C’est la fin d’un long combat pour Maël, 10 ans, et sa famille. Le petit garçon, scolarisé en classe de CM2 dans une école aux Bizots, en Saône-et-Loire, était victime de harcèlement depuis plusieurs années de la part d’un de ses camarades de classe. « Au début c’était "t’es trop petit" et puis ça a commencé avec les insultes, “t’es moche”, “t’es con”… et ça a continué avec des coups de plus en plus fort », raconte Maël sur BFMTV.

Après des années de violences physiques et d’insultes à répétition et face à l’inaction de l’établissement, les parents de Maël ont été contraints de le retirer de l’école. « On s’est heurtés à beaucoup de murs. Il n’y a pas de loi pour protéger les victimes dans les écoles en fait, on nous a dit “partez, on ne peut rien faire pour vous”. Moi j’ai dit non. Pour moi ce n’est pas une victime qui doit se rabaisser encore plus et subir le changement d’école » explique Mickaël Gautier, le père de Maël, à BFMTV.

Un « combat » pour faire reconnaître les violences

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Maël n’avait pas envie de partir, alors son père a tout fait pour qu’il puisse retourner à l’école et que le harceleur soit, lui, changé d’établissement. « Ça a été un combat pour faire reconnaître le harcèlement scolaire par l’éducation nationale et ça a été un combat pour que l’autre famille parte », raconte Mickaël Gautier, mais ils ont finalement obtenu gain de cause : l’élève qui s’en prenait à Maël va devoir changer d’école.

« C’est un grand soulagement » confie le père de Maël. « Après trois mois de déscolarisation, on peut souffler ». Le petit garçon pourra retourner en classe dès le 6 mars.