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Coupe d'Europe de rugby : Clermont écrasé par les Saracens en demi-finale

Les Londoniens se sont qualifiés pour la finale, infligeant aux Clermontois une défaite record (46-6) à Twickenham.
par AFP
publié le 26 avril 2014 à 19h12

Les Clermontois rêvaient de remporter la Coupe d’Europe qui se refuse à eux depuis plusieurs années, mais des Saracens surpuissants et réalistes l’ont brisé lors d’une défaite record (46-6) en demi-finale samedi à Twickenham. Les désillusions s’enchaînent pour les Auvergnats : après leur demi-finale perdue face au Leinster en 2012 (19-14), leur revers d’un point en finale (16-15) l’an dernier contre Toulon, ils ont encore échoué face aux Saracens qui ont été d’impitoyables bourreaux.

Les Londoniens disputeront donc la première finale de leur histoire, le 24 mai à Cardiff, face au vainqueur de la demi-finale Toulon - Munster qui se dispute dimanche à Marseille (à 16h30).

Les Clermontois devront, eux, reporter tous leur espoirs sur le Top 14 pour terminer en beauté l’aventure qui se conclura à l’issue de la saison avec les départs de l’entraîneur Vern Cotter et de plusieurs joueurs (Hines, Sivivatu, Vosloo, King...).

Car le souvenir de Twickenham restera un des plus amers : avec un écart de 40 points, ils ont subi la plus lourde défaite de l'histoire dans une demi-finale de Coupe d'Europe, dix-huit ans après le 30-3 infligé par Toulouse à Swansea en 1995-96. Les Clermontois ont vécu un enfer face à des Saracens métamorphosés deux ans après avoir été balayés (22-3) en quarts par les Auvergnats dans un match où les Anglais avaient «ressemblé à des petits garçons jouant face à des hommes», avait raconté dans la semaine l'entraîneur Mark McCall.

Les «Sarries» ont cette fois montré qu’ils avaient mûri, physiquement et mentalement. Privés de ballon et souvent cantonnés dans leur camp (69% de possession et 70% d’occupation en faveur de Clermont à la pause), ils ont concrétisé chaque occasion qui s’est présentée en première période.

Le redoutable Chris Ashton, auteur de deux essais (8, 65) pour battre le record d’essais inscrits en une Coupe d’Europe que détenait le Briviste Sébastien Carrat depuis 1996-97, a ouvert le festival dès la 8e minute. Brock James a ensuite tenté de sauver son équipe sur un dégagement de Byrne contré dans son en-but par Mako Vunipola, mais Nigel Owens jugeait le geste antisportif et accordait un essai (14) tout en sanctionnant l’Australien d’un carton jaune. Un ballon récupéré par Brits, un déboulé sur l’aile d’Ashton, une passe pour Farrell qui prolongeait le ballon du genou et les «Sarries» inscrivaient un troisième essai après 32 minutes de jeu.

Entretemps, bien que dominateurs en conquête et remarquablement disciplinés, les Clermontois avaient buté sur le mur défensif érigé par les Londoniens, avec pour fondation le «découpeur» Jacques Burger (27 plaquages), et devaient se contenter de deux pénalités de Parra (12, 28).

A 24-6 à la pause, les Clermontois semblaient dans une impasse qui s’est confirmée en deuxième période. Incapables de déstabiliser leurs adversaire, ils ont continué à rebondir -quand ils ne reculaient pas- à chaque impact et souffert pour conserver le ballon dans chaque ruck, dégageant un sentiment d’impuissance rarement vu chez eux ces dernières années. Les trois autres essais dans les dix dernières minutes, alors que Clermont faisait déjà tourner son effectif en vue de la suite de la saison, semblaient presque anecdotiques, si ce n’est pour le tableau des records de la Coupe d’Europe.

Alors que la phase finale du Top 14 s’annonce une des plus serrées de l’histoire, les Clermontois n’ont que peu de marge de manoeuvre pour se relancer, d’autant qu’ils devront certainement passer par un match de barrage qu’ils souhaitaient éviter. Après un début de saison tonitruant qui les a vus dominer le Top 14, les Clermontois devront apprendre de cette leçon infligée par le futur champion d’Angleterre qui s’est, lui, affirmé comme un solide candidat au titre continental.

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