BFM Business
Conso

Face à l'inflation, les Français se tournent de plus en plus vers les offres "anti-gaspi"

Les offres "anti-gaspi", comme des produits à dates courtes vendus moins chers, attirent de plus en plus de clients dans les supermarchés.

Les offres "anti-gaspi" attirent de plus en plus de clients dans les supermarchés. Exemple dans un magasin du Var, où le repas n'est pas choisi au hasard par cette cliente rencontrée par BFMVT: le produit est proposé à -20%. Dans les bacs, d'autres produits s'affichent à -30%, voire -50%: ce rayon est entièrement composé de produits frais proches de leur date de péremption. Et donc vendus moins chers.

"Même si ce sont des dates courtes, ce sont les mêmes produits, ça ne change rien", assure cette client au micro de BFM.

Avec l'inflation, faire un détour par ce rayon "anti-gaspi" est devenu un réflexe pour de nombreux clients. La clientèle est désormais "la plus large possible", confirme Renaud Vulvert, directeur du magasin Carrefour Grand Var, à La Valette-du-Var. "Avant, on était sur des clients à faible pouvoir d'achat", mais ces produits se sont "beaucoup démocratisés", avance-t-il.

"Je repars avec un caddie plein"

Vendre des produits alimentaires au rabais, d'autres magasins en ont même fait leur marque de fabrique. C'est le cas du "Bon Déstockeur" à Gap, dans les Hautes-Alpes. "Nous rachetons des produits aux grandes surfaces, à dates courtes ou à dates longues", mais aussi "aux usines qui ont un surplus de stock ou des palettes abîmées", puis "nous les reproposons à la vente à prix réduit", explique Aurore Astier, vendeuse dans le magasin.

"Je viens avec 50 ou 60 euros" et "je repars avec un caddie plein", note une cliente habituée du magasin de déstockage alimentaire. "Sans eux, les gens ne vivraient pas", avance-t-elle.

La différence de prix par rapport aux produits dans les supermarchés classiques atteint parfois deux voire trois euros. Un succès: en un an, la fréquentation du magasin a augmenté de 45%.

Sacha Jouanne, Sandrine Baccaro et Blandine d'Alena avec Jérémy Bruno