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Retraites : les députés Renaissance qui ne voteront pas la réforme seront exclus du groupe

Le bureau du groupe Renaissance opère un changement de paradigme.
Le bureau du groupe Renaissance opère un changement de paradigme. LUDOVIC MARIN / AFP

Les députés de la majorité doivent se prononcer sur le projet de loi lors d'un vote solennel, attendu le 16 mars prochain à l'Assemblée.

Le péché est désormais mortel. Finie la distinction chère à Richard Ferrand lorsqu'il dirigeait le groupe de la majorité. «Abstention, péché véniel. Voter contre, péché mortel», avait-il décrété à ses troupes en 2017. Aucune voix discordante ne sera cette fois acceptée sur la réforme des retraites. La chefferie du groupe Renaissance a décidé de changer de braquet, à une semaine du scrutin solennel qui pourrait avoir lieu le 16 mars prochain. Tout député de la majorité qui voterait contre, s'abstiendrait ou ne voterait pas le projet de loi sera exclu du groupe, perdant ainsi sa place en commission.

Lors d'une réunion de groupe mardi, l'ancienne ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a ouvert la voie à une abstention ou à une non-participation, soutenue par ses deux proches députées, Stella Dupont et Cécile Rilhac. «Est-ce que c'est légitime de tordre le bras des parlementaires qui doivent agir selon leurs convictions ?», a plaidé la patronne du micro-parti «En Commun». En s'abstenant, ces trois députées - issues de l'aile gauche de la majorité - risquent donc d'être exclues du groupe de 170 élus.

La patronne des élus Renaissance, Aurore Bergé, a bien tenté de dissuader toute échappée solitaire. «Aucun destin individuel n'existe s'il n'y a pas de destin collectif. Le préalable, c'est le collectif. (...) Ce n'est pas la grande réforme du quinquennat, mais si celle-ci n'est pas adoptée, il n'y aura aucune “grande réforme”», a-t-elle lancé devant ses collègues. L'avertissement sera dorénavant suivi de sanction.

À VOIR AUSSI - Grève du 7 mars: «Le fer de lance de toute manifestation pour les retraites, c'est les transports», estime Jean-Yves Guérin

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47 commentaires
  • Oskar Lafontaine

    le

    Le parti Renaissance est devenu la honte de la France, autant ne plus en être membre.

  • Le pitipiti naboleo

    le

    Combien auront l’honneur d’être en harmonie avec leurs convictions ? Selon le parti et selon la police. Mais qui fait la police en dehors du Chef suprême ? La Bergé essaie bien de rassembler ses moutons, mais en prônant l’inverse de la réalité, la novlangue en marche de la nouvelle Renaissance : «Aucun destin individuel n'existe s'il n'y a pas de destin collectif. Le préalable, c'est le collectif». Et ça commence à se voir.

  • Thiago Silva 2

    le

    Bravo

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