La Norvège augmente ses impôts de 0,1%, 30 milliardaires quittent le pays
Une trentaine de milliardaires norvégiens ont quitté le pays en quelques mois pour des pays à la fiscalité plus clémente, la Suisse en premier lieu. Un mouvement surprenant et inédit qui pourrait peser sur le budget de l'État norvégien.
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L’impôt sur la fortune est passé de 1 à 1,1% en Norvège. Ce changement infime a suffi pour que les milliardaires norvégiens les plus en vue larguent les amarres, rapporte notre correspondance régionale à Stockholm, Carlotta Morteo
Kjell Inge Rokke, à la tête d’un des conglomérats industriels les plus importants du pays, le groupe Kvaerner, avec une fortune personnelle estimée à plus de 4 milliards d’euros, a choisi Lugano en Suisse. Son départ prive l’État norvégien de 175 millions de couronnes par an, soit 15 millions d’euros d’impôts de perdus. La 4e fortune nationale était aussi la personne la plus taxée du pays l'année dernière, selon les comptes effectués par le journal Dagens Næringsliv.
Depuis qu’il a annoncé son déménagement en novembre dans une lettre ouverte, d’autres personnalités très fortunées l’ont suivi, plus discrètement : le « roi du saumon » Anders Masoval, des magnats de l’immobilier et d'autres patrons multi-millionnaires qui ont pour certains expliqué qu’ils sauvaient ainsi les investissements et l’emploi au sein de leurs entreprises.
La bataille des chiffres fait rage dans la presse, le gouvernement minoritaire de gauche lance des appels à la raison, invoque le modèle de solidarité norvégien, et veut croire que la fuite des élites financières ne durera pas. Mais il envisage tout de même des mesures dissuasives, une taxe de sortie par exemple.
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