusqu'à présent plus de 50 millions de francs. Au total, l'organisation caritative a récolté 130 millions de francs de dons pour les victimes de la guerre, soit le deuxième montant le plus élevé qu'elle ait jamais réuni.

Suivi assuré par RTSinfo

23h50

Londres appelle le G7 à accélérer son aide militaire à Kiev pour lui donner un "avantage décisif"

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a appelé ses alliés du G7, qui doivent se réunir en visioconférence vendredi à l'occasion du premier anniversaire de l'invasion russe, à fournir plus rapidement de l'artillerie à l'armée ukrainienne et à lui apporter des armes de plus longue portée.

"Pour que l'Ukraine gagne cette guerre - et pour que ce jour arrive plus vite - elle doit obtenir un avantage décisif sur le champ de bataille. (...) Au lieu d'adopter une approche progressive, notre priorité doit être d'agir plus vite en matière d'artillerie, de blindage et de défense aérienne", doit déclarer lors de cette réunion le dirigeant conservateur, selon ses services.

22h15

La Russie accuse l'Ukraine de préparer une "invasion" de la Transdniestrie

L'armée russe a accusé l'Ukraine de préparer une "invasion" de la Transdniestrie, un territoire séparatiste prorusse de Moldavie où est déployé un contingent militaire russe, promettant une "réponse" en cas d'incident.

Petite bande de terre ayant fait sécession de la Moldavie dans les années 1990 après une courte guerre, la Transdniestrie est située à la frontière occidentale de l'Ukraine et fait l'objet de tensions accrues depuis quelques semaines.

Des "préparatifs en vue d'une invasion"

"Le régime de Kiev a intensifié les préparatifs en vue d'une invasion de la Transdniestrie", a affirmé le ministère russe de la Défense sur Telegram : elle sera déclenchée "en réponse à une prétendue attaque des troupes russes à partir du territoire de la Transdniestrie", a-t-il poursuivi.

L'armée russe a assuré observer une "accumulation importante de personnel et d'équipements militaires ukrainiens près de la frontière", le "déploiement d'artillerie sur des positions de tir" et une "augmentation sans précédent des vols de drones ukrainiens au-dessus du territoire" de la république séparatiste.

L'armée russe "répondra de manière adéquate à la provocation planifiée par l'Ukraine", a-t-il ajouté.

21h55

L'ONU adopte un texte pour exiger le retrait "immédiat" des troupes russes

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté une résolution réclamant à nouveau un "retrait immédiat" des troupes russes. Le texte a été accepté avec 141 voix dont la Suisse, tandis que six pays (la Russie, le Bélarus, la Syrie, la Corée du Nord, le Mali, le Nicaragua et l'Erythrée) ont soutenu la Russie en votant non, et 32 pays, dont la Chine et l'Inde, se sont abstenus.

"Dans un an, nous ne devons pas nous retrouver pour marquer le deuxième anniversaire de cette guerre d'agression absurde", a lancé durant les débats le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi, espérant à la place un "sommet pour la paix" en 2024.

La Russie "bouleverse l'ordre mondial"

Mais "la Russie ne montre aucun désir pour la paix (...) Elle ne connaît de paix que celle du silence des morts et des ruines", a mis en garde son homologue française Catherine Colonna, à la tribune de l'ONU.

"La Russie tente de convaincre certains d'entre vous que ses tentatives pour bouleverser l'ordre mondial et d'imposer un ordre basé sur la force joueront en leur faveur. C'est une illusion", a-t-elle ajouté, joignant sa voix aux dizaines d'Etats appelant à soutenir la résolution.

Un retrait immédiat

Comme de précédents textes, tous non contraignants, ce projet de résolution réaffirme l'"attachement" à "l'intégrité territoriale de l'Ukraine", "exige" que la Russie "retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien à l'intérieur des frontières internationalement reconnues du pays".

Le texte appelle aussi à une "cessation des hostilités" et "souligne la nécessité de parvenir, dans les meilleurs délais, à une paix globale, juste et durable en Ukraine conformément aux principes de la Charte des Nations unies".

La salle de l'Assemblée générale des Nations unies à New York. [Keystone - Kathy Willens]
La salle de l'Assemblée générale des Nations unies à New York. [Keystone - Kathy Willens]

21h30

Olaf Scholz met en garde contre la Chine

Le chancelier allemand a appelé à ne pas se faire d'"illusions" sur la Chine, qui cherche depuis peu à se positionner comme médiateur dans le conflit ukrainien.

"Nous ne devrions nous faire aucune illusion sur la Chine, ils n'ont jusqu'ici pas pris position contre la Russie", a déclaré Olaf Scholz dans une interview à la chaîne de télévision ZDF.

Le chancelier allemand a en outre réitéré son opposition à toute livraison d'armes chinoises à la Russie dans le cadre de ce conflit.

"J'ai dit clairement, lors de mon dernier entretien avec des représentants chinois, que cela ne pourrait être accepté", a-t-il affirmé.

21h00

Sans gaz russe, l'Allemagne opère un virage énergétique à marche forcée

La guerre en Ukraine, puis l'arrêt du gazoduc Nord Stream, ont forcé l'Allemagne à revoir sa politique énergétique à vitesse grand V. Pour sortir de sa dépendance à Moscou, Berlin mise désormais sur le gaz naturel liquéfié (GNL), acheminé par bateau.

S'il est un lieu qui incarne la politique énergétique allemande, c'est Lubmin, une bourgade de 2100 habitants, au bord de la mer Baltique. Cette station balnéaire a pendant longtemps bénéficié de son statut de point d'arrivée du gazoduc Nord Stream 1 en Europe.

