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Un rapport présente les risques auxquels font face les travailleuses du sexe

La couverture du rapport By Us, For Us.

Le rapport présente un rare portrait des travailleuses et travailleurs du sexe du Grand Vancouver et du sud de l'île de Vancouver.

Photo : Gracieuseté de Transitions Metro Vancouver Consortium

Radio-Canada

Un nouveau rapport qui met en lumière les risques auxquelles les travailleuses du sexe font face dans certains centres urbains de la Colombie-Britannique réclame une réponse forte des différents ordres du gouvernement.

Le rapport By Us, For Us  (Nouvelle fenêtre)(en anglais) du regroupement Transitions Metro Vancouver Consortium présente un portrait des travailleuses du sexe dans le Grand Vancouver et le sud de l'île de Vancouver. Il relève entre autres que 73 % des 239 de ces personnes interrogées vivent avec un handicap physique ou mental.

Pour moi, c'est ce qu’il y a de plus frappant, déclare Sylvia Machat, évaluatrice principale de l’étude.

Elle précise que les situations de handicap vont de problèmes de santé mentale aux traumatismes crâniens, sans oublier que la plupart des participants sont victimes d'oppression liée au racisme et à la diversité des genres.

La recherche a été conçue avec l'aide des travailleurs du sexe.

Les voix des travailleuses du sexe ont été présentes tout au long du processus. C’est un aspect unique, déclare Sylvia Machat.

La Ville de Vancouver a financé le rapport à travers le fonds de soutien communautaire d'urgence.

Parmi les 239 travailleurs du sexe interrogés :

  • 73 % déclarent avoir un handicap physique ou mental
  • 69 % sont des femmes cisgenres
  • 8 % sont transgenres
  • 33 % sont âgés de 20 à 34 ans
  • 45 % sont des Autochtones
  • 60 % craignent qu'un de leurs proches fasse une surdose
  • 46 % ont du mal à payer leur nourriture
  • 35 % n'ont pas de logement sécuritaire
  • 29 % ont des personnes à charge

Des services adaptés

Les participants ont exprimé un besoin de soutien et de services en matière de santé mentale, explique Sylvia Machat. Elle explique qu’ils doivent faire face à toutes sortes de problèmes : Il peut s'agir de menaces, de violence entre partenaires intimes, de dépendances, des conséquences des pensionnats, de l'expérience des réfugiés ou encore de dépression et d'anxiété.

Parmi les besoins identifiés, les participants citent également une clinique médicale, des services d'aide juridique, des espaces de travail partagés pour les travailleurs du sexe et un développement des outils de signalement des méfaits.

Une travailleuse du sexe de 67 ans, Tess, affirme qu'une clinique médicale destinée aux travailleuses du sexe est une priorité. Je pense que la première chose à faire est de créer une clinique spécialement destinée aux travailleuses du sexe, afin qu'elles n'aient pas à subir le racisme et les remarques grossières des professionnels de la santé, déclare Tess à CBC.

Le rapport fait état d'un besoin de soins de santé et des services destinés aux Autochtones et qui emploient des aînés.

Un lieu de travail sécuritaire

Dans l'enquête, les participants demandent une série de mesures de protection, notamment des toilettes et des logements plus sécuritaires. Les participants déclarent que des environnements de travail sécuritaires les aideraient à refuser les clients qui refusent de porter un préservatif ou qui les rendent inconfortables.

Les travailleuses du sexe interrogées indiquent que, dans l’année précédant l’étude, les lieux de travail les plus populaires étaient les véhicules (27 %), les domiciles des travailleurs du sexe (23 %), les domiciles des clients (22%), les hôtels (16%) et l'extérieur (12%).

Méthodologie

Le rapport a été élaboré à la suite d’une étude regroupant 239 travailleurs du sexe. Les données ont été récoltées par sondage et groupes de discussion.Les sondages ont été réalisés d'avril à août 2021 dans les organismes partenaires de Transitions Metro Vancouver Consortium dans les locaux du quartier Downtown Eastside de Vancouver, des projets de logements supervisés pour femmes et en ligne. L'enquête en ligne a eu une portée limitée. Six groupes de discussion se sont déroulés entre décembre 2021 et février 2022. Les discussions ont ciblé les personnes autochtones, les personnes trans (deux sessions), les personnes de couleur, les personnes en situation de handicap et les travailleurs du sexe en ligne.

Avec les informations de Chloé Dioré de Périgny et d’Yvette Brend

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