Vladimir Poutine espérait « faire plier » l’OTAN suite à l’invasion de l’Ukraine

M. Poutine envisageait qu’après l’invasion de l’Ukraine, un ultimatum serait adressé à l’Occident pour que celui-ci accepte l’occupation du pays par la Russie et qu’une zone d’exclusion aérienne serait déclarée au-dessus de la Pologne et des pays baltes. [Shutterstock/rebrova irina]

Le président russe Vladimir Poutine aurait parié sur le fait que l’invasion de l’Ukraine fasse plier l’OTAN et qu’une zone d’exclusion aérienne soit déclarée au-dessus de la Pologne et des pays baltes, selon des documents du Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie (FSB) ayant fait l’objet d’une fuite.

Les documents divulgués proviennent d’une source connue sous le nom de « Wind of Change » et auraient été transmis au défenseur russe des droits humains Vladimir Osechkin, selon le quotidien irlandais The Irish Sun.

M. Poutine envisageait qu’après l’invasion de l’Ukraine, un ultimatum soit adressé à l’Occident pour que celui-ci accepte l’occupation du pays par la Russie et qu’une zone d’exclusion aérienne serait déclarée au-dessus de la Pologne et des pays baltes.

La « triade nucléaire » russe (terrestre, aérienne et sous-marine) « aurait ensuite été activée », entraînant le « retrait de plusieurs pays de l’OTAN » et éventuellement de l’Union européenne, a indiqué la source. De nombreux pays occidentaux auraient alors eu tellement peur qu’ils auraient même consenti à des tirs de roquettes visant la Pologne ou les pays baltes, a-t-elle poursuivi.

Cette situation aurait pour effet de provoquer un « effondrement fondamental de l’Occident dans le délai imparti [par M. Poutine] à la suite du lancement de l’ultimatum ». M. Poutine imaginait alors que les pays occidentaux lanceraient « des appels séparés à la Russie pour lui dire qu’ils ne mèneraient pas d’actions offensives à son encontre et qu’ils ne participeraient pas à une éventuelle guerre ».

En définitive, la Russie aurait retrouvé une puissance comparable à celle de l’ancienne Union soviétique, lui permettant de prendre le contrôle politique d’un certain nombre de pays ayant fait partie de l’URSS, tandis que l’OTAN en tant que structure intégrale aurait cessé d’exister.

« Il est assez plausible » que M. Poutine ait nourri de tels projets avant de lancer la guerre en Ukraine, a déclaré Keir Giles, expert des questions relatives à la Russie au sein du groupe de réflexion en politique étrangère Chatham House, cité par The Irish Sun.

« L’une des raisons pour lesquelles l’invasion de l’Ukraine par M. Poutine a pris tant de monde par surprise en Occident est qu’elle était dénuée de sens — à moins d’être dans la tête de M. Poutine », a-t-il conclu.

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