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Politique

Les violences contre les élus ont augmenté de 32% en 2022

Un buste de Marianne à Mulhouse, le 19 novembre 2021

Un buste de Marianne à Mulhouse, le 19 novembre 2021 - SEBASTIEN BOZON © 2019 AFP

La ministre des Collectivités Dominique Faure a indiqué vouloir renforcer les sanctions, de façon à ce que les peines encourues soient similaires à celles commises pour atteinte aux policiers.

Les faits de violence physique ou verbale contre les élus ont augmenté de 32% en 2022, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur dévoilés mercredi par la ministre des Collectivités Dominique Faure, qui veut mettre en place une "cellule de lutte" pour affronter le phénomène.

L'an passé, 2265 plaintes et signalements pour violence verbale (menaces, insultes, outrages) ou physique envers des élus ont été recensés, en hausse de 32% par rapport à 2021, selon ces chiffres issus des remontées effectuées par le ministère de l'Intérieur auprès des services préfectoraux.

Parmi ces signalements, 160 concernaient uniquement des violences physiques, une légère baisse par rapport à 2021.

Une "cellule d'analyse"

Pour répondre à cette augmentation, "une cellule d'analyse et de lutte spécifiquement dédiée à la lutte contre les atteintes aux élus" va être créée dans les prochains jours, a annoncé Dominique Faure dans un entretien à Paris Match.

Installée au ministère de l'Intérieur, cette cellule "sera chargée de recenser ces phénomènes, d'analyser chaque fait, pour les prévenir et y répondre en complète coordination avec les préfectures, la police, la gendarmerie et les parquets", a-t-elle ajouté.

Dominique Faure a aussi indiqué vouloir "renforcer les sanctions pour ceux qui portent atteintes aux élus", de façon à ce que les peines encourues soient similaires à celles commises pour atteinte aux policiers, aux gendarmes ou aux pompiers.

Renforcer les sanctions

En février, l'association des maires de France (AMF) avait de son côté annoncé une progression de 15% en 2022 des outrages, menaces et violences physiques à l'encontre des maires et conseillers municipaux.

Une loi promulguée le 24 janvier dernier permet aux associations d'élus, mais aussi à l'Assemblée nationale, au Sénat, au Parlement européen et aux collectivités territoriales de se constituer partie civile, un droit réservé auparavant aux seules associations départementales de maires.

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, avait publié en 2020 une circulaire pour mieux défendre les maires victimes d'"outrages", réclamant une "réponse pénale systématique et rapide".

J.F. avec AFP