Ce gaz à bon marché, crucial pour l'économie allemande, représentait 55% du gaz consommé en Allemagne en 2021. A Lubmin, il apportait en outre une manne financière d'un à deux millions de francs d'impôts locaux par an, une somme non négligeable, et un bassin d'emplois bienvenu dans cette région pauvre d'ex-RDA au taux de chômage élevé.

Mais le vent a commencé à tourner lorsque les premiers chars russes sont entrés en Ukraine, le 24 février 2022, et Lubmin s'est recyclée dans la retransformation de gaz livré par navire sous forme liquide, à -160 degrés.

>> Le reportage du 19h30 :

A Lubmin, point d'arrivée de Nord Stream en Allemagne, la population ne se fait pas aux bouleversements énergétiques
A Lubmin, point d'arrivée de Nord Stream en Allemagne, la population ne se fait pas aux bouleversements énergétiques / 19h30 / 2 min. / le 23 février 2023

>> Plus de détails : Sans gaz russe, l'Allemagne revoit sa politique énergétique au pas de charge

20h00

Les Etats-Unis vont appliquer de nouvelles sanctions contre la Russie

Washington va appliquer de nouvelles sanctions "considérables" à l'encontre de la Russie, a annoncé jeudi la Maison Blanche, à la veille du premier anniversaire de l'invasion des forces russes en Ukraine.

"Les Etats-Unis vont mettre en place des sanctions considérables contre des secteurs clés qui génèrent des revenus pour Vladimir Poutine", a déclaré lors d'une conférence de presse la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.

Le sujet de l'Ukraine sera sur toutes les lèvres lors d'un sommet virtuel des pays du G7 vendredi. La France, le Royaume-Uni, le Canada, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, et les Etats-Unis seront rejoints par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Empêcher de contourner les sanctions

Parmi les cibles spécifiques des sanctions, figurent des banques et des entités qui permettent à Moscou de contourner les vagues de sanctions déjà imposées dans le sillage du début de son invasion de l'Ukraine, le 24 février 2022.

Les Etats-Unis vont cibler des banques et l'industrie de défense russes ainsi que "des acteurs dans des pays tiers qui tentent de combler et contourner nos sanctions", a précisé Karine Jean-Pierre.

"Nous allons également annoncer une nouvelle aide économique en énergie et militaire afin d'aider les Ukrainiens à continuer de réussir à protéger les populations face à l'agression russe; et de permettre à l'Etat ukrainien de fournir des services de base tels que le courant et le chauffage", a ajouté la porte-parole de la Maison Blanche.

19h10

La défense de l'Estonie "commence par l'Ukraine", dit la Première ministre

La défense de l'Estonie "commence par l'Ukraine", a déclaré la Première ministre de ce pays balte Kaja Kallas dans un entretien à l'afp, "parce que l'Ukraine combat la même menace (...) Donc tant qu'ils combattent là-bas, ils affaiblissent le même ennemi que le nôtre".

"Si cette agression porte ses fruits en Ukraine, alors elle devient une invitation à faire de même ailleurs", a-t-elle estimé.

"Parce que si c'est ainsi,  que lorsque vous attaquez un autre pays souverain, vous repartez avec plus de territoires, plus de terres, plus de ressources naturelles, alors le signal à tous les agresseurs ou à ceux qui voudraient l'être dans le monde, c'est que cela rapporte et qu'il faut le faire", a ajouté la dirigeante.

L'Estonie, une ancienne république soviétique comptant aujourd'hui 1,3 million d'habitants, est l'un des Etats qui fournissent le plus d'aide à l'Ukraine. Elle a récemment déclaré qu'elle augmenterait son soutien militaire à ce pays pour le faire passer à plus d'1% de son produit intérieur brut.

18h45

Les entreprises occidentales pas toutes égales face à la Russie

Au cours des douze derniers mois, de nombreuses entreprises occidentales et suisses ont exprimé leur solidarité avec l'Ukraine ont condamné l'invasion. Beaucoup d'entre elles ont choisi de céder leurs activités et de lâcher le marché russe. Pourtant, quitter la Russie ne s'avère pas toujours aussi simple.

L'Université américaine de Yale a établi une liste compilée depuis le début de la guerre. Elle révèle que certaines sociétés ont complètement quitté la Russie, comme le cimentier Holcim ou encore les chocolatiers Lindt et Sprüngli.

A l'inverse, il y a celles qui ont choisi de ne pas changer leur stratégie sur le terrain, comme le spécialiste du bois Swiss Krono ou le cigarettier Philip Morris, qui évoquait récemment encore des pertes trop importantes en cas de retrait.

Les institutions financières coincées

Certaines entreprises ont seulement décidé de diminuer leurs investissements, de limiter ou de suspendre leurs opérations ou encore de réduire leurs publicités sans pour autant se retirer totalement de Russie.

Enfin, certaines entreprises ne peuvent tout simplement pas partir. C'est notamment le cas des institutions financières, comme UBS et Crédit Suisse, qui sont soumises au droit russe. Concrètement, elles ne peuvent pas céder leurs filiales pour sortir de la Russie. Impossible aussi de simplement mettre la clé sous la porte, pour des raisons de régulation et de crédits notamment.

>> Ecouter le développement de Forum :

Lâcher le marché russe n’est pas si facile pour les entreprises occidentales
Lâcher le marché russe n’est pas si facile pour les entreprises occidentales / Forum / 2 min. / le 23 février 2023

17h50

Ignazio Cassis appelle à "ne pas baisser les bras" face aux abus russes

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis veut envoyer un "message clair" pour défendre la Charte des Nations unies, un an après l'offensive russe en Ukraine. Jeudi à New York, il a appelé "à ne pas baisser les bras", après la violation du droit international par Moscou.

"Ce serait une grave erreur", a affirmé le chef du Département fédéral des affaires étrangères lors de la réunion spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU. Selon lui, il ne faut pas donner raison à ceux qui cherchent à étendre leurs intérêts par la force.

