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À Roubaix, 10 000 protections hygiéniques gratuites mises à disposition des collèges et lycées

Ce jeudi matin, la ville a dévoilé au collège Anne-Frank son plan d’action auprès des infirmières des établissements du secondaire pour lutter contre la précarité menstruelle.

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« Les règles ne doivent être ni un tabou, ni un fardeau économique et/ou psychologique. » C’est par cette volonté que la ville de Roubaix, par l’intermédiaire de Pierre-François Lazzaro, conseiller spécial auprès du maire en charge de la jeunesse, a décidé de se saisir du sujet de la précarité menstruelle et de lancer une campagne d’accès gratuit aux protections périodiques dans les dix-sept collèges et les treize lycées de la ville.

À récupérer à l’infirmerie

Au total, ce sont 10 000 protections financées par le service jeunesse – à hauteur de 800 euros – et distribuées depuis les vacances de février aux infirmières et assistantes sociales de ces établissements. « L’intérêt est d’être sur des lieux de passage inévitable pour chaque Roubaisienne puisque l’instruction est obligatoire jusque 16 ans », rappelle Pierre-François Lazzaro, qui espère, en ce sens, toucher les 12 000 collégiens et lycéens de Roubaix, dont près de la moitié sont des filles.

Ce jeudi matin, le collège Anne-Frank a reçu plus de 500 protections de la part de la ville. Pour les collèges et lycées, il y a avant tout un enjeu éducatif explique le principal adjoint, Cédric Chort : « Il faut permettre aux jeunes filles de venir sereinement au collège, de venir tous les jours et de participer à toutes les activités. »

Éduquer filles et garçons

Ce plan d’action à Roubaix est le résultat d’une consultation avec plusieurs acteurs, dont le conseil consultatif de la jeunesse (CCJ) qui s’est emparé de la question depuis plusieurs années déjà. Les jeunes filles du conseil présentes ce jeudi se sont montrées satisfaites d’un tel partenariat. Elles ont surtout mis l’accent sur deux points : la nécessité d’y aller étape par étape pour ne pas brusquer les jeunes adolescentes ; l’impératif d’éduquer aussi bien les filles que les garçons dans cet enjeu social.

« C’est une première tentative, a répété le conseiller auprès du maire. On met à disposition, on voit le besoin, on réadapte avec notre partenaire Bons solidaires pour avoir le stock nécessaire. » Une politique que la ville aimerait approfondir à l’avenir. Dans un premier temps, en se rapprochant du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) pour former les agents de la ville sur la question. Dans un autre temps, en veillant à ce que cette politique devienne zéro déchet. Un rapprochement pourrait être envisagé avec la communauté créative de La Condition Publique à l’origine de la fabrication de culottes menstruelles dans le cadre du projet Rescue.

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