Pierre Perret s'est exprimé : il n'aime plus Paris. La grève des éboueurs, mais aussi les aménagements prévus pour les vélos dans la capitale, ne sont pas du goût du chanteur de 88 ans.
«Paris saccagé», c'est le nom de la nouvelle chanson de Pierre Perret. Le chanteur porte un regard critique sur l'état de la capitale française, où les éboueurs font grève depuis plus d'une semaine.
«Dans Paris, Paris dégoûtant, seuls les rats sont contents» chante-t-il. En effet, il y aurait aujourd'hui 10.000 tonnes de poubelles sur les trottoirs de la ville lumière, ce qui inquiète les autorités sanitaires quant au risque que peut représenter une prolifération de rats et d'autres rongeurs.
Le chanteur ajoute que «les déjections qui fleurissent les trottoirs décorent ce grand dépotoir», ou encore : «Dans Paris, hiver comme été, on ne touche pas à la saleté».
Un tacle à la maire de Paris
Si certains avaient encore des doutes, le voile est maintenant totalement levé sur les sentiments que porte Pierre Perret à Anne Hidalgo, maire de la ville de Paris.
La maire PS est engagée depuis près de dix ans dans une politique écologique. Mais ce n'est pas du goût de tous les Franciliens, en particulier ceux qui se déplacent en voiture.
Pierre Perret ne cite jamais la maire de Paris, mais on la reconnaît facilement dans ses couplets : «Pauvre Paris devenue si cra-cra, on sait bien qui t'a fait ça. C'est les crânes de piaf dégourdis, qui bouffent des graines à la mairie».
Il lui reproche notamment d'avoir rendu une partie de la rue de Rivoli uniquement accessible aux vélos et aux bus : «rue de Rivoli devenue riderivélo»
Enfin, le chanteur de 88 ans souligne le fait que la ville n'arrive pas à régler le problème de drogue. Depuis plusieurs années, des camps de personnes accros, notamment au crack, sont régulièrement démantelés et reformés un peu plus loin.