"Tous les pays du monde ont été touchés de près ou de loin par les conséquences de cette guerre (...) et elles sont désastreuses, a ajouté le conseiller fédéral.

Les attentes d'une réponse pour défendre les valeurs de l'ONU "sont grandes", a encore insisté Ignazio Cassis, avant le vote d'une résolution. Dans son discours, il a répété les condamnations suisses des violations du droit international humanitaire et des droits humains, alors que s'ouvriront lundi près de six semaines de réunion du Conseil des droits de l'Homme.

17h35

Comment font les Ukrainiens et Ukrainiennes pour tenir?

Comment vit la population ukrainienne depuis un? Qu’est-ce qui la fait tenir? Les réponses de Maurine Mercier, correspondante de la RTS sur le terrain, dans le Point J.

"Les Ukrainiens et les Ukrainiennes tiennent parce qu’ils n’ont pas le choix et qu’il faut arracher leur indépendance. C’est maintenant ou jamais. Dans l’adversité et dans la guerre, il y a aussi une forme de renaissance ou de naissance et c’est celle de leur pays", explique Maurine Mercier.

Manque d’électricité, école à distance, télétravail, la reporter détaille les problèmes logistiques au quotidien en Ukraine. "Beaucoup d’enfants entament leur quatrième année d’école à distance après deux années de Covid et une de guerre. Et il y a un couvre-feu partout."

>> Ecouter le podcast du Point J :

LPJ UKRAINE [KEYSTONE
AP - EMILIO MORENATTI]KEYSTONE AP - EMILIO MORENATTI
Comment font les Ukrainien·nes pour tenir ? / Le Point J / 12 min. / le 23 février 2023

17h15

Pedro Sanchez voudrait envoyer jusqu'à dix chars Leopard à l'Ukraine

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a confirmé, lors de sa visite à Kiev, l'envoi de six chars Leopard à l'Ukraine et a dit espérer pouvoir en envoyer quatre supplémentaires dans les prochains mois.

"Nous allons envoyer six Leopard 2A4. Notre intention est de voir si nous pouvons augmenter cela à un total de dix dans les semaines et les mois à venir, c'est-à-dire passer de six à dix", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec Volodymyr Zelensky.

Début de coopération

"Les soldats ukrainiens apprennent déjà à utiliser ces chars en Espagne. J'espère que ce début de coopération entre l'Ukraine et l'Espagne sera suivi d'autres décisions qui nous permettront de libérer notre patrie le plus rapidement possible", a répondu le président ukrainien.

La ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, a précisé que les six premiers chars devraient être livrés à Kiev "fin mars, début avril".

Au sujet du soutien aérien réclamé inlassablement par l'Ukraine, Pedro Sanchez a dit "étudier" cette demande, "(dont) nous devrons discuter avec nos alliés à la fois au niveau de l'OTAN et au niveau européen".

16h45

Volodymyr Zelensky voudrait rencontrer des représentants chinois

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré ne pas avoir connaissance de l'existence d'un plan chinois visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, tout en se disant favorable à une rencontre entre des représentants de son pays et des représentants de Pékin.

Il souhaite donc discuter avec Pékin du plan de paix chinois pour l'Ukraine, jugeant "positive" l'implication de ce proche partenaire de Moscou.

Pékin a promis de rendre publique sa proposition cette semaine, à temps pour le premier anniversaire du déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022.

Dans l'intérêt de l'Ukraine

Volodymyr Zelensky a aussi indiqué avoir déjà dit par le passé souhaiter une telle rencontre.

"Nous voudrions rencontrer la Chine", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse organisée à Kiev en présence du président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez. "C'est dans l'intérêt de l'Ukraine", a-t-il encore souligné.

16h10

Les exportations russes ont pris 15% de valeur en 2022

Les exportations russes ont pris 15,6% de valeur en 2022 grâce à l'augmentation des prix des carburants, des céréales et des engrais, selon les estimations de l'OMC. L'organisation a affirmé à Genève que le commerce mondial a mieux résisté que prévu.

L'Ukraine recule de 30%

De leur côté, les exportations ukrainiennes ont reculé en termes de valeur de 30% sur un an. Celles des céréales, importantes pour l'approvisionnement alimentaire des pays africains, ont diminué de près de 15%. Cette situation s'est améliorée avec l'accord arraché par l'ONU entre Kiev et Moscou, qui doit être renouvelé dans trois semaines.

15h50

L'OTAN déconseille à la Chine de fournir des armes à la Russie

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a mis en garde jeudi la Chine contre la fourniture d'armes à la Russie alors que Moscou mène depuis près d'un an une guerre contre l'Ukraine.

"Nous n'avons pas vu de livraisons d'aide létale de la Chine à la Russie, mais nous avons vu des signes qu'ils envisagent et peuvent planifier cela", a-t-il déclaré dans une interview.

15h40

La propagande russe en ligne est moins efficace, selon Meta

"Nous assistons à un nombre croissant de tentatives par des réseaux russes de créer de faux comptes" pour faire la promotion de la guerre et répandre de la désinformation anti-Ukraine sur les plateformes, a déclaré Nathaniel Gleicher, responsable de la politique de sécurité de Facebook.

"Malheureusement pour eux, ces comptes sont très peu suivis. La plupart sont automatiquement détectés et supprimés avant de pouvoir se constituer une audience", a-t-il précisé.

15h25

Le G7 appelle le FMI à fournir rapidement une aide à l'Ukraine

Les ministres des Finances des pays du G7, réunis en Inde, ont pressé le Fonds monétaire international (FMI) de fournir un nouveau programme d'aide à l'Ukraine d'ici la fin mars, selon un communiqué commun.

