L’endroit, paradisiaque, est connu des Italiens pour abriter de nombreuses villas de milliardaires, parmi lesquelles celle du plus célèbre de tous : l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi. Mais Portofino, petit bourg côtier de la Ligurie comptant seulement quelque 400 habitants, n’est pas seulement aimé de la jet-set, il est aussi plébiscité par les touristes plus “humbles”, qui sont nombreux à se rendre sur place. Peut-être même trop nombreux.

C’est en tout cas ce que pense le maire de la commune, Matteo Viacava, qui, nous apprend Il Post, “a mis en place deux ‘zones rouges’ dans les endroits les plus fréquentés par les touristes. Des endroits où l’on pourra se promener librement, mais où il sera interdit de s’arrêter.”

Entre 6 000 et 7 000 touristes dans un bourg de 400 habitants

Une mesure justifiée par des “problèmes de fluidité dans la circulation des personnes et des véhicules” et par “un danger potentiel dû à l’excessive densité de population par rapport à la surface disponible”, s’est justifié l’édile, qui a précisé que ces restrictions seront en vigueur quotidiennement de 10 h 30 à 18 heures jusqu’au 15 octobre. Et pour ceux qui ne les respecteraient pas, le risque est d’écoper d’une amende allant de 68 à 275 euros.

Néanmoins, cette apparente sévérité serait surtout dissuasive, puisque jusqu’ici aucune sanction financière n’aurait encore été émise à l’encontre de touristes. Pour l’instant, l’objectif serait surtout d’habituer les guides touristiques aux nouvelles règles. Des mesures nécessaires puisque, “lors du week-end de Pâques, entre 6 000 et 7 000 touristes ont visité Portofino, beaucoup plus qu’en 2019”, note le média en ligne.

“Une loi spéciale pour les Cinque Terre”

Les problèmes rencontrés par Portofino font écho à ceux enregistrés dans cette même période aux Cinque Terre, ou “cinq terres”, un ensemble de villages ligures situé à une centaine de kilomètres de Portofino, eux aussi submergés par les visiteurs.

Dénonçant également le “danger” représenté par ces flux de foule incontrôlés, comme l’indique le quotidien économique Il Sole 24 Ore, la maire de Riomaggiore, Fabrizia Pecunia, a récemment tiré la sonnette d’alarme en appelant de ses vœux “une loi spéciale pour les Cinque Terre, et des mesures pour réguler les flux [touristiques]”.

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