"Peut-être que je le referais": la peine maximale requise contre un homme qui a tué son ex-compagne enceinte de 8 mois

"La peine maximale est le minimum à prononcer": l'avocate générale a requis mercredi 15 mars la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans contre Ibrahima Ba pour avoir tué son ex-compagne, enceinte, qui avait refait sa vie avec un autre homme.

AFP Publié le 15/03/2023 à 14:18, mis à jour le 15/03/2023 à 14:30
Le verdict est attendu en fin de journée, ce mercredi. Photo AFP

Le dimanche 4 août 2019, alors qu'elle venait récupérer leur fils de sept ans, Ibrahima Ba, 35 ans, s'était emparé d'une arme de poing dissimulée dans une bouche d'égout et avait tiré à quatre reprises sur la jeune femme âgée de 29 ans, avec qui il était séparé depuis six ans.

Deux tirs dans le thorax, deux dans l'abdomen de la victime enceinte de huit mois: Chloé aurait dû accoucher quelques semaines plus tard d'une petite fille que son nouveau compagnon et elle avaient choisi d'appeler Lynaïs.

"Nous sommes bien au-delà d'un féminicide. S'ajoute la manipulation perverse d'un enfant commun et la mort d'un enfant à venir. Lynaïs, ce n'est pas un foetus, c'est un enfant", a estimé l'avocate générale Vinciane de Jongh devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, où Ibrahima Ba est jugé depuis lundi.

Aucun remords

Confié à ses grands-parents maternels, le fils du couple ne se défait toujours pas d'un sentiment de culpabilité, a indiqué l'avocate de son administrateur ad hoc.

C'est par un dessin représentant sa mère avec un gros ventre et sa petite sœur à naître que le petit garçon avait appris à son père la grossesse de son ex-compagne.

"Quel chaos dans la tête de ce petit bonhomme qui se sent responsable de la mort de sa maman", a estimé Mme de Jongh. À son fils, l'accusé avait annoncé qu'il allait partir en prison: "C'est la faute de maman", lui avait-il lancé.

Face aux jurés, l'accusé, qui n'a fait preuve d'aucun remords, a assumé son acte, considérant qu'il avait averti son ex-compagne qu'elle ne devait pas refaire sa vie tant qu'elle s'occuperait de leur fils: "Dans les mêmes conditions, si c'était à refaire, peut-être que je le referais".

L'avocate générale a requis la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans.

La parole est à la défense, avant le verdict attendu en fin de journée mercredi.

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Nice-Matin

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