Un programme approprié d'ici fin mars

Nous "exhortons le FMI et l'Ukraine à mettre en place un programme crédible, ambitieux, entièrement financé et assorti de conditions appropriées d'ici à la fin mars 2023", indique la déclaration conjointe du G7, publiée par la présidence japonaise du G7 à l'issue d'une réunion à Bangalore.

Réunis en Inde

Les ministres des Finances et les dirigeants des banques centrales du G20 se réunissent à partir de vendredi en Inde à Bangalore (sud). Leurs discussions seront en grande partie consacrées aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine.

15h05

La présence de députés russes pose problème à l'OSCE à Vienne

Une réunion de l'Assemblée parlementaire de Organisation pour la Sécurité et la coopération en Europe (OSCE) s'est ouverte jeudi à Vienne en présence de députés russes. Ils sont autorisés à voyager dans l'UE pour la première fois depuis le début de la guerre.

La délivrance de neuf visas, dont six à des personnes figurant sur la liste de sanctions de l'Union européenne, a suscité le courroux de l'Ukraine, qui a décidé de boycotter cette assemblée parlementaire, tout comme la Lituanie.

L'Autriche, pays neutre

Mais l'Autriche, pays neutre hôte de nombreuses organisations internationales, affirme être liée par un "accord international" avec cette instance qui siège dans sa capitale, selon le ministère des Affaires étrangères.

La présidente de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE, la Suédoise Margareta Cederfelt, a défendu cette décision, dénoncée par les parlementaires de vingt pays.

"Soyons clairs: permettre le dialogue ne veut pas dire offrir une plateforme à la propagande et à des justifications de la guerre", a-t-elle déclaré en ajoutant que la présence de députés russes est "l'occasion de défendre l'Ukraine".

L'OSCE, qui compte 57 Etats membres, a été instaurée en 1975, au coeur de la Guerre froide, pour favoriser les relations Est-Ouest.

Margareta Cederfelt, la présidente de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE, tente de remettre le dialogue entre les députés russes présents et les parlementaires des vingt autres pays, à Vienne le 23 février 2023. [Keystone - Christian Bruna]
Margareta Cederfelt, la présidente de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE, tente de remettre le dialogue entre les députés russes présents et les parlementaires des vingt autres pays, à Vienne le 23 février 2023. [Keystone - Christian Bruna]

14h40

"Elan d'accueil extraordinaire" des réfugiés ukrainiens à Neuchâtel

Un an après le début de la guerre en Ukraine, 1282 réfugiés, dont plus de 370 enfants, vivent dans le canton de Neuchâtel. De nombreux élèves sont scolarisés à l'école obligatoire à La Chaux-de-Fonds, ce qui occasionne des coûts importants pour la ville.

"Il y a eu un élan de solidarité de la population extraordinaire. Près de 80% des personnes accueillies l'ont été au début par des familles d'accueil", a déclaré jeudi Florence Nater, conseillère d'Etat, en charge de la cohésion sociale. En juin 2022, ce sont près de 300 ménages neuchâtelois qui ont ouvert leurs portes, contre 150 actuellement.

Sans les familles d'accueil, on aurait été dans "une situation délicate et on aurait dû avoir recours à des abris de protection civile ou à des salles de gym", a expliqué Serge Gamma, chef du Service cantonal des migrations.

Enjeux sur les perspectives professionnelles

En dressant le bilan de l'accueil des personnes ukrainiennes, des problèmes d'accessibilité de l'aide alimentaire ont été observés. Les enjeux sont liés au logement et à l'intégration sociale et professionnelle.

"La majorité des réfugiés ukrainiens est tournée vers l'Ukraine et n'envisage pas leur vie en Suisse. Cela ne les aide pas à se projeter", a expliqué Frédéric Richter, représentant de la plateforme Précarité, en charge de coordonner et diffuser les actions citoyennes en faveur de la population ukrainienne dans le canton.

14h15

La suspension de la Russie des compétitions de la FIFA et l'UEFA entre en force

La suspension de la Fédération russe de football et des clubs affiliés des compétitions de la FIFA et l'UEFA entre définitivement en force. La Russie a recouru trop tard auprès du Tribunal fédéral contre la décision du Tribunal arbitral du sport.

Les recours de la Fédération russe de football (FRF) auraient dû être déposés le 13 janvier 2023 au plus tard. Or ils sont parvenus au Tribunal fédéral le 10 février seulement. La 1ère Cour de droit civil n'est donc pas entrée en matière sur ces recours tardifs.

Décisions confirmées par le TAS le 25 novembre

La Fédération internationale de football association (FIFA) et l'Union des associations européennes de football (UEFA) ont prononcé la suspension le 28 février 2022, quatre jours après l'attaque russe en Ukraine. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté les recours de la Russie et confirmé ces décisions le 25 novembre 2022. Moscou a contesté ces jugements devant le Tribunal fédéral, mais tardivement comme cela ressort des deux arrêts publiés jeudi.

Il y a un mois, une délégation de la FRF a rencontré des représentants de l'UEFA. Les discussions auraient porté sur le retour des équipes russes dans les compétitions internationales.

14h00

L'Ukraine "triomphera" de la terreur russe, affirme Volodymyr Zelensky

L'Ukraine "n'a pas craqué" et "triomphera" des troupes et de la "terreur" russes, a affirmé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à la veille du premier anniversaire de l'invasion du pays par la Russie.

"Nous n'avons pas craqué, nous avons surmonté de nombreuses épreuves et nous triompherons. Nous demanderons des comptes à tous ceux qui ont apporté ce mal, cette guerre sur notre terre. Toute la terreur, tous les meurtres, toutes les tortures, tous les pillages", a-t-il affirmé dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Il a ajouté que la Russie avait choisi "la voie du meurtrier, la voie du terroriste, la voie du tortionnaire, la voie du pilleur" en déclenchant cette guerre et que ce "choix d'Etat" nécessiterait une "responsabilité d'État pour la terreur commise".

