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Faune

Menacé d’extinction, l’ours blanc continue d’être chassé !

Menacés par le réchauffement climatique, les ours blancs sont également victimes de la chasse. ©AdobeStock

Classé vulnérable par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’ours blanc pourrait, selon les scientifiques, totalement disparaître d’ici 2100. L’animal, déjà menacé par le réchauffement climatique et la pollution, l’est aussi par… la chasse ! 30millionsdamis.fr tire la sonnette d’alarme contre cette pratique qui met en danger la survie de l’espèce.

Les ours polaires pourraient presque totalement disparaître d’ici la fin du siècle (Nature Climate Change, 20/07/2020). Une quasi-extinction essentiellement liée au réchauffement climatique, responsable de la disparition de la banquise qui leur sert de refuge, de lieu de reproduction et de territoire de chasse. Une menace telle que des ours polaires se voient contraints de se rapprocher des terres habitées pour se nourrir et, ainsi, survivre. Mais il est un autre fléau tout autant alarmant : la chasse.

50 000 ours blancs tués pour la chasse en 60 ans

 

Des chasseurs, encadrés par des Autochtones, massacrent des ours blancs avec le grand sourire.

Michel Lemieux - Sociologue 

En 60 ans, 50 000 ours blancs auraient succombé sous les balles des chasseurs, selon l’explorateur Ole J. Liodden (Polar Bears and Humans, 2019) : le double de la population actuelle ! Car seuls 25 000 individus arpenteraient actuellement les territoires du Canada, de l’Alaska, du Groenland, de la Norvège et de la Sibérie. Dans la seule province de Québec, 1 169 plantigrades auraient été tués par des chasseurs entre 2002 et 2007, soit un cinquième du cheptel québécois (Registre public des espèces en péril du gouvernement fédéral).

Les ursidés y sont chassés pour leur chair, leur peau, leurs dents et leurs griffes. Ce sont les peuples autochtones qui bénéficient de quotas pour une chasse dite de « subsistance » car jugée nécessaire à leur survie. Certains Etats du Canada – comme le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest – vont même jusqu’à autoriser une chasse « sportive » : en pratique, les autochtones utilisent leurs quotas pour proposer des expéditions de chasse, guidées, rémunérées – jusqu’à 35 000 dollars, soit près de 25 000 euros ! – et responsables de la mort de milliers d’ours, chaque année. « Des chasseurs, encadrés par des Autochtones, massacrent avec un grand sourire des ours blancs », déplore le sociologue Michel Lemieux, sur Le Journal de Montréal. Les produits non alimentaires, dérivés de cette chasse, peuvent même être cédés à l’étranger – en Chine notamment – à des prix exorbitants : une fourrure peut être vendue 35 000 dollars. « Nulle tradition ancestrale ne devrait être tolérée à cet égard. Les Inuits et les Cris n’ont pas besoin de cela pour vivre, ajoute le sociologue. On ne peut se plaindre d’un côté, des ravages du réchauffement climatique dans le Grand Nord et tolérer, de l’autre, des abattages constants d’un animal au bord de la disparition ».

La survie de l’espèce gravement menacée

 

On ne peut pas tolérer l'abattage d’un animal au bord de la disparition.

M. Lemieux

En effet, cette pratique menace gravement la survie des ours polaires, déjà fragilisés par la dégradation de leur habitat et la réduction corrélative de leur territoire de chasse. Face au changement climatique, seuls devraient survivre les meilleurs nageurs, les grands chasseurs et les plus résistants en l’absence de nourriture. Or, « les ours polaires capturés et tués sont toujours les plus gros et les plus forts… », fustige Ole J Liodden. C’est donc pour interdire leur commerce international que la Fondation 30 Millions d’Amis avait participé, en 2012, à la « Coalition Ours Polaires ». Malheureusement, quelques mois plus tard, la proposition visant à intégrer l’espèce à l’Annexe 1 de la CITES* avait été rejetée par les parties à la Convention.

L’instauration de limites de chasse apparaît, dès lors, plus que jamais nécessaire. Mais encore faudra-t-il bénéficier, pour ce faire, du soutien des peuples autochtones : « Toute mesure visant à assurer une conservation efficace des ours polaires nécessitera une coopération active », selon Sheryl Fink, Directrice de campagne pour la faune sauvage au Canada pour IFAW.

*Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction 

Commenter

  1. chatmama 21/10/2020 à 14:03:22

    Dans un documentaire ressent, j'ai vu le vendeur de peaux d'ours blancs (il en avait plus de mille) qui expliquait que ses peaux étaient très demandées en FRANCE ! quel malheur pour ces ours blancs, HONTE à notre gouvernement pour permettre ces importations.

  2. PATNO 20/10/2020 à 11:15:05

    Je pensais que les inuits étaient des victimes...finalement non eux aussi contribuent  à  ce massacre insupportable...jai vu un reportage un jour montrant des inuits qui tentaient de redonner des valeurs ancestrales aux jeunes générations en les amenant le temps des vacances  faire un périple sur la banquise avec des chiens de traineau... nourris...aux croquettes...j'ai compris ce jour là que nous avions perdu la partie...

  3. gavroche69 19/10/2020 à 22:50:51

    Une preuve de plus que la connerie n'a pas de frontière, pas de couleur et pas de religion. Elle est universelle et fait partie intégrante des gènes humains. Certains humains étant visiblement mieux pourvus que d'autres, surtout quand ils ont des flingues et sont totalement addicts aux vieilles traditions débiles au nom desquelles ils commettent les pires horreurs en toute "bonne" conscience.

    La seule espèce animale vraiment nuisible pour la planète, c'est bel et bien la nôtre.

    Ce qui est sûr, c'est que si les richesses étaient aussi bien partagées dans le monde que la connerie, la pauvreté n'existerait pas...

  4. AnneV 17/10/2020 à 19:15:26

    Que faire contre ces crétins qui continuent à tuer pour des "trophées" une espèce qui a du mal à survivre dans un environnement qui part en vrille (toujours l'humain) ?!!! L'humanité est en train de s'auto-détruire Mais arrogante, stupide, elle ne voit rien !!!! Il y a de quoi se poser des questions sur notre "supériorité" intellectuelle. Il serait vraiment temps !