Des étudiantes disent avoir été «droguées» lors d’une soirée entre écoles de journalisme

La fête a été gâchée. Samedi 18 mars, à l’issue du tournoi de football inter écoles de journalisme (TFIEJ) à Lille, un millier d’étudiants se sont retrouvés pour faire la fête dans une soirée privée, organisée dans une boîte de nuit.

Mais le lendemain, les organisateurs ont reçu plusieurs témoignages inquiétants. « Le BDE (bureau des étudiants) de l’ESJ Lille a reçu plusieurs témoignages d’étudiantes qui présentaient des symptômes pouvant laisser penser qu’elles avaient été droguées au cours de la soirée », ont communiqué les organisateurs, mardi soir.

Certaines ont ressenti des « tremblements », d’autres des « pertes de mémoire », de la fatigue, des vomissements, « et pour certains cas, des traces de piqûre ». Un phénomène largement répandu dans toute la région.

Safe zone, vigiles, contrôle des identités...

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir travaillé sur la prévention. Car pour rassembler 1.000 étudiants des 14 écoles reconnues par la profession, un intense programme avait été établi pour que rien ne dérape avec la présence d’agents de sécurité, un contrôle strict de l’identité des participants à l’entrée du tournoi, des bracelets individuels distribués pour accéder à la soirée, la mise en place d’une « safe zone » tenue par des étudiantes de l’association Nous toutes…

De quoi scandaliser les twittos, des étudiants en journalisme mais aussi celles et ceux installés dans leurs rédactions.

Les associations d’étudiantes et étudiants des différentes écoles représentées condamnent « fermement ces actes graves ». Le BDE de l’ESJ Lille « a effectué un signalement » dans un commissariat lillois.