Le président de ukrainien Volodymyr Zelensky, photographié lors de sa visite en Grande-Bretagne le 08 février 2023. [KEYSTONE - EPA/HOLLIE ADAMS]
Le président de ukrainien Volodymyr Zelensky, photographié lors de sa visite en Grande-Bretagne le 08 février 2023. [KEYSTONE - EPA/HOLLIE ADAMS]

13h15

La Finlande va envoyer trois chars Leopard 2 à l'Ukraine

La Finlande va envoyer trois chars Leopard 2 dans le cadre de la coopération internationale pour fournir à l'Ukraine des armes lourdes face à Moscou. Cela à la veille de l'entrée dans la deuxième année de guerre.

"Nous allons envoyer plus de matériel défensif et participer à la coopération Leopard conjointement avec nos partenaires", a déclaré le ministre de la Défense Mikko Savola dans un communiqué, ajoutant que l'aide inclurait aussi "une formation relative à leur usage et leur entretien".

Les véhicules envoyés sont une version modifiée des Leopard 2, conçus pour le déminage et la neutralisation d'autres explosifs, a précisé Mikko Savola lors d'une conférence de presse suivant l'annonce. "Ils n'ont pas de canon, ils ont une mitrailleuse. Ils sont spécifiquement dédiés au déminage", a-t-il précisé.

Sur l'ensemble des 200 chars Leopard 2 détenus par la Finlande, seulement six sont modifiés de cette façon. La Finlande, qui partage une frontière de 1300 kilomètres avec la Russie, a hésité à s'engager à envoyer des chars de combat.

13h10

L'armée "garante" de la stabilité de la Russie, affirme Vladimir Poutine

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié jeudi l'armée de "garante" de la stabilité de l'Etat russe, promettant aussi d'augmenter la production industrielle militaire pour répondre à ses besoins en Ukraine.

"Une armée et une marine modernes et efficaces sont une garantie de la sécurité et de la souveraineté du pays, une garantie de son développement stable et de son avenir", a affirmé Vladimir Poutine dans une courte vidéo à l'occasion de la Journée des défenseurs de la patrie et à la veille du premier anniversaire de l'offensive contre l'Ukraine.

"C'est pourquoi, comme auparavant, nous accorderons une attention prioritaire au renforcement de nos capacités de défense", a-t-il ajouté, au moment où l'armée russe tente de repasser à l'offensive dans le Donbass ukrainien après une série de revers.

Le président russe a dit vouloir "conduire le développement équilibré et de haute qualité de toutes les composantes des forces armées" en équipant ses troupes notamment de "nouveaux systèmes de frappe, d'équipements de reconnaissance et de communication, de drones et de systèmes d'artillerie".

13h05

Une majorité de la population russe soutient le Kremlin dans sa guerre en Ukraine 

Un an après le début de l’invasion de l'Ukraine, la population russe reste majoritairement derrière les autorités. Ilya ne soutient pas particulièrement Vladimir Poutine. Mais malgré ses 68 ans, il n’a pas hésité à s’engager pour aider les populations du Donbass.

"Le premier sentiment qui m’a animé pour y aller, c’est l’amour de ma patrie, de mon pays. Depuis l’enfance, on nous a enseigné que chaque homme doit protéger sa patrie", déclare-t-il.

Il a donc chargé sa voiture pour aller distribuer de l’aide humanitaire dans le Donbass comme volontaire civil. "Je voulais aussi vérifier par moi-même si ce qu’on nous disait à la télévision était vrai", précise Ilya. "Et je peux vous dire, au terme de mes voyages, qu’ils ne nous ont montré aucune contre-vérité à la télévision."

Les témoignages spontanés qu’il a recueillis sur place lui ont confirmé la nécessité de défendre le pays.

Poids de l'histoire

Un point de vue qu’une trentenaire ne partage absolument pas. "Je ne crois pas que nous courrions un réel danger. Notre gouvernement ne nous a pas montré suffisamment de preuves", dit-elle. Certains, comme cet homme, lui aussi âgé d'une trentaine d'années, font ce qu’ils peuvent à leur niveau: "J’essaie de parler avec les gens, avec mes proches dont quelques-uns soutiennent l’opération spéciale. Je m’efforce de leur parler et de leur expliquer que ce n’est pas bien", raconte-t-il.

Reste que les opposants à l’opération, jeunes pour la plupart, doivent faire avec le poids de l’histoire, explique Ilya.

"Lorsque les Allemands nous sont tombés dessus, ils sont allés jusqu’à la Volga parce que nous n’étions pas prêts. C’est pourquoi je pense, comme la majorité des Russes, qu’il faut soutenir cette opération", analyse-t-il. Le pouvoir ne se prive pas de jouer sur cet inconscient.

>> Ecouter tout le sujet dans La Matinale :

Une majorité de la population russe soutient le Kremlin dans sa guerre en Ukraine  [Keystone - AP Photo]Keystone - AP Photo
Une majorité de la population russe soutient le Kremlin dans sa guerre en Ukraine / La Matinale / 2 min. / le 23 février 2023

11h50

Les familles suisses qui accueillent des Ukrainiens sont satisfaites, selon un sondage

Environ 25'000 réfugiés ukrainiens (soit 35%) vivent dans des familles d'accueil en Suisse. Selon un nouveau sondage publié jeudi, le modèle est un succès. Ce type d'hébergement est stable et il favorise l'intégration.

La cohabitation fonctionne bien ou très bien dans la plupart des cas, indique l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) qui a mandaté le sondage. Ce dernier a été réalisé en ligne auprès de 1073 familles d'accueil dans 19 cantons.

Un facteur de réussite est l'espace à disposition. Dans presque toutes les familles d'accueil interrogées, les réfugiés disposent d'au moins une, voire plusieurs pièces. Cela permet de préserver la sphère privée des deux parties.

