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Le président ougandais qualifie les homosexuels de « déviants », au moment où le pays s’apprête à voter une loi anti-LGBT

L’Ouganda a une stricte législation anti-homosexualité – un héritage des lois coloniales – mais depuis l’indépendance du pays en 1962, il n’y a eu aucune poursuite pour des actes homosexuels consentis.

Le Monde avec AFP

Publié le 16 mars 2023 à 19h31, modifié le 16 mars 2023 à 19h31

Temps de Lecture 1 min.

 Le président ougandais, Yoweri Museveni, à Nairobi, au Kenya, le 11 février 2020.

« Les homosexuels sont une déviation de la norme », a déclaré jeudi 16 mars le président ougandais, Yoweri Museveni, dans un discours à la nation. « Pourquoi ? Est-ce inné ou acquis ? Nous devons répondre à ces questions », a ajouté le chef de l’Etat qui réclame une enquête sur l’homosexualité, au moment où les parlementaires de ce pays conservateur d’Afrique de l’Est se préparent à voter un projet de loi anti-LGBT. « Nous avons besoin d’un avis médical là-dessus. Nous devons en discuter vraiment », a-t-il poursuivi.

Le projet de loi – dont a été saisie une commission parlementaire début mars –, propose des sanctions lourdes pour les personnes entretenant des relations homosexuelles, suscitant l’opposition d’organisations de défense des droits humains. En Ouganda, dirigé depuis 1986 par M. Museveni, l’homosexualité est déjà illégale.

Le texte prévoit jusqu’à dix ans de prison pour toute personne se livrant à des activités homosexuelles ou se revendiquant comme LGBTQ. Il doit être discuté au Parlement la semaine prochaine, avec un vote pouvant intervenir dès mardi 21 mars.

Des forces internationales obscures accusées de faire la promotion de l’homosexualité

Il survient à un moment où les théories conspirationnistes sur le sujet foisonnent sur les réseaux sociaux, accusant des forces internationales obscures de faire la promotion de l’homosexualité en Ouganda. « Les pays occidentaux devraient arrêter de faire perdre son temps à l’humanité en tentant d’imposer leurs pratiques aux autres », a déclaré M. Museveni lors de son discours, boycotté par tous les parlementaires de l’opposition, sauf un.

« Les Européens et d’autres groupes épousent des cousins et des proches parents. Ici, se marier dans son clan est tabou. Devrions-nous leur imposer des sanctions pour avoir épousé des parents ? Ce n’est pas notre travail. »

L’Ouganda a une stricte législation anti-homosexualité – un héritage des lois coloniales –, mais depuis l’indépendance du pays en 1962, il n’y a eu aucune poursuite pour des actes homosexuels consentis.

En 2014, un tribunal ougandais avait bloqué un projet de loi approuvé par les députés et signé par le président Museveni pour punir les relations homosexuelles de prison à vie. Ce texte avait suscité un tollé au-delà des frontières ougandaises, certains pays riches ayant suspendu leur aide après sa présentation au Parlement.

Le Monde avec AFP

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