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Grand Angle

Le Maroc dément l’envoi d’armes lourdes à l’Ukraine

Après des semaines de silence, le Maroc, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, dément officiellement l’envoi d’armes lourdes à l’Ukraine.

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Photo d'illustration. / DR
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Le Maroc dément l’envoi d’armes lourdes à l’Ukraine. Une annonce faite par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita lors d’un point de presse animé, ce mardi à Rabat, avec le vice-ministre fédéral autrichien des Affaires européennes et internationales, Peter Launsky.

«Le Maroc n'est pas une partie prenante dans ce conflit armé, n'y a pas participé et n'y participera en aucune façon», a précisé le chef de la diplomatie. «Néanmoins, le Maroc considère que cette question affecte la paix et la sécurité internationales et a un impact économique et social», a-t-il souligné.

Nasser Bourita apporte, ainsi, un démenti officiel aux informations relayées, ces dernières semaines, par des médias internationaux sur l’envoi par le Maroc d’une vingtaine de chars de combats T-72B, qui passent par une mise à jour en République tchèque, à l’armée ukrainienne.

Pour rappel, des médias marocains avaient avancé, en avril 2022, que la France aurait redirigé la commande de 36 canons Caeser, réservée aux FAR vers l’Ukraine. Le site français Metadefense, auteur de l’information, avait reconnu dans un autre article qu’elle était erronée. Le Maroc avait reçu, d’ailleurs,  le premier lot de ces canons en septembre.

Bourita explique le vote du Maroc en faveur de la résolution de l’ONU

Le ministre des Affaires étrangères a défendu, par ailleurs lors de ce point de presse, le vote du royaume, jeudi 23 février à l’Assemblée générale de l’ONU, en faveur d’une résolution appelant la Russie à se retirer du territoire ukrainien.

«La position du Maroc, a-t-il affirmé, était claire dès le début. Quatre principes la sous-tendent : le Maroc soutient la souveraineté et l'intégrité territoriale des Etats et s'oppose à toute atteinte à l'intégrité territoriale des Etats membres des Nations unies ;  le Maroc a toujours été contre le recours à la violence pour résoudre les conflits ; le Maroc a toujours eu une politique de voisinage constructif entre pays voisins et que les questions de voisinage ne peuvent être résolues par le recours à la force ; et le Maroc s’est toujours conformé au respect des principes du droit international et la Charte des Nations unies dans le traitement de ces questions».

Nasser Bourita a reconnu que généralement le royaume ne prend pas part aux opérations de vote de résolutions se rapportant à la crise russo-ukrainienne, «sauf lorsque la décision concerne les principes de la Charte des Nations unies, les principes du droit international et la préservation de l'intégrité territoriale des pays et à la non-agression».

En effet, le royaume avait opté pour la chaise vide lors de l’adoption de résolutions par l’Assemblée générale de l'ONU condamnant l’intervention militaire russe, les 2 et 24 mars, et une troisième, le 7 avril, décrétant la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. En revanche, Rabat avait voté, le 12 octobre, en faveur d’une résolution condamnant l’annexion par la Russie de provinces ukrainiennes.

Pour rappel, le Maroc a participé, aux côtés de 40 alliés des Etats-Unis, le 26 avril à la base aérienne américaine de Rammstein en Allemagne, à une réunion consacrée à fournir davantage d’aides militaires à l’armée ukrainienne. La délégation marocaine y était conduite par le ministre délégué chargé de l’Administration de Défense nationale, Abdellatif Loudiyi.

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