Pour la première fois de son histoire, le Teatro alla Scala a commandé une œuvre scénique à une compositrice. L’opéra de Silvia Colasanti, inspiré de la vie d’une grande poétesse russe, sera donné sur la prestigieuse scène milanaise en février 2025.
Silvia Colasanti a étudié le piano et la composition à l’Académie Sainte-Cécile de Rome
En janvier 2022, Speranza Scappucci avait été la première femme italienne à diriger l’orchestre de la Scala de Milan lors de représentations de I Capuleti e i Montecchi de Vincenzo Bellini. Un peu plus d’un an plus tard, l’institution lombarde fait un nouveau pas vers plus de parité en commandant un opéra à une compositrice.
A lire aussi
L’heureuse élue est Silvia Colasanti, une musicienne de 47 ans, formée au piano puis à la composition à l’Académie Sainte-Cécile de Rome. Pour la Scala, la compositrice romaine travaille sur un opéra intitulé, provisoirement, Anna A., inspiré de la vie de la grande poétesse russe Anna Achmatova (1899-1966) qu’a racontée dans un livre le spécialiste de littérature russe Paolo Nori qui signera également le livret de cette nouvelle composition dont la première représentation est prévue à Milan en février 2025.
Yesterday in the Boxes Foyer was presented Anna A, the new commission from La Scala to Silvia Colasanti. The opera for the young audience on Anna Achmatova, the great poetess persecuted by the Stalinist regime, will have as librettist the writer Paolo Nori. pic.twitter.com/E1CnJTPttF
— Teatro alla Scala (@teatroallascala) March 4, 2023
Silvia Colasanti : « Le plus important c’est que la Scala accueille de la musique actuelle, sans distinction de sexe »
Interrogée par Il Messagerro sur le fait d’être la première femme à composer pour la Scala, Silvia Colasanti a répondu : « Ce qui est essentiel, c’est que la maison d’opéra la plus prestigieuse du monde accueille et produise la musique de notre temps, sans distinction de sexe ». Concernant la forme musicale de ce projet, la compositrice précise : « La structure sera classique mais je veux trouver de la place pour le timbre d’un instrument typique russe et faire en sorte que l’expression de mon héroïne soit soulignée par un violon solo ».
Philippe Gault