Indemnisations adéquates

Les indemnisations des cantons sont jugées adéquates. Grâce à elles, les familles d'accueil ont une perception positive de la cohabitation et de la durée de l'hébergement.

Par ailleurs, le modèle s'avère stable. En effet, l'hébergement dure plus de trois mois dans 70% des cas. Et plus de la moitié des familles ont prolongé leur engagement au moins une fois.

Autre effet positif: plus de 90% des interrogés disent que les familles d'accueil apportent un soutien précieux au quotidien, par exemple pour des démarches administratives, la recherche d'emploi ou l'apprentissage de la langue.

11h40

Le chef de Wagner annonce la livraison prochaine de munitions pour ses hommes en Ukraine

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a annoncé jeudi l'envoi de munitions à ses hommes en Ukraine, après avoir accusé l'armée de le priver de son ravitaillement, témoignant de son conflit avec la hiérarchie militaire.

"Aujourd'hui à 6 heures du matin, ils ont annoncé que l'envoi de munitions débutait", s'est félicité Evguéni Prigojine dans un message transmis par son service de presse sur les réseaux sociaux, affirmant que "les principaux papiers ont été signés".

Cette annonce intervient au lendemain d'un appel inédit à l'armée pour fournir des munitions à ses hommes, illustrant l'ampleur des tensions entre les mercenaires et l'état-major qui combattent côte-à-côte en Ukraine.

10h50

A Kiev, un couple se déchire sur la guerre

Oleg et Olga, la soixantaine, sont mariés et ne s'entendent pas sur la guerre. Pour lui, l'invasion russe de l'Ukraine est légitime. "250'000 soldats ukrainiens ont été amassés le long de la frontière du Donbass. Donc l’Ukraine se préparait à envahir la Russie. Beaucoup pensent comme moi, mais ils ont peur de le dire", déclare l'artiste peintre, selon qui les Etats-Unis se cachent derrière cette guerre fratricide.

"Nous avons une guerre civile en cours avec ma femme. Elle est juste mal informée. Elle ne veut pas voir la réalité", affirme Oleg.

Sa conjointe et leur fille ont déménagé de l'autre côté du palier. La cohabitation était devenue trop compliquée.

Dans la petite cuisine prêtée par des amis, Olga pleure. "Hier, on a encore eu une dispute terrible", se lamente-t-elle. "J’ai voulu partir, mais un père, c'est important pour un enfant."

Elle ne veut toutefois pas le mettre en danger. "Ses opinions me heurtent, alors imaginez combien elles pourront heurter les autres." Son époux est un "homme bon", mais "dévoré par la propagande", résume-t-elle.

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A Kiev, un couple se déchire sur la guerre [REUTERS - Dado Ruvic/Illustration]REUTERS - Dado Ruvic/Illustration
Reportage auprès d'un couple ukrainien divisé sur la guerre dans leur pays / La Matinale / 2 min. / le 23 février 2023

09h00

Dans le Donbass, on ne sait plus trop quoi penser de la guerre

A l'est de l'Ukraine, dans le Donbass, on ne compte pas une, mais neuf années de guerre. Entre offensive russe et contre-offensive ukrainienne, on ne sait plus trop quoi penser dans cette région. Le sentiment "ni pour, ni contre" est très répandu aujourd'hui dans cet oblast, où la peur demeure.

La ville largement dépeuplée de Pokrovsk se situe à 30 kilomètres du territoire occupé par Moscou. "Il faut être imbécile pour penser que la Russie ne réussira pas à venir jusqu’ici". Voilà ce que soufflent souvent des habitants de cette région.

Il n'abandonnera pas sa ville

Oleg rêve d'une victoire ukrainienne. Mais il faut se montrer lucide: récupérer l’entier du Donbass est illusoire, dit-il. "Il faudrait un miracle pour que l’armée russe ne vienne pas jusqu’ici et ne s’empare pas de toute la région. On est tellement fatigués d'avoir peur", déclare le trentenaire, qui a fait évacuer sa famille, mais restera sur place si les Russes débarquent. "J'ai entendu beaucoup de choses sur ce qui se passe dans les territoires occupés. L’entreprise familiale est ici et j’y ai aussi ma maison. Je ne l’abandonnerais que dans le cas le plus extrême, je ne partirais vraiment qu’en dernière extrémité, si ça devient vraiment insupportable de rester ici. Mais j’aurais très peur… forcément."

Entourage pour l'arrêt des hostilités

Pour sa part, une jeune femme, qui avait fui mais est revenue pour des raisons économiques, ne peut pas imaginer une seconde vivre sous occupation russe.

Faut-il reprendre l’ensemble du territoire ukrainien comme le dit le président Volodymyr Zelensky?

Là, le principe de réalité la rattrape, elle aussi. "La plupart des gens de mon entourage veulent que cette guerre s’arrête", déclare-t-elle. "Que les Russes gardent ce qu’ils ont pris, parce que les nôtres n’arrivent pas à les repousser. Si on en reste là, les gens arrêteront de mourir. On ne comprend plus à quoi sert ce combat", déclare-t-elle.

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Une école détruite par un bombardement russe à Pokrovsk, en novembre 2022. [Keystone - AP Photo/Andriy Andriyenko]Keystone - AP Photo/Andriy Andriyenko
Dans le Donbass, on ne sait plus trop quoi penser de la guerre / La Matinale / 4 min. / le 23 février 2023

08h15

De nouvelles sanctions contre la Russie au menu d'une réunion du G7

Les ministres des Finances du G7 vont essayer de s'entendre jeudi en Inde sur un nouveau paquet de sanctions économiques contre la Russie, à la veille du premier anniversaire de la guerre en Ukraine.

