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La Thaïlande compte des centaines de milliers de malades à cause de la pollution de l’air

Des centaines de milliers de malades sont recensées dans le royaume. Quelque 200 000 personnes ont été hospitalisées cette semaine et plus d’un million de personnes sont tombées malade depuis janvier

Une vue de la ville de Bangkok, en Thaïlande, le 7 mars 2023. — © ATHIT PERAWONGMETHA / REUTERS
Une vue de la ville de Bangkok, en Thaïlande, le 7 mars 2023. — © ATHIT PERAWONGMETHA / REUTERS

En Thaïlande, près de 200 000 personnes ont été admises à l’hôpital cette semaine pour des problèmes de santé liés à la pollution de l’air, indiquent les autorités sanitaires. Plus de 1,3 million de personnes sont tombées malades dans le royaume depuis le début de l’année en raison de l’air pollué, a précisé hier soir le ministère de la Santé publique.

Les seuils d’alerte continuent d’être dépassés dans la capitale, Bangkok. Cette mégapole d’environ 11 millions d’habitants, prisée des touristes du monde entier, vit depuis le début de la semaine dans un brouillard opaque qui incite la population à porter le masque dehors. Le smog toxique qui recouvre l’horizon, est lié aux émissions des véhicules et des industries, ainsi qu’aux fumées provenant du brûlage des cultures saisonnières, récurrent à cette période de l’année.

Les particules fines

Un médecin du ministère de la Santé publique a demandé aux Bangkokois de porter un masque N95 – équivalent d’un FFP2 – lorsqu’ils sortent. Les enfants, les femmes enceintes et les personnes avec des problèmes respiratoires ou cardiaques doivent rester à l’intérieur. Ce mercredi, les 50 arrondissements de Bangkok ont tous présenté des taux de particules fines – PM 2,5 – bien supérieurs aux seuils de prévention. Ces dernières sont particulièrement dangereuses, car elles pénètrent profondément dans les poumons.

Lire aussi: La pollution de l’air a tué au moins 238 000 Européens en 2020, selon un rapport de l’AEE

Jeudi à midi (heure locale), dans le district central de Pathumwan, le taux de 70 microgrammes par mètre cube sur les 24 dernières heures a été constaté par une agence de veille de pollution atmosphérique. Il dépasse largement la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (qui est de 15). Les autorités de la métropole, Bangkok Metropole Administration (ou BMA), ont mis en place des points de contrôle pour vérifier les pots d’échappement des voitures, indique un porte-parole de la BMA, Aekvarunyoo Amrapala.

Les crèches publiques disposent de «pièces sans poussières» dotées de purificateurs d’air pour protéger les plus jeunes, a-t-il continué. Durant un précédent épisode de pic de pollution fin janvier, la BMA a demandé aux habitants de travailler depuis chez eux, une mesure qui «est toujours sur la table» selon le représentant. Le nouveau gouverneur de Bangkok, Chadchart Sittipunt, a été élu en mai dernier sur des promesses de rendre plus agréable le quotidien d’une mégalopole très polluée et embouteillée.