PSG : Achraf Hakimi mis en examen pour viol

Une jeune femme a déclaré avoir été violée par le joueur du Paris Saint-Germain, qui a été mis en examen, a-t-on appris ce vendredi. Le club lui a apporté son « soutien », tandis que son avocate dénonce « une tentative de racket ».

    C’est à la vitesse grand V que le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) a diligenté les premières investigations dans le but de préserver les éventuelles preuves compromettantes. Achraf Hakimi a été mis en examen jeudi pour viol après avoir été placé en garde à vue, a-t-on appris ce vendredi. Le joueur du PSG fait l’objet d’une enquête, ouverte après la déposition d’une jeune femme le week-end dernier, qui a depuis été longuement entendue par les policiers de la sûreté départementale du 92, chargé de l’enquête.

    Comme Le Parisien l’avait révélé, une jeune femme de 24 ans s’était présentée le dimanche 26 février au commissariat de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), où elle a affirmé aux policiers avoir été violée par Achraf Hakimi, le latéral droit du Paris Saint-Germain, âgé lui aussi de 24 ans. La victime présumée, domiciliée à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), avait indiqué ne pas souhaiter porter plainte, mais « faire une déclaration de viol », selon une source proche de l’enquête.

    Le parquet de Créteil s’était d’abord saisi de l’affaire avant de la transmettre à celui de Nanterre (Hauts-de-Seine), les faits s’étant déroulés à Boulogne-Billancourt, au domicile du joueur.

    Les faits auraient eu lieu la nuit du 25 février

    Tout commence le 6 janvier dernier, lorsqu’une discussion s’engage entre Achraf Hakimi et la jeune femme, via le réseau social Instagram sur lequel elle est très présente. Vendredi 25 février, dans la nuit, la jeune femme se serait rendue au domicile du joueur à Boulogne, à bord d’un Uber que lui aurait commandé le latéral du PSG.

    C’est là que les choses auraient dérapé, selon une source proche de l’enquête. L’international marocain l’aurait embrassée sur la bouche, et lui aurait embrassé les seins à travers ses vêtements malgré ses protestations. Selon sa version, le sportif aurait commis une pénétration digitale malgré, là encore, ses protestations.

    La victime présumée serait finalement parvenue à se dégager de son agresseur en le repoussant avec son pied. Libérée, elle aurait ensuite envoyé un SMS à une amie qui est venue la chercher. Le passage de la victime présumée au domicile du joueur n’aurait pas duré plus d’une heure, toujours selon la même source.

    L’avocate d’Hakimi dénonce une « tentative de racket »

    Malgré les dénégations du joueur, celui-ci a été mis en examen pour viol. Selon nos informations, le témoignage de l’amie de la victime présumée, qui est venue la chercher, accréditerait ses accusations. Par ailleurs, la jeune femme aurait fourni aux enquêteurs des SMS qu’elle a adressés à la même amie après les faits. Ceux-ci attesteraient de son traumatisme après le viol présumé. Néanmoins, de légères contradictions dans les auditions des deux femmes auraient été relevées par les enquêteurs.

    Contactée, Me Rachel-Flore Pardo, l’avocate de la jeune femme, dit « prendre acte de la mise en examen du joueur du PSG. « Ma cliente a fait le choix de se confier à la justice, exclusivement à la justice. Elle ne souhaite en aucun cas contribuer à la médiatisation de l’affaire, notamment pour préserver sa sécurité ». La pénaliste rappelle qu’une mise en examen n’est «jamais automatique » et que « dans ce cas précis, la mise en examen démontre que le juge d’instruction a considéré qu’il y a des indices graves et concordants de la commission du crime de viol dont [sa] cliente est victime ». Enfin, Me Rachel Flore-Pardo prévient qu’elle ne tolérera « aucune campagne de dénigrement ou de déstabilisation à son préjudice ».

    Me Fanny Colin, l’avocate du joueur, a dénoncé ce vendredi dans un communiqué que nous avons pu consulter une « tentative de racket ». « Après les quelques heures d’audition, je retiens pour ma part que la dénonciatrice a refusé de déposer plainte, a refusé de se soumettre au moindre examen médical ou psychologique et a refusé d’être confrontée à Achraf Hakimi, alors pourtant que l’accusation ne repose exclusivement que sur ses propos », écrit-elle. L’avocate avait assuré au Parisien mardi que les accusations « étaient fausses » et qu’Achraf Hakimi, « serein », se tenait « à la disposition de la justice ».

    Le joueur séparé de son épouse

    Ce week-end, le latéral droit était manifestement seul chez lui. Selon nos informations, il serait séparé de son épouse avec laquelle il a eu deux enfants depuis quelques mois.

    Après avoir pris connaissance de cette information, le PSG a fait bloc derrière son cadre et lui a affiché son soutien. « Le club est au soutien du joueur qui a fermement démenti les accusations et fait confiance à la justice. Le PSG est une institution qui promeut le respect sur le terrain et en dehors. »

    L’information de la mise en examen de l’international marocain, ce vendredi en fin de matinée, est tombée au moment même où il entrait sur la pelouse du camp des Loges pour s’entraîner avec le PSG, qui affronte Nantes samedi en Ligue 1.