La réunion, à laquelle participent notamment la France, les Etats-Unis et le Japon, se tiendra en marge d'une réunion des ministres des Finances et des dirigeants des banques centrales du G20, organisée à Bangalore (sud).

"Dans le cadre du G7, nous plaiderons pour un renforcement des sanctions économiques contre la Russie", a prévenu lundi le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire.

La secrétaire d'Etat adjointe américaine aux affaires politiques, Victoria Nuland, a assuré que les Etats-Unis et leurs "partenaires du G7" prévoyaient un "nouveau gros paquet" de sanctions contre la Russie autour du 24 février, date anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine.

Une source au ministère allemand des Finances a toutefois minimisé toute prise de décisions lors de cette réunion.

08h10

Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez se rend à Kiev

Le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a annoncé jeudi qu'il se rendait à Kiev, "un an après le début de la guerre" provoquée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie, dans un message publié en espagnol et en ukrainien sur Twitter.

"Nous soutiendrons l'Ukraine et son peuple jusqu'à ce que la paix revienne en Europe", assure le social-démocrate dans ce message, accompagné d'images vidéo où on le voit descendre d'un train à Kiev, un jour avant le premier anniversaire de la guerre.

Selon le gouvernement espagnol, Pedro Sanchez a été reçu à Kiev par le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, par l'ambassadeur d'Ukraine en Espagne et par l'ambassadeur d'Espagne en Ukraine. Il doit être reçu dans la journée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

08h00

L'Irlande va former des soldats ukrainiens, l'opposition craint pour le statut de neutralité

L’Irlande va participer à des entraînements militaires en Ukraine. L’idée avait été évoquée en fin d’année dernière, le gouvernement vient de l’officialiser. Le pays a déjà été associé à des missions de maintien de la paix, mais jamais à un conflit actif entre deux pays. Cette décision déplaît à l’opposition, qui craint pour le statut de neutralité.

L'Irlande envoie depuis des mois de l’aide médicale ou humanitaire. Désormais, une trentaine de soldats vont former des Ukrainiens, notamment au déminage.

L’armée irlandaise dispose de cette compétence et a déjà effectué plusieurs missions de ce genre, par exemple au Mali.

Craintes pour la neutralité

L’Irlande a toutefois un statut de neutralité militaire. Elle n’a pas directement pris part à la Seconde Guerre mondiale et n’a jamais adhéré à l’Otan. Ce sera donc la première fois de l'histoire qu’elle contribue à l’entraînement d’une force engagée dans une guerre contre un autre pays.

Cette décision fait donc polémique dans les rangs de l’opposition, notamment le Sinn Fein, pour qui la neutralité n’est pas seulement une position historique, mais aussi une volonté ancrée dans la population.

L’ambassadeur de Russie a de son côté affirmé qu’avec cette décision, l’Irlande sera directement impliquée dans le conflit.

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Image d'illustration de soldats irlandais lors d'un exercice militaire de l'Otan en 2018. [REUTERS - Piroschka van de Wouw]REUTERS - Piroschka van de Wouw
L'Irlande va former des soldats ukrainiens, l'opposition craint pour le statut de neutralité militaire du pays / La Matinale / 1 min. / le 23 février 2023

07h35

Ignazio Cassis peu optimiste sur une issue prochaine du conflit

La Suisse, membre du Conseil de sécurité depuis le début de l'année, fait "tout ce qui est possible" au sein l'ONU, assure Ignazio Cassis dans un entretien diffusé jeudi par Le Temps. "Mais comme la Russie a le droit de veto, il est presque impossible de faire quoi que ce soit", déclare le conseiller fédéral en charge des affaires étrangères.

Résultat, le Tessinois ne se montre pas optimiste quant à une fin prochaine du conflit, "à moins d'un miracle".

Politique des bons offices

Malgré un refus de Moscou, la Confédération continue d'offrir ses bons offices pour trouver une issue au conflit, indique encore Ignazio Cassis. "Un jour, cette guerre se terminera par une négociation. Construire la paix est une affaire compliquée qui nécessitera beaucoup de diplomatie".

Il précise que des pourparlers ont lieu à Genève "dans la plus grande discrétion". Ils ne se font "pour l'heure pas au plus haut niveau".

Pas d'engagement militaire

Pour le conseiller fédéral, la Suisse s'est clairement rangée du côté des pays occidentaux en adoptant les sanctions de l'Union européenne (UE) contre la Russie. "Je suis convaincu qu'il s'agissait d'une bonne décision", déclare-t-il dans un entretien diffusé dans les journaux du groupe de presse CH Media.

La violation massive du droit international par la Russie est inacceptable, rappelle le ministre libéral-radical. La Suisse va continuer à soutenir l'Ukraine, mais sans s'impliquer militairement, ajoute-t-il. "On peut gagner la guerre de différentes manières: militairement ou avec nos valeurs comme la liberté, la démocratie et la paix".

>> A lire également : Le Conseil fédéral augmente l'aide à l'Ukraine et maintient le cap sur la non-réexportation d'armes

07h00

L'accueil des Ukrainiens en France a coûté près de 500 millions d'euros sur un an

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février dernier, qui a généré le plus grand mouvement de réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, la France a dépensé plus de 490 millions d'euros (soit environ 484 millions de francs) pour offrir un "schéma d'accueil inédit" aux Ukrainiens, a indiqué jeudi le ministère français de l'Intérieur.

Dans le détail, près de 220 millions d'euros ont été dépensés "au titre de l'allocation pour les bénéficiaires de la protection" temporaire accordée partout en Europe aux Ukrainiens. Ces derniers ont ainsi pu bénéficier de l'allocation pour demandeurs d'asile (Ada) même s'ils sont dispensés de solliciter le statut de réfugié.

Environ 260 millions ont également été dépensés "au titre de l'hébergement" et 10,1 millions "au titre de l'accueil de jour et des transports", a détaillé le ministère de l'Intérieur.

