Yémen, Birmanie, Haut-Karabakh, Haïti et autres conflits oubliés

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Yémen, Birmanie, Haut-Karabakh, Haïti et autres conflits oubliés

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Des partisans houthis devant l'ancienne ambassade des États-Unis le 11 février 2023 à Sanaa, au Yémen.
Des partisans houthis devant l'ancienne ambassade des États-Unis le 11 février 2023 à Sanaa, au Yémen.
© Getty - Mohammed Hamoud

La guerre en Ukraine est à la une de l'actualité depuis un an. Mais pendant ce temps, des conflits armés, politiques ou des crises humanitaires continuent de se produire dans le monde. Échos de République démocratique du Congo, du Yémen, du Haut-Karabakh, de Haïti ou de Birmanie.

La guerre en Ukraine occupe le devant de l'actualité depuis près d'un an. Pendant ce temps, d'autres conflits se sont poursuivis sur notre planète. Des conflits oubliés que nous avons mis en lumière toute cette semaine dans nos journaux de 8h.

La Birmanie, pays au ralenti

Le pays a subi un coup d'État il y a deux ans, le 1er février 2021. Des mois de contestation s'en sont suivis et une violente répression. Aujourd'hui, la mobilisation se poursuit mais les militants prodémocratie ont été contraints de s'adapter. Certains corps de métiers ont choisi de ne plus exercer, du moins officiellement. Des médecins, des enseignants refusent de travailler pour la junte. Le mode d'action le plus marquant étant les silent strikes, grèves silencieuses, pendant lesquelles les rues des plus grandes villes comme Rangoun sont désertées.
Précisions de Jean-Sébastien Soldaïni :

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En Birmanie

2 min

Journal de 12h30
20 min
Cultures Monde
58 min
Infographie publiée le 18 novembre 2022.
Infographie publiée le 18 novembre 2022.
© AFP - John SAEKI, Laurence CHU, Sylvie HUSSON

Situation toujours très tendue entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan

Dans le Caucase du Sud, l’enclave arménienne du Haut-Karabakh reste un sujet de tensions, plus de deux ans après la guerre des 44 jours remportée par l’Azerbaïdjan avec le soutien de la Turquie. Ce deuxième conflit entre les deux pays à propos du Haut-Karabagh s’était soldé le 9 novembre 2020 par un cessez-le-feu, signé sous l’égide de la Russie. Mais, pour le moment, il n'y a toujours pas d’accord de paix.

Les négociations se poursuivent entre Bakou et Erevan mais les frictions sont nombreuses à la frontière entre les deux pays. En septembre dernier, des combats ont fait plus de 280 morts des deux côtés, faisant craindre le spectre d’une nouvelle guerre. L’Arménie s’est alors tournée vers son allié, Moscou, pour qu’il envoie les troupes de l’organisation du traité de sécurité collective, par lequel les deux pays sont liés. La Russie, accaparée par la guerre en Ukraine, ayant désormais du mal à jouer son rôle d’arbitre dans la région. Éclairage de Virginie Pironon :

Toujours pas d'accord de paix entre Bakou et Erevan

2 min

La République démocratique du Congo en proie aux rebelles du M23

Dans ce pays grand comme quatre fois la France et aux 110 millions d'habitants, ni l'armée congolaise ni la mission des Nations unies déployée sur place (la MONUSCO et ses 18 000 hommes) ne parviennent à contenir les affrontements attisés par des États voisins. Des dizaines de groupes armés sévissent en permanence dans l'est de la RDC, dans la province du Kivu, limitrophe du Rwanda et de l'Ouganda. La situation semble hors de contrôle dans cette région riche en minerais utilisés pour certains composants des téléphones portables et dont le sous-sol est aussi convoité pour l'or, le cobalt et les rubis. Les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, sèment en particulier le chaos, mais ce qu'ils cherchent à obtenir est obscur. Depuis fin 2021, ils se sont emparés de vastes pans de territoire du Nord-Kivu, provoquant le déplacement de centaines de milliers de personnes, et ils progressent rapidement face à l'armée de la RDC.
Explications de Bertrand Gallicher :

En République démocratique du Congo

1 min

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© AFP

Trêve des combats au Yémen mais très grande précarité

Ce mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé pour neuf mois le gel des avoirs et les interdictions de voyage visant certains Yéménites, principalement des responsables des rebelles Houthis. Le Conseil "réaffirme" d'autre part l'embargo sur les armes qui vise depuis un an l'ensemble des Houthis. Cet embargo est illimité.

Pays le plus pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est dévasté depuis 2014 par un conflit qui oppose les Houthis, des rebelles soutenus par l'Iran, et les forces progouvernementales appuyées par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite voisine. Avec au moins 337 000 morts. Une trêve des combats entrée en vigueur le 2 avril 2022 a expiré le 2 octobre dernier, mais elle tient. Plus de 4 millions de personnes se sont toutefois déplacées à l'intérieur du pays et les femmes et les enfants sont les plus touchées par la crise humanitaire. Là où le système de santé ne fonctionne quasiment plus Christian Chesnot :

La population yéménite est toujours fragilisée, vivant dans une très grande précarité

1 min

Mise à jour du 26 mars 2023 : Des millions d'enfants risquent d'être confrontés à un risque accru de malnutrition au Yémen si des fonds ne sont pas alloués d'urgence à ce pays en guerre, où un enfant meurt déjà toutes les dix minutes, a alerté vendredi 24 mars l'Unicef. Parmi les 11 millions d'enfants ayant besoin d'une assistance humanitaire au Yémen, "plus de 540 000 enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë sévère, potentiellement mortelle", a souligné l'agence onusienne dans un communiqué. L'organisation a affirmé avoir besoin "de toute urgence de 484 millions de dollars" en 2023 pour poursuivre son intervention dans ce pays, le plus pauvre de la péninsule arabique.
Selon les Nations unies, plus de 21,7 millions de personnes, soit les deux tiers de la population, ont besoin d'une aide humanitaire cette année. (Avec AFP)

Une femme yéménite et son enfant souffrant de malnutrition dans un hôpital de Ta'izz, en novembre 2018.
Une femme yéménite et son enfant souffrant de malnutrition dans un hôpital de Ta'izz, en novembre 2018.
© AFP - Ahmad Al-Basha

Haïti régi par les gangs

Le pays caribéen vit depuis deux ans sous une violence inouïe, depuis l'assassinat de son président Jovenel Moïse à l'été 2021. Il y a quelques jours, le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU a demandé à la communauté internationale d'envisager "d'urgence le déploiement d'une force d'appui spécialisée" en Haïti, où la violence des gangs a atteint des niveaux "jamais vus depuis des décennies". Mais les Nations unies ont bien du mal à agir.

Contrôlant plus de la moitié du territoire national haïtien, les gangs enlèvent quotidiennement des citoyens, exigeant des dizaines voire des centaines de milliers de dollars aux proches de leurs victimes, le plus souvent agressées sexuellement pendant leur captivité. Mêmes les écoles sont visées. Explications de Nathanaël Charbonnier :

En Haïti, face aux gangs, la police est dépassée et les politiques sont impuissants.

2 min

La Revue de presse internationale
5 min
Journal de 12h30
20 min

Très régulièrement, Les Enjeux internationaux analysent aussi le matin sur notre antenne des tensions géopolitiques. Comme récemment Taïwan face à la Chine.

En fin de matinée, Cultures Monde décrypte également les troubles souvent oubliés qui agitent notre planète.

Tout comme le samedi midi l'émission Affaires étrangères.

Références