Il vise un chevreuil, tue un chasseur et prend deux ans avec sursis

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FranceIl vise un chevreuil, tue un chasseur et écope de deux ans avec sursis

Perché sur un mirador, il avait tué son compagnon de chasse sur un autre mirador, après «avoir loupé» une bête. La justice le prive également de son permis et de ses armes, définitivement.

Pour avoir mortellement touché un compagnon de chasse, le fautif écope de deux ans de prison avec sursis, d’un retrait définitif de son permis et voit ses armes définitivement confisquées.

Pour avoir mortellement touché un compagnon de chasse, le fautif écope de deux ans de prison avec sursis, d’un retrait définitif de son permis et voit ses armes définitivement confisquées.

photo d’illustration AFP

En France, le tribunal de Sarreguemines, dans le département lorrain de la Moselle, a condamné, lundi, à deux ans de prison avec sursis un chasseur de 68 ans poursuivi pour avoir mortellement touché un compagnon de chasse, début 2022. La justice a également prononcé un retrait définitif de son permis et la confiscation des armes en sa possession.

Le parquet avait réclamé trois ans de prison avec sursis pour homicide involontaire. Mais la famille de la victime s’est dite satisfaite des peines complémentaires. «Ce qui comptait pour moi, c’est qu’il ne puisse plus jamais porter une arme», a réagi la fille du défunt.

À 400 mètres

Le 28 janvier 2022, son père se trouvait dans un mirador à Achen, en Moselle, quand il a été touché par une balle tirée par le prévenu, avec qui il était parti chasser. Lors de sa garde à vue, ce dernier avait expliqué avoir tiré sur «un chevreuil» qu’il avait «loupé», depuis un autre mirador distant de 400 mètres.

«Le tireur était écarté des battues, car il était connu pour être un mauvais chasseur.»

L’avocat de la partie civile

La nuit tombant, sans nouvelles de son compère, il était allé vérifier au mirador, où il l’avait retrouvé inconscient, avait-il expliqué aux gendarmes. Il avait ensuite appelé un ami avant d’alerter les pompiers, arrivés plus d’une heure et demie après le tir.

Le tireur «était écarté des battues, car il était connu pour être un mauvais chasseur», avait affirmé, lors du procès, début janvier, l’avocat de la partie civile. Au cours de l’audience, il est resté «dans une forme de déni», avait-il souligné.

Aucune «empathie»

Le chasseur fautif ne s’est pas déplacé pour le délibéré. «À aucun moment il n’a fait preuve d’une once d’empathie à notre égard», a déploré la famille de la victime. «Son comportement d’aujourd’hui colle avec le fait qu’il n’a jamais eu d’excuses envers nous depuis le drame.» L’intéressé a dix jours pour faire appel.

(AFP)

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