06h00

Moscou n'est pas proche d'une utilisation de l'arme nucléaire, selon Joe Biden

Le président américain Joe Biden a critiqué à nouveau mercredi la suspension par la Russie de sa participation à un important traité de désarmement nucléaire. Cependant, rien ne montre, selon lui, que Moscou se rapproche d'une utilisation de l'arme nucléaire.

"C'est une grave erreur d'avoir fait cela. Ce n'est pas très raisonnable", a déclaré le président américain lors d'un entretien avec ABC News en Pologne, avant de repartir pour Washington, renouvelant des propos prononcés plus tôt.

Il a néanmoins ajouté qu'il ne "voit pas" dans la décision annoncée par le président russe Vladimir Poutine d'éléments indiquant "qu'il songe à faire usage d'armes nucléaires ou de quelque chose de ce type". Joe Biden a ajouté qu'il n'a vu "aucune preuve" permettant d'établir un changement dans la politique nucléaire de la Russie.

La Maison Blanche toujours prête à travailler avec le Kremlin

Le président russe a déclaré mardi que la Russie suspendait sa participation au traité russo-américain New Start sur le désarmement nucléaire, une décision approuvée mercredi par les deux chambres du Parlement russe et dénoncée à l'unisson par les puissances occidentales.

Le ministère russe des Affaires étrangères avait toutefois précisé mardi que Moscou continuerait de respecter la limitation de son arsenal nucléaire malgré la suspension de New Start, jusqu'à la fin effective du traité le 5 février 2026.

Joe Biden, ainsi que son chef de la diplomatie Antony Blinken, ont fait savoir que Washington était toujours prêt à travailler avec Moscou sur ce sujet.

04h30

La Suisse "peut et doit faire plus" pour l'Ukraine, estime la présidence du Parti Socialiste

Le Parti socialiste juge insuffisant le nouveau plan d'aide suisse à l'Ukraine de 140 millions de francs annoncé mercredi par le Conseil fédéral. "La Suisse peut et doit faire plus", lâche la coprésidente du PS Mattea Meyer jeudi dans le Blick.

"La Suisse doit rechercher plus activement l'argent des oligarques et se pencher sur le commerce des matières premières russes", ajoute dans l'entretien diffusé par le journal alémanique l'autre président du parti, Cédric Wermuth. "Nous devons empêcher le financement de la machine de guerre du régime russe".

Il demande à la Suisse de prendre les devants en ce qui concerne une réduction de la dette de l'Ukraine. "Le pays était déjà endetté avant la guerre et a, entre-temps, des obligations exorbitantes envers l'étranger", ajoute le conseiller national argovien.

Structure d'accueil pour les enfants

Mattea Meyer appelle de son côté à mieux soutenir les réfugiés ukrainiens bénéficiant du statut de protection S. "Leur statut est tellement précaire que même pour les employeurs, former ou embaucher quelqu'un est un risque", relève-t-elle.

"Il faudrait de meilleures perspectives" en Suisse, poursuit-elle. "Si les gens reviennent [en Ukraine, ndlr] ensuite avec les qualifications professionnelles acquises ici, cela aidera à la reconstruction". Pour cela, la conseillère nationale zurichoise réclame davantage de structures d'accueil pour les enfants ukrainiens, afin que leur mère puisse vraiment travailler.

01h35

L'Europe compte plus de 8 millions de réfugiés ukrainiens

Actuellement, il y a plus de 8 millions de réfugiés ukrainiens en Europe. Le pays qui en héberge le plus est la Pologne, avec plus de 1,5 million de personnes, vient ensuite l’Allemagne avec environ un million de réfugiés. La Suisse quant a elle en accueille un peu plus de 80’000.

A cela s’ajoute les déplacés internes, c'est-à-dire les Ukrainiens chassés de leurs foyers par la guerre, mais qui restent à l’intérieur des frontières de leur pays.

>> Les explications de Laurent Burkalter dans le 19h30 :

8 millions de réfugiés ukrainiens en Europe. Les explications de Laurent Burkalter
8 millions de réfugiés ukrainiens en Europe. Les explications de Laurent Burkalter / 19h30 / 50 sec. / le 22 février 2023

00h30

Dans le Donbass, la peur de l'intensification des bombardements russes

Les habitants du Donbass redoutent une intensification des bombardements russes dans les jours à venir. A Kramatorsk, village situé à 10km de la ligne de front, la plupart des habitants ont fui la guerre.

Ceux qui ne veulent pas partir ont accepté de vivre sous la menace des bombardements. Maxime tient l’unique épicerie du village. Pour le peu de clients qui lui reste, cette échoppe est le seul lien social qui les raccrochent à leur vie d’avant.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Les habitants du Donbass redoutent une intensification des bombardements russes dans les jours à venir
Les habitants du Donbass redoutent une intensification des bombardements russes dans les jours à venir / 19h30 / 2 min. / le 22 février 2023

LUNDI 20 FEVRIER

L’alliance Chine-Russie pourrait être en train de se renforcer

Alors que Washington accuse Pékin de livrer des armes à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, le ministre chinois des Affaires étrangères est actuellement en visite à Moscou, où il pourrait s’entretenir avec Vladimir Poutine.

Si Pékin a démenti les accusations américaines, le Kremlin, n’a pas fait de commentaires. On ne sait donc pas dans quelle mesure la Chine fournit ou non des armes à la Russie.

Officiellement, Pékin ne veut toutefois pas voir l’opération en Ukraine se prolonger ni s’étendre. La Chine se dit par ailleurs prête à travailler avec la communauté internationale pour parvenir à la paix.

>> Les explications de Forum :

L’alliance Chine-Russie pourrait être en train de se renforcer
L’alliance Chine-Russie pourrait être en train de se renforcer / Forum / 2 min. / le 20 février 2023