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Haïti: le nombre d'homicides explose, l'ONU prête à apporter son aide

Les gangs armés continuent à semer la terreur en Haïti. Le phénomène n’est pas nouveau, mais il s’est accentué depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021. Et depuis le début de l’année 2023, la situation empire : rien qu’au mois de mars, 195 personnes ont été tuées par les groupes armés, selon l’Organisation de citoyens pour une nouvelle Haïti (OCNH).

Opération anti-gang dans les rues de Port-au-Prince, à Haïti, le 3 mars 2023.
Opération anti-gang dans les rues de Port-au-Prince, à Haïti, le 3 mars 2023. AP - Odelyn Joseph
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Le nombre d'homicides à Haïti a plus que triplé en seulement un mois. Une hausse que Camille Occius, président de l’OCNH, explique par l’incapacité de la police à agir contre les bandes criminelles : « La police devient impuissante, la police ne peut pas faire face aux civils armés. Du coup, ces civils armés ont des forces pour semer la terreur. »

Les gangs contrôlent 80 % de la capitale Port-au-Prince et grignotent peu à peu l'ensemble du territoire haïtien. Viols, enlèvements touchant les femmes enceintes, les enfants… Aucune couche sociale n’est épargnée.

L'OCNH préconise entre autres de doter la police de matériel plus sophistiqué et réclame la mise en place de l’état d’urgence. Une demande pour l’instant restée sans réponse. Fin mars, plus de 136 000 Haïtiens avaient dû abandonner leur domicile pour fuir les violences. Des déplacés internes deux fois plus nombreux qu’en 2021, selon l’Organisation internationale pour les migrations.

Mardi 4 avril, le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a accepté d'accorder son assistance au gouvernement haïtien dans sa lutte pour mettre fin à la violence qui ravage le pays. Il veut fournir « une assistance technique et un soutien pour le renforcement des capacités dans la promotion et la protection des droits de l'homme ».

Justin Viard, ambassadeur d'Haïti, a déclaré au Conseil que « la barbarie des gangs a atteint un point culminant » et que son pays est « confronté à l'une des pires situations de pauvreté et de terreur au monde ».

► À lire aussi : #JeVaisMourirBientôt: en Haïti, le cri de désespoir d'une journaliste face à l